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Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE

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Ivan Nikolaï
Maire de Chicago
Ivan Nikolaï

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Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Vide
MessageSujet: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeJeu 29 Oct - 16:52

    Un mois plus tôt,

    « Monsieur le Maire, je suis navré mais elle est décédée. »

    Je laissai la fumée de ma cigarette s'échapper de ma bouche, formant des ''o'' de tailles différentes. Installé dans mon bureau personnel au sein de la mairie de Chicago, confortablement posé dans mon fauteuil de luxe en cuir véritable, j'écoutai un médecin -dont le nom m'échappai- me parler au téléphone, haut-parleur branché.

    « Monsieur le Maire vous êtes là ? »

    Un léger silence … Je souriais en imaginant tout ce que ce médecin pouvait être entrain de penser. Était-il entrain de se dire qu'elle allait me manquer et que j'avais du mal à encaisser le coup ? Si c'était le cas il se trompait. Mauryn m'importait peu. Elle n'était qu'une Servante sotte et complètement maladroite. Je n'ai jamais osé la sortir en public. En gros elle me servait d'abreuvoir et de souffre douleur, rien de plus. Elle avait toujours eu le don de profondément m'agacer.

    - Oui oui je suis là n'ayez crainte. Faites ce qu'il faut. Je paierai l'enterrement, bien qu'elle n'ai pas de famille. Et surtout si on vous demande, n'hésitez pas à dire qu'elle s'est suicidée, étant donné qu'il s'agit de la stricte vérité. Je vous laisse régler la suite avec ma secrétaire.

    L'appel fut immédiatement transféré, je n'avais pas de temps à perdre avec cette histoire. Mauryn avait vécu à mes côtés durant six mois et n'avait jamais supporté sa condition. Elle aurait pu vivre mieux, profiter de mon luxe et tenter de m'apprivoiser. Seulement elle n'avait cessé de se plaindre et les pleurnicheuses je ne les supporte pas. A plusieurs reprises elle avait tenté de mettre fin à ses jours, cette fois elle ne s'était pas loupée. Il faut dire que la chute du toit de ma demeure lui fut fatale … Mes hommes de mains allaient devoir lui trouver une remplaçante … Une bonne remplaçante. Sans plus attendre je composai le numéro d'un de mes hommes. Quelques sonneries … Et sa voix grave me répondit.

    « Bonjour Monsieur le Maire, j'ai apprit la nouvelle ... »

    - Oui je m'en doute. Ecoute cette fois il va falloir m'en trouver une solide, une plus intelligente, moins râleuse, une de celles qui s'adapte facilement. Je ne veux pas d'une vulgaire droguée écervelée tu comprends ? Belle, talentueuse, passionnée … Prend le temps qu'il faudra pour me la trouver, cherchez partout dans le monde, mais je la veux cette perle rare ! Je veux pouvoir la sortir sans avoir honte de sa tête et de son comportement, compris ?

    « Très bien Monsieur le Maire, on va vous trouver ça. »

    Je raccrochai. Quelle mauvaise habitude que de raccrocher au nez de ceux qui m'agaçaient … Mes hommes avaient plutôt intérêt à trouver quelqu'un de bien, quelqu'un à la hauteur de mon statut d'homme politique. Quelqu'un à la hauteur des mes attentes.


    Aujourd'hui,

    La nuit était tombée depuis peu et mes hommes de mains m'attendaient de pied ferme, disant qu'ils avaient une bonne surprise moi moi. En général je me méfiais de ses surprises, mais cette fois il ne me fallut pas bien longtemps pour savoir … Un petit tour dans les pensées de mon garde du corps et j'appris qu'ils avaient trouvé celle qui me fallait. Cela faisait plusieurs mois que j'attendais cette perle rare, espérant qu'il s'agirait cette fois de la bonne. En quelques minutes j'avais rejoins le petit salon dans lequel se tenait bien souvent mes entretiens privés. La demoiselle était dans la pièce, sur le canapé avec à ses côtés, debout bien droit, deux gardes du corps … Lorsque la porte fut poussée devant moi et que je fis irruption dans la pièce, je ne pu retenir un grognement.

    - Vous vous sentez menacés par elle bande d'idiots ? Regardez là bon sang, elle est toute frêle et toute innocente, elle ne va pas bouffer des gaillards armés jusqu'aux dents ! Laissez nous, attendez devant la porte !

    Personne n'insista, ils savaient qu'ils n'avaient pas intérêt. Je voulais me retrouver seule avec la petite, de toute manière je ne risquai rien. En une seconde je fus à ses côtés, délivrant lentement sa bouche du morceau de tissus qui entourait son visage. Et sans crainte je défis les liens qui maintenaient ses pieds ainsi que ses jambes. La voilà complètement libre. Mon regard plongea dans le sien … Et d'une voix douce et grave je lui dis :

    - Pardonnez mes hommes, ils sont idiots et je m'excuse pour ces mauvais traitements. Je vais vous demander de m'écouter avant de dire quoi que ce soit d'accord … Je fis une pause, sans cesser de l'observer, puis repris. Vous vous trouvez à Chicago, dans ma demeure. Je suis Ivan Nikolaï, Maire de la ville. Comment vous appelez-vous ?

    J'étais accroupi devant elle, absolument pas menaçant, bien au contraire. J'usais de mon charisme pour tenter de la calmer. J'entendais chaque battement de son cœur affolé. Physiquement elle semblait parfait, mais qu'en était-il du reste ? Allait-elle être à la hauteur de mes attentes ? Je l'espérai sincèrement, non pas pour elle, mais pour mes hommes. Une autre erreur de personne leur coûterait très cher et ils devaient s'en douter. Maintenant il ne me restait plus qu'à attendre … Alors doucement, sans gestes brusques, je me remis debout, me dirigea vers le buffet, servit un verre d'eau à la petite et le lui tendis en revenant devant elle. Tirant une chaise, je me mis assis près d'elle, sans cesser de la regarder.

    N'ai crainte ma douce ...
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Katelyn Connoghan
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeLun 2 Nov - 13:49

Droguée, pas droguée, je n’arrivais plus à avoir les idées suffisamment claires pour réfléchir. Je voguais entre deux mondes, le réel et celui de Morphée… ma tête ballottée dans le coffre sombre d’une voiture sombre.

Quelle idiote ! Pourquoi ai-je traînée si tard ? Ce n’était pas dans mes habitudes pourtant. J’étais bien trop consciente du danger et je n’avais aucune envie de rencontrer l’un de ses monstres assoiffés de sang.

Mais ce soir là, la représentation avait durée beaucoup plus longtemps et je m’étais laissée embarquer par mes amis, insouciance quand tu nous tiens ! J’avais quitté la chaleur et l’ambiance sympathique du café où nous nous étions retrouvés pour rentrer chez moi à pieds. Quand je pense qu’on m’avait proposé de me raccompagner…

Mais laissons là les rancœurs et les regrets… il est maintenant trop tard.

Avais-je affaire à des vampires ou autres prédateurs nocturnes, je n’en avais pas la moindre idée. Je n’ai pas vraiment eu le temps de m’en rendre compte, qu’une vague silhouette s’était ruée sur moi. Je n’ai même pas eu le temps de crier… Seule une douleur subite me revient en mémoire.
Maintenant je suis de nouveau réveillée, j’ai mal à la tête, une migraine sourde et sournoise. Des vertiges, des nausées et rien pour me raccrocher. Pas une lumière, pas même une image, rien… le noir absolu…
J’ai froid, j’ai peur et mon cœur m’assomme de ces sourds battements, mes oreilles me chauffent et ma tête tourne. En voulant m’installer plus confortablement, je me suis rendue compte que j’étais bâillonnée, mes poignets et mes chevilles entravées.
J’entends le ronron familier d’une voiture, des klaxons, des crissements de pneus… et malgré moi, je suis bercée par ses roulements, un voyage pour une destination inconnue…
De nouveau le sommeil m’emporte….

* * * *


Deux heures plus tard.
Je me réveille en sursaut. Le véhicule semble immobilisé. Je peux entendre vaguement des voix, des claquements de portières… un peu plus loin, un chien aboie et je me demande où nous sommes. Puis plus rien de nouveau…
L’attente est longue et rien ne se passe et puis le coffre s’ouvre, je ne distingue pas les visages, je me sens soulever comme si j’étais un poids plume. Sans ménagement, je me retrouve sur l’épaule d’un des types transportée comme un vulgaire sac à patate. Nous entrons dans une magnifique maison de maître, mais je dois fermer les yeux, la lumière beaucoup trop vive me fait mal aux yeux, il est vrai que j’ai passé pas mal de temps dans l’obscurité.
Sans un mot, on me balança dans le canapé de ce qui semblait être un grand salon. Mes yeux me piquent, et quelques larmes coulent.
Mes muscles sont douloureux et ankylosés et je n’arrive pas à me détendre. Alors je ne bouge plus, je ne dis rien. Petit à petit je m’habitue à la luminosité.
Encore une fois l’attente. Les deux gaillards qui me gardent se la jouent gardes du corps et cela m’arrache un sourire narquois… tant de chichi pour la frêle humaine que je suis. Pas besoin de parler, je me doute que j’aurais certaines réponses aux questions qui reviennent hanter mon esprit depuis que je suis un peu plus maitre de mon corps.

* * * *


Enfin, la porte s’ouvre et laisse apparaître un homme, un grand gaillard çà l’allure plutôt imposante et charismatique. Il se dégage de lui une force immesurable et à la fois tranquille. Le luxe des êtres qui se savent supérieur en tout des autres. Il n’a rien à voir avec ses acolytes, dans son regard brille une intelligence certaine, une sorte de douceur… pourtant, il ne fallait pas s’y méprendre, cela se sentait, rien qu’à voir déjà à la réaction de mes gardiens.
Je reste enfermée dans mon mutisme. Pas envie de crier, hurler pour rien…cela ne m’apportera rien, hormis des problèmes. Non je préfère attendre, qu’il prenne la parole, qu’il pose ses questions ou qu’il me donne des explications. Cela n’empêche pas la colère et la peur qui m’habite… disons que j’offre un contrôle de moi-même à mes interlocuteurs…. Enfin Mon interlocuteur…

Après avoir chassé ses chiens de chasse, je me retrouve face à lui. Je ne peux m’empêcher d’avaler ma salive et de mordiller nerveusement ma lèvre inférieure. Une fois seul à seul avec moi, il se rapprocha et je ne pus réprimer un réflex de recul, pourtant avec douceur il me libéra de mes entraves et du bâillon et je pus enfin bouger mes membres endoloris.
Mon regard ne quittait pas le sien, plein d’interrogation, de réserve et de peur…. Il se faisait le plus calme possible, tant dans ses gestes que ces mots. Elle l’écouta attentivement…
Le Maire de Chicago, rien que ça ! Elle ne savait pas vraiment si c’était une bonne chose ou non… Puis, il lui demanda son nom…sans attendre de réponse, il alla lui chercher un verre d’eau.
La soif asséchait son palais alors elle l’accepta en murmurant un faible
« merci ».
La bouche moins rouillée, elle peut articuler alors son nom.

« Je m’appelle Katelyn Connoghan… pourquoi suis-je ici… je.. je comprends pas trop ? »
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Ivan Nikolaï
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Ivan Nikolaï

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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeSam 7 Nov - 20:35

    Voilà un joli petit bout qu'ils m'avaient apporté … En espérant que cette fois mes hommes ne se soient pas trompés. La précédente n'avait jamais été digne d'être mienne, elle ne n'avait jamais su apprécier ce que javais pu lui offrir. Elle n'avait jamais su percevoir la chance qu'elle avait eu en étant choisie pour vivre à mes côtés. Car je cherchai bien plus qu'une esclave … Bien plus qu'une poche de sang, car du sang je pouvais en obtenir quand bon me semblait. Cette petite là allait-elle comprendre sa chance ? Il est certain que cela prendra peut-être du temps et elle allait certainement passer par de nombreuses émotions, parfois très violentes même … Mais avec un peu de chance elle ne finirait pas comme la précédente.
    Pour le moment elle se montrait très calme, très posée. Elle ne cherchait pas à fuir et elle n'avait d'ailleurs pas prononcé un seul mot mis à part un merci lorsque je lui tendis le verre d'eau. Elle s'empressa de boire quelques gorgées.

    Depuis combien de temps avait-elle était trimballée par mes hommes ? D'où venait-elle ? Je me posai des tonnes de questions sur elle, car au fond j'aimais savoir avec qui j'allais vivre. J'aurais pu l'hypnotiser et lui faire dire tout ce que je voulais entendre, mais j'avais très envie de l'entendre parler.
    Alors elle prit la parole, se présenta et me demanda, en hésitant un peu, pourquoi elle était ici. Bien évidemment elle ne comprenait pas ce qu'elle faisait chez moi. Son petit cœur battait toujours la chamade, son sang pulsait dans ses veines à vive allure. Elle avait peur mais tentait de ne pas le montrer. C'était tout à son honneur. J'étais aussi calme qu'elle, un peu plus peut-être. Assis sur ma chaise, légèrement penché vers elle, je ne la quittai pas du regard. Je n'étais absolument pas violent, je ne faisais preuve d'aucune agressivité. A vrai dire je n'en voyais pas la peine. C'est donc d'une voix très calme et apaisante que je répondis.

    - Je suis ravi de vous rencontrer Katelyn. Soyez la bienvenue chez moi. Je m'excuse à nouveau pour le comportement de mes hommes, j'aurai du leur dire de faire preuve de plus de douceur. S'ils vous ont fait du mal n'hésitez pas à me le dire, je les corrigerai comme il se doit.

    Une pause, légère, pour lui laisser le temps d'assimiler chacun de mes mots, pour qu'elle comprenne qu'elle était déjà importe en ces lieux. Puis je repris.

    - Vous êtes ici à ma demande bien que je ne saches rien de vous. J'ai demandé à mes hommes de me trouver une femme, une humaine, pour me tenir compagnie. Je vais être franc je suis ce qu'on appelle un Vampire. Je ne cherche pas une esclave … Enfin tout cela dépendra de vous, de votre comportement, de vos envies. J'ai beaucoup à vous offrir … J'ai de l'argent, j'ai beaucoup de connaissances, je connais du monde partout … Bien que cela puisse vous sembler complètement aberrant pour le moment, vous pourriez devenir une femme heureuse à mes côtés.

    Une nouvelle pause, plus longue cette fois-ci. Je m'étais relevé, allant me servir un verre de whisky, puis je me mis à marcher dans la pièce pour finalement m'arrêter devant la fenêtre. La vue donnait sur le jardin, assez grand, rien de fabuleux. La nuit était paisible, mais allait-elle le rester ? Car ce silence permettait à la petite de s'exprimer, de réfléchir, de paniquer même … J'allais la laisser faire, elle pouvait même briser tout ce qu'elle désirait dans cette pièce, hurler, pleurer, m'insulter. Elle allait devoir passer par là.
    Mais à cet instant on frappa à ma porte, puis celle-ci s'ouvrit. Un de mes hommes pénétra, la mine légèrement agacée.

    « Monsieur le Maire, il y a des journalistes devant la porte qui désirent vous voir. C'est au sujet de Mauryn ... »

    Je lui fis face, calmement. La tête penchée sur le côté, je plongea mon regard dans le sien. Il avait peur, cela se sentait et se voyait.

    - Tu va poliment leur dire que je répondrai à leurs questions la nuit prochaine. Pour le moment j'ai à faire … Le décès de Mauryn n'est en rien de ma faute, ils pourront même se procurer le rapport du médecin légiste lorsque ce dernier aura terminé … Pour le moment je suis occupé avec Demoiselle Connoghan. Et si ces journalistes ne décampent pas use un peu de tes pouvoirs de persuasion. Il serait temps que tu apprennes à devenir réellement l'un d'entre nous.

    Il n'ajouta rien, baissa la tête et quitta la pièce. J'avais su à l'instant même ou Mauryn était morte que les journalistes allaient se charger de l'affaire. Mais cela m'importait peu et c'était même normal qu'ils s'y intéressent. Le Maire de Chicago ne peut être épargné par les rumeurs et les histoires croustillantes. Malheureusement pour eux il n'y avait rien de croustillant dans ce décès.

    A nouveau je fis face à Katelyn, cherchant à capter son regard. J'étais toujours aussi calme, aussi posé …

    - De toute manière vous finirez par le savoir et il est préférable que ce soit moi qui vous le dise. Mon ancienne … humaine s'est suicidée. Et c'est désormais ce que je cherche à éviter, en ayant à mes côtés une femme qui comprenne sa chance …

    J'avais réellement hâte de l'entendre. De ressentir chacune de ses émotions, sans tricher ...
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Katelyn Connoghan
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeLun 9 Nov - 13:46

Le temps semblait suspendu…
Malgré le feu de cheminée qui crépitait joyeusement dans l’âtre et le grand confort de la pièce, j’avais froid.
Le genre de froid pernicieux et vicieux qui vous fait trembler sans que vous ne puissiez rien contrôler.
Un froid qui ne s’évaporera que lorsque la peur quittera vos entrailles…. Autant dire, pas avant un moment.
Mes dents claquent entre elles… et je me recroqueville instinctivement sur moi-même.
Je ne savais pas trop quoi penser de la situation, ni de ce grand gaillard à la fois imposant et aimable, le genre de type impossible à cerner et qui sous ses airs bienveillants, ne cache pas moins un prédateur nocturne et sanguinaire.

J’avais l’impression de rêver, indifférente, étrangère à moi-même, j’avais juste cette vague impression, d’être le témoin muet d’une scène insolite, dans laquelle je jouais l’un des rôles principaux.
Assis sur sa chaise en face de moi, il semblait me sonder, me soupeser, drôle d’impression… à la fois dérangeante et déstabilisante… Malgré mes craintes, je ne baisse pas mon regard, car moi aussi je veux savoir. Je veux des réponses… un soupçon d’explication, c’est la moindre des choses non ?
Son inspection terminée, il reprit la parole. S’excusant de la maladresse de ses hommes de mains, ben voyons…. Je doute de sa sincérité, mais je suppose que pour faire connaissance, en bons citoyens civilisés que nous sommes, nous nous devons de faire bonne figure. Et c’est ce que j’essaye de faire…
Essaye…
Je ricane…


« Me faire du mal ?... Trois fois rien… j’ai juste été assommée, ligotée et balancée dans le coffre puant d’une voiture… la routine quoi… »

Ma voix avait été beaucoup froide et cynique que je l’avais voulue, mais la colère était de nouveau remontée d’un cran, je n’y pouvais rien, je la contrôlais avec beaucoup de mal, je savais que c’était les nerfs, mon verre tournait dans mes mains, comme un objet antistress… totalement inefficace…
La suite de son discours me laissant un instant sans voix… je me demandais sérieusement s’il ne se foutait pas de moi, ou s’il était sincère….
Esclave, servant…et bien d’autre que je n’osais m’imaginer… tous ces mots tournaient dans ma tête et tout cela ne me plaisait pas du tout, moi l’indépendante… C’était même inconcevable….
Il me révéla qu’il était vampire, mais étrangement cela ne me fit ni chaud, ni froid… peut-être parce que je m’en doutais depuis le début, peut-être parce c’était juste l’officialisation d’un état que je soupçonnais depuis que mon regard c’était posé sur lui. Ce qui me perturbait en revanche c’était ce qu’il voulait faire réellement de moi. Comment pourrais-je être heureuse auprès d’un homme… pardon d’une de ces choses…mortes. Je n’arrivais pas à me l’imaginer…
J’étais pas d’accord, je ne voulais pas… j’en avais rien à faire de cet argent et je n’allais pas me gêner pour le lui faire savoir. Je ne doutais pas qu’il y avait très certainement de ce bas monde, des midinettes prêtent à tout pour être à ma place, il ne manquait donc pas de choix. Je n’étais qu’une petite française, avec mon accent anglais à couper au couteau… qui n’avait que voulu vivre son rêve américain….

Alors que je m’apprêtais à lui faire savoir mon refus de vivre cette vie là, un serviteur ou un de ses hommes revint dans la pièce. Il parla de journaliste, d’une certaine Maureen… Etrangement, ils ne firent rien pour que mes oreilles échappent à la discussion, bien au contraire…. J’avais du mal à comprendre… Soudain pas très à l’aise…. Des journalistes ?... Peut-être pourraient-ils m’aider ?... mon esprit marchait à cent à l’heure, mais une petite vois défaitiste ou réaliste me murmurait à l’oreille, qu’ils étaient très certainement vendu à cet homme… Ce puissant de Chicago, puisqu’il n’en était pas moins le Maire de cette ville.
D’un air soudain las, je ne pus réprimer un soupir qui en dit long sur ma façon de penser… ou sur mes états d’âme.

Ivan Nikolaï puisque c’était son nom, en profita pour m’exposer les faits de cette sordide histoire. Et cela ne me dit rien qui vaille. Son ancienne esclave… celle que je venais remplacer quoi… venait de se suicider…
Je prenais la place d’une morte… sans avoir rien demandé… je trouvais ça glauque, morbide, effrayant…
Malgré mes airs de bravades j’en menais pas large, soudain consciente que la vie à ses côtés ne devait pas être aussi idyllique qu’il voulait me le faire croire. On ne se suicide jamais pour rien, surtout lorsqu’on se retrouve à la solde d’une créature comme lui. Des tas de pensées sinistres affluèrent dans mon cerveau de plus en plus embrumé…

Il se disait innocent de cet état de fait… Il ne l’a peut-être pas tué certes, mais… je n’étais pas certaine non plus qu’il ne fut pas étranger à cela…
Il capta mon regard de nouveau et je ne pus m’empêcher de le soutenir. J’étais simple et franche, je l’avais toujours été, et même une personne comme lui ne me ferait pas changer d’attitude.
Ho je n’étais pas de nature suicidaire… mais je n’étais pas non plus le genre à tout accepter sans au moins émettre mon avis ou ma désapprobation. S’il me gardait et plus les minutes passaient et plus je me rendais compte que ma situation allait dans ce sens… En tout cas, il serait vite fixé…


« Je vous rassure, je ne suis pas du genre à passer à l’acte…ceci dit, permettez-moi de douter… sur la notion de chance que cela apporte de vivre auprès de vous… J’attribuerais plutôt de chanceux de pouvoir vivre libre et sans attache, (et là pour une fois, le terme y était très approprié au sens propre même de sa signification)… Non vraiment, je ne vois pas où se trouve la chance de se faire enlever et emmener à plus de 1000 km de son lieu de résidence… »

Je me tus de nouveau… et retournai à la contemplation de mon verre…vide… Un demi-sourire et je pensai qu’un whisky serait vraiment le bienvenue… Histoire d’avaler la pilule…
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Ivan Nikolaï
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeMer 11 Nov - 9:30

    Cette petite ne semblait pas avoir sa langue dans sa poche, elle ne semblait pas spécialement faible. C'était réellement la première impression que j'avais. Mauryn s'était mise à pleurer à peine arrivée, elle n'avait pas cherché à m'entendre, j'avais du l'hypnotiser … Katelyn avait l'air réellement différente. Le genre de petite qui a toujours du se battre dans la vie, qui n'était pas née avec une cuillère en or dans la bouche, une de celles qui connait les valeurs de la vie. Cela pouvait être fort intéressant, encore fallait-il qu'elle finisse par accepter sa condition et qu'elle en tire profit. Tout dépendait d'elle, non de moi.

    Être face à un être comme moi ne semblait pas la perturber. Bien évidemment elle était, comme tous les humains, au courant de notre existence, elle avait déjà du croiser certains Vampires … Elle ne devait donc pas être spécialement étonnée d'avoir été enlevée par des enfants de Caïn … les humains ne kidnappent plus ou presque, oh bien sur il y a toujours des meurtriers au cœur battants, mais nous n'agissions pas de la même manière qu'eux.

    Bref cela n'a rien d'important. Par contre elle elle l'était. Elle me plaisait déjà. Physiquement elle semblait parfaite. Elle dégageait une certaine sensualité. Ses longs cheveux bruns, une fois bien soignés, allaient être sublimes en flottant gracieusement sur son dos … Le genre de petite qui, bien élevée, n'est pas une honte à montrer. Je me voyais même sortir avec elle lors de soirées officielles. Elle pourrait devenir la femme la plus chanceuse de la ville, mais pour ça elle allait devoir l'accepter.

    Son regard ne pu résister au mien, mais ça n'était pas qu'à cause de mon charisme. Elle soutenait mon regard avec force et conviction. Elle ne devait pas vouloir se faire toute petite et dire oui et amen à toutes mes paroles. Oh non cette petite allait être franche avec moi, peut-être même difficile à apprivoiser. Elle prit la parole et avoua alors ne pas être du genre à se suicider. Je ne pu m'empêcher de sourire en l'écoutant déballer sa colère, son incompréhension. Oui bien évidemment il est difficile d'être kidnappé, d'être enlevé des siens, de son propre monde, de sa vie tout simplement. Mais le changement n'est pas toujours quelque chose de négatif. Il faut savoir se battre et tirer profit de tout ce qui nous entoure.

    Un nouveau silence, elle contemplait son verre vide que je vins lui retirer des mains avec douceur. Il lui fallait un petit quelque chose pour se détendre, alors je lui servis un verre de whisky puis lui rendit son verre.

    - Buvez ça devrait vous détendre un peu.

    Je me remis assis sur la chaise près d'elle, buvant une gorgée de mon verre, puis mon regard se reposa sur la petite.

    - Je sais que ça n'a rien de drôle d'être arraché à son quotidien, à ses amis, sa famille, ses passions … Pourtant il faut bien l'accepter, car si vous ne le faites pas vous finirez folle et morte comme cette pauvre Mauryn. Je ne cherche pas de femme de ménage, j'en ai déjà. Je ne cherche pas une pute, je peux en avoir quand je le désir … Je cherche une femme, une femme de cran, belle, qui pourrait me tenir compagnie. Une femme que je n'aurais pas honte d'emmener dans les soirées officielles, que je pourrais présenter au monde. Vous auriez tout … mon argent sera le votre, vous pourrez vous acheter tout ce qui vous plaira … Vous aurez votre chambre, à aménager comme bon vous semble, votre salle de bain. Vous pourrez sortir, allez faire les boutiques, aller au cinéma, aller danser que sais-je …

    Un léger silence, une nouvelle gorgée de whisky pour finir mon verre.

    - Bien évidemment tout ça à un prix … votre sang. Si je désires avoir quelqu'un à mes côtés c'est aussi pour ne pas avoir à m'embêter avec la chasse et avec du sang dont je ne connais pas la provenance. Vous j'apprendrai à vous connaître, je ne vais pas courir de risque en buvant votre sang … Avant de vous énerver, de vous mettre à hurler que je suis malade et que je dois aller brûler en enfer je tiens à vous dire que cela ne sera absolument pas douloureux si vous êtes consentante. Tout est une question de laisser aller … Et vous pourriez même y prendre goût.

    J'allais passer pour un fou dangereux à ses yeux, du moins très certainement, et cette réaction était normale. Elle allait peut-être même me dire qu'elle n'était pas une prostituée et qu'à ses yeux ce genre d'échange équivalait à de la prostitution … Tout dépend du point de vue n'est-ce pas ? Qu'est-ce qu'un peu de sang en échange d'une vie pleine de luxe ? De toute manière les humains ont toujours eu du mal a accepter le changement, à voir la vérité en face. Rares sont ceux qui ont pu comprendre la réelle importance des Vampires aux pouvoirs. Rares sont ceux qui ont comprit que nous pouvions leur offrir une vie bien meilleure que leur petite existence passée … Rare étaient dignes de nous et j'espérai que Katelyn soit enfin l'une des personnes dignes …
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeJeu 12 Nov - 12:14

Je prends le verre de whisky machinalement, plus le temps passe et plus je me rends compte de la situation dans laquelle je me trouve. Ça ne me plait pas du tout et pour ne rien me cacher, je reconnais que j’ai peur. Il m’expose son point de vue et sa vision sur ma nouvelle vie…
A l’écouter, je serais une esclave privilégiée, pas une femme de ménage ni même sa pute… à la bonne heure… pourtant plus je l’écoute et plus je me dis que d’une certaine façon ça revient tout de même au même. Une espèce de femme objet, un ornement qu’on expose quand on la sent digne de le faire, réduite à l’état de chose qu’on déplace quand on a envie, une poupée qu’on sort de temps à autre, histoire qu’elle prenne un peu l’air… un vulgaire animal de compagnie oui…
Je suis perplexe, je suis perdue même et je ne sais plus si j’ai envie de pleurer, de péter un câble ou de me mettre en colère. Au lieu de cela, je ne dis rien, je reste enfermée dans mon mutisme. Mon esprit réfléchit à toute allure, sur ma conduite à tenir…
Vu d’extérieur comme cela, sa proposition semble alléchante… oui mais ça reste très superficiel, de la poudre aux yeux…
Nerveuse, j’avale cul sec mon verre et la chaleur de l’alcool me semble totalement inefficace, J’avais espérée plus d’effet sur moi, mais visiblement non. Je louche sur la bouteille, en me disant que je me l’enfilerais bien toute entière. Pas que j’étais de nature alcoolique… mais à certains maux, certains remèdes, quitte à être totalement beurrée… ça le ferait peut-être changer d’avis.
Nerveuse, mes ongles tapotent sur la paroi faisant teinter le récipient.

Je ne dis toujours rien et il poursuit… il m’explique mes obligations en échange de tout cela…

Mon sang…
Il voulait mon sang…
Justement mon sang ne fit qu’un tour… et je grince des dents.

Il me voit comme une outre à sang, une putain de nourriture sur patte, c’est encore pire que je ne me l’imaginais. Je fulmine littéralement. J’ai pour du coup encore moins envie de répondre à son offre, même si quelque part j’ai conscience que je n’ai pas vraiment de choix…
Ma liberté de décision oscillant juste entre… être consentante ou non…
Mon cœur doit louper quelques battements car je ne l’entends soudain plus du tout. J’ai chaud, j’étouffe, mes oreilles bourdonnent et j’espère que je ne vais quand même pas faire une crise cardiaque ou m’évanouir… Mais non, mon cœur tiens finalement bon...
Mes doigts se crispent tellement que le verre se brise en mille morceaux, s’éparpillant sur le sol. Je suis tellement tétanisée que je ne me suis même pas rendue compte que les bris avaient coupé ma main et les gouttes rubicondes ne tardèrent pas à rejoindre les morceaux de verre sur le tapis…
La douleur m’est totalement étrangère, le choc envahissant totalement ma tête.

N’y tenant plus, je finis par exploser, quitte à me défouler sur lui. Enervée, je me retrouve debout sans que je me souvienne l’avoir fait, je gronde, je crache, je fulmine… Mon doigt pointé vers lui, je ne cesse de le secouer sous son nez. Ulcérée, indifférente à ce qu’il pourrait vraiment me faire, je lui hurle dessus…


« Vous êtes malade ! Si c’est pour vous servir de bouffe, vous ne pouviez pas prendre un gourde … je suis sûre que ce n’est pas ce qui manque à Chicago, hein ! Des tas de pétasses qui ne rêvent que d’une chose de se faire mordre par Môssieur le Maire, si en plus elles prennent leur pied tant mieux pour elles !!! … Non mais franchement, vous vous êtes tapés 1000 bornes, tous vos molosses de sorties juste pour ça… Fallait vraiment pas vous donner cette peine. J’étais bien moi dans mon patelin… j’ai déjà eu ma dose de changements hein… c’est bon !!!
Pourquoi moi ? Hein ! Pourquoi moi…»


Ma dernière phrase mourut sur mes lèvres… comme un murmure désespéré, mes bras retombèrent le long de mon corps et je me tais de nouveau. Un long soupir s’échappe de ma poitrine… J’ai des envies de le frapper et son calme m’énerve encore plus… Comment on peut faire ça aux gens, ça me dépasse. Et puis il est trop près de moi là, ça m’étouffe soudain, cette proximité…
Je ne pense qu’à ses dents venant me croquer le cou… j’en frissonne.
Alors je recule, un pas puis l’autre… sans le perdre de vue… je glisse doucement derrière le canapé, bien maigre barrière entre lui et moi… Et je me sens tellement impuissante… Je suis seulement certaine d’une chose, c’est que je ne veux pas de cette vie là… Je ne suis pas une bête… je n’arrive pas à accepter cette éventualité… fierté mal placée, inconscience ! Peut-être et je m’en contrefiche…

Cette fois je ne le regarde pas pour répondre… Mes yeux se figent sur un point fixe et imaginaire sur le tapis…


« ..Et… Et… si je refuse... »
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeSam 14 Nov - 17:18

    Elle était entrain de bouillir ça se sentait. Dans ses veines coulait un mélange de peur et de colère, un mélange explosif. Pour le moment elle gardait son calme, buvant son verre de whisky cul sec. L'alcool n'allait pas abréger ses souffrances ni la faire sortir de ce cauchemar. Elle n'était pas entrain de rêver, tout était vrai, malheureusement … Enfin n'allait pas forcément être terrible, cela dépendait simplement d'elle. Mais comme je n'avais pas envie de tourner autour du pot pendant trois siècles, je lui avoua tout presque d'une seule traite. Elle pu ainsi rapidement connaître les raisons de sa présence et ce que j'attendais d'elle. Je n'avais pas de temps à perdre en gentillesse et en petits mots pleins d'émotions. Je n'avais pas de temps à perdre avec des gamines suicidaires, des garces ou je ne sais quoi encore. Si Katelyn n'était pas à la hauteur j'allai très vite m'en rendre compte. Mais quelque chose me disait que son petit caractère allait réellement me plaire.

    Son cœur marqua un arrêt et m'interpela. Mes mots l'avaient laissé choquée, ce qui était plus ou moins normal. Certaines se seraient mises à pleurer, se recroquevillant en boule dans un coin de la pièce, d'autres auraient supplié ou encore hurlé. Elle, elle avait simplement cessé de vivre durant une fraction de seconde, comme si sa vie s'était réellement arrêté, prenant fin au moment où je lui dévoilai vouloir son sang. Sa colère la crispait, ses doigts forcèrent sur le verre vide qui explosa. Des morceaux de verres vinrent parsemer le sol et très vite une odeur de sang chatouilla mes narines. L'idiote s'était coupée en agissant ainsi. Elle avait de la chance d'être seule avec moi, de la chance d'être face à un Ancien. Car certains n'auraient pas pu résister à cette succulente odeur … à ses gouttelette qui tombèrent au milieu des morceaux tranchants.

    Sa colère frappait ses veines, accélérant les battements de son pauvre petit cœur. D'un bond elle se retrouva debout comme un chat sauvage, grondant, crachant, se défendant. Elle me pointa d'un doigt accusateur, le secouant sous mon nez alors que j'étais toujours calmement assis sur ma chaise. Commencèrent alors les insultes et compagnie. Franchement cela ne me touchait pas. Je la laissai cracher son venin, sa rage et ses pensées. Et puis il y avait ses questions mêlées à sa colère. Elle voulait savoir, comprendre pourquoi elle et non une autre. Sincèrement ça n'était pas moi qui avait choisit et je savais d'avance qu'une telle réponse pourrait la mettre encore plus en colère.

    J'arquai un sourcil, l'écoutant soupirer, me satisfaisant de l'odeur du sang qui faisait ronronner ma Bête. La gamine cherchait quelque peu à se calmer, du moins je crois et s'écarta, recula pour finir derrière le canapé … Maigre barrière entre elle et moi n'est-ce pas ? Elle n'osait plus me regarder, fixant le tapis, bégayant quelques mots … Si elle refusait ? Oh pauvre gamine, n'avait-elle donc pas encore comprit qu'elle n'avait pas spécialement le choix ?

    - Si tu refuses ? Et bien tu finiras folle comme cette pauvre Mauryn, enfermée toute la journée dans ta chambre à pleurer sur ton sort. Tu finiras pas détester la vie et tu tenteras de mettre fin à tes jours. Moi je serai dégoûté mais ça ne m'empêchera pas de boire ton sang … Et pour ta gouverne ça n'est pas moi qui t'ai choisit. Je n'ai rien à voir dans ce choix, ce son mes hommes qui ont décidé que ce serait toi et pas une autre … A croire que tu as réellement quelque chose d'intéressant.

    Tranquillement je me leva, alla poser mon verre sur le buffet puis me mis à marcher dans la pièce, rodant autour de la gamine comme un prédateur tournerait autour de sa proie. Puis dans un geste brusque, ma main attrapa la sienne, blessée.

    - Ton sang me semble exquis Katelyn … Voilà pourquoi je ne désires pas la première prostituée qui se jetterait à mes pieds. Je veux un sang propre pour me nourrir. Tu devrais me laisser soigner ça.

    Alors de force, me moquant bien de ses plaintes, sa main fut portée à mes lèvres. Calmement je me mis à aspirer un peu de son sang, délogeant quelques petits débris de verres de sa peau, les crachant à même le sol. Puis ma langue glissa sur sa plaie, la refermant instantanément. Alors je relâcha sa main.

    - Je peux en faire de même avec l'autre si tu le désires … A moins que cela ne te dégoûte au plus haut point.

    J'eus un sourire amusé puis je recula de quelques pas sans cesser de la regarder.

    ~ Tu sais que je suis plus fort que toi Katelyn, à quoi bon lutter ? Pourquoi renoncer à une belle vie, à être en sécurité ? Je pourrai veiller sur ta famille, tes amis … Dis toi que tu pourrais vraiment tirer profit de la situation. ~

    Je n'avais pas prononcé un seul mot à voix haute. J'avais usé de mon don de télépathie pour communiquer avec elle. Je savais que c'était une chose impressionnante pour les humains, quelque chose de très déstabilisant, mais ça m'amusait terriblement.
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeJeu 19 Nov - 15:06

Je le sais au fond de moi que ma colère est vaine, que j’aurais beau dire, beau faire, il aurait finalement gain de cause. Mais c’était plus fort que moi. Je n’arrivais pas à me résoudre à cette nouvelle vie qui s’ouvrait devant moi… A chacun ses envies, ses désirs, moi les miens ne se trouvait pas dans une prison doré à jouer les poules de luxe. Même pour tout l’or du monde, j’avais du mal à me mettre dans la peau d’un bifteck sur patte… Cela allait à l’encontre de mes idéaux, de ma fierté et pourtant, elle n’est pas si démesurée cette fierté…
Prise au piège, l’amertume me gagnait… je me voyais forcée à prendre une décision qui n’était finalement pas la mienne. Je me retrouvais coincée comme une idiote, là devant lui… derrière ce canapé ridicule.

Le choix n’était pas si dure à prendre en y regardant de plus près, c’était même facile…
Choisir entre liberté surveillée ou emprisonnement total, n’était pas le choix le plus compliqué de ma vie… non c’était juste les circonstances qui rendaient les choses difficiles à avaler. C’était de se dire qu’on allait devenir quelqu’un d’autre…
Je me concentre, pour retenir mes larmes… je ne veux pas pleurer, je ne veux pas lui faire ce plaisir…
Je veux qu’il me croit forte et pas facile à vivre…
Je veux qu’il comprenne que je ne suis pas rien, mais quelqu’un, et que je ne lui faciliterais pas la tâche. Oui je me raccroche à ça pour ne pas sombrer, je repousse mes limites pour cacher mes faiblesses… même si je suis faible…
Oui, je me raccroche à des petits riens, mais des petits riens qui font beaucoup et qui aident à avancer, à tenir le coup. Je ferme les yeux et je rassemble mes forces, ma volonté et ma soif d’exister…
Mais il reprend la parole….

Il me répond en restant vague, se cache derrière ses hommes, mais ça n’a plus d’importance, je suis là maintenant et il faut que je pense à mon avenir… proche… Il se montre clair, même si je refuse son offre, je reste prisonnière… mon sort n’en sera que pire… et cela me conforte dans ce que j’avais déjà deviné.

Il se lève et je recule d’un pas… Cela me met mal à l’aise cette manière qu’il a de rôder autour de moi… Il tourne comme un prédateur dont je suis la proie et j’en frissonne. Puis brusquement il se saisit de ma main, je sursaute et tente de me dégagée… ridiculement en vain… C’est alors que je me rends compte que je suis blessée, le sang s’écoule de vilaine coupure qui me zèbre la paume, et je ne l’avais même pas remarqué…
Sang, vampire… un cocktail à ne pas mettre dans la même pièce et la gourde que je suis n’a rien trouvé de mieux que de se couper… Nul doute que ça devait lui plaire comme situation et le voilà qui veut me soigner, tout en me soufflant que j’avais l’air exquise.

Je tente de me débattre en murmurant sans conviction :


« Merci, mais ce n’est pas la peine… »

Mais peine perdue, il ne m’entend pas, se moque bien de mes protestations, qui sont, il faut bien le reconnaître, bien faibles… Une dernière fois, je tente de le repousser, de ma main libre, je le frappe.
D’une manière bien à lui, il me « soigne », ma main est portée jusqu’à ses lèvres et sa bouche se referme sur ma plaie, sa langue passe sur ma peau endolorie et je grimace… La scène me semble étrange et je me sens soudain étrangère à ce qui m’entoure. Pas que se soit désagréable, non… mais je ne suis pas à mon aise, ce n’est pas naturel pour moi… Un dernier coup de langue et ma plaie est refermée…
Interdite, je l’observe sans rien dire… plus aucune trace de coupure, plus de sang, il n’en avait pas perdu une seule goutte…
Je plane, pas parce qu’il m’a prit du sang, mais parce que mon cerveau c’est déconnecté plus ou moins, je regarde toujours ma main quand sa voix me sort de mes réflexions étranges, je l’entends me proposer de faire de même avec l’autre… l’autre aussi ? Faut vraiment que j’atterrisse moi…


« Si vous voulez, toute façon ça changera pas grand-chose… »

La mienne est morne et à peine perceptible, pourtant je suis certaine qu’il a entendu.. ils entendent tout n’est-ce pas ?...
Il s’était reculé, mais son regard ne me quittait pas un instant, il s’amusait visiblement de la situation, il savait qu’il avait gagné… et je n’en étais que plus dégoûtée…

De nouveau j’e l’entends, mais ses lèvres ne bougent pas, j’ai sur le coup du mal à comprendre avant de me rendre compte que c’est dans ma tête ses phrases résonnent, il s’amuse, use de ses pouvoirs, il cherche visiblement à me déstabiliser encore plus et il y arrive très bien ! Effaré, je lui hurle de sortir de ma tête…


« Arrêtez ça !! vous savez très bien que je n’ai pas le choix… vous le savez… Je suis obligée d’accepter votre proposition… mais comptez sur moi, je vais en profitez tellement que vous allez le regretter…. Allez-y bouffez-moi l’autre main, puisqu’il y a que ça qui vous intéresse !!! »

Je finis ma phrase d’une voix extrêmement calme et je lui balance à la tête la première chose qui me tombe sous la main… un pauvre oreiller…
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeJeu 19 Nov - 20:45

    C'était à peine si ses coups s'étaient fait sentir sur mon corps dur comme de la pierre. Elle avait tenté de se débattre, de se défaire de mon étreinte, mais elle n'y était pas parvenue. Il fallait qu'elle s'y fasse, il lui était impossible de se battre contre moi. Elle pouvait frapper, mordre ou quoi que ce soit, cela n'aurait aucun effet sur moi. Mais c'était bien normal qu'elle agisse ainsi de la sorte. C'était d'ailleurs mieux qu'elle agisse comme ça. Si elle s'était montrée toute docile les choses auraient été trop simples. Je ne voulais pas d'une gamine soumise à cent pour cent, je ne voulais pas non plus d'une pure rebelle. Katelyn semblait être entre les deux. Elle puisait sa force dans sa colère et dans sa peur. Elle avait très certainement besoin d'agir ainsi pour se sentir vivante, pour me prouver que malgré sa peur, elle voulait rester en vie. Et même si elle ne m'aimait pas, même si elle n'acceptait pas cette nouvelle condition, elle voulait vivre. La mort ne rôdait pas autour d'elle, ou alors juste à cause de ma présence. Alors ses coups me plaisaient bien et sa réaction en sentant ma langue sur sa chaire à vif me fit sourire intérieurement.

    J'avais été doux, savourant le goût exquis de son sang chaud. L'alcool avait très légèrement aromatisé sa substance vitale, ce qui n'était pas pour me déplaire. Je n'avais pas bu grand chose car là n'était pas le but. J'avais voulu soigner sa plaie voilà tout. Et la demoiselle fut très étonnée en observant sa main soignée. Elle me paraissait troublée au plus haut point et cela m'amusa légèrement. Elle savait pertinemment que j'avais déjà tous les droits sur elle et que je n'avais pas besoin de sa permission pour la toucher. Mais entre le faite de le savoir et le fait de l'avouer il y avait un sacré fossé.

    Lorsque je me mis à communiquer avec elle par la pensée, la petite me parût réellement déstabilisée. Bien évidemment elle ne comprit pas de suite, mais sa compréhension fut malgré tout rapide. Elle n'était pas bête. Et puis de toute manière ma race n'a jamais caché posséder des pouvoirs spéciaux et je ne cachai pas les miens.

    La réaction de Katelyn ne se fit pas attendre. Elle se mit à me hurler dessus bien rapidement en me disant d'arrêter. Arrivèrent des menaces … En profiter ? Mais qu'elle le fasse, qu'elle profite, qu'elle abuse. Mais qu'elle se méfie. Il fallait qu'elle apprenne à me connaître. Pour l'instant j'avais été relativement gentil avec elle. Je n'avais pas fait preuve de brutalité, d'agressivité. Je n'avais aucunement levé la voix sur elle. D'ailleurs il était relativement rare que je perde mon sang froid. Les siècles de vie m'avaient apprit à être posé. Je n'avais pas la fougue des jeunes, de ceux qui laissent leur Bête prendre le dessus si facilement. Je n'étais pas maire de Chicago pour rien.

    Après la menace verbal vint la menace physique. Un coussin frappa très légèrement ma tête … Un soupire s'échappa de mes lèvres. Pensait-elle pouvoir me faire mal ainsi ?

    - Pauvre coussin, pourquoi le maltraites tu de la sorte ? Il ne t'as rien fait non ?

    Le coussin fut ramassé et jeté sur le canapé. Mon regard se reposa alors sur la petite. L'odeur du sang chatouillait très légèrement mes narines, rien de bien dramatique. Pourtant j'attrapai à nouveau sa main, la tenant fermement. Mon regard plongea dans le sien, sourcils froncés …

    - Tu n'as pas le choix d'être ici c'est vrai. Mais pour le reste tu as le choix. Je te l'ai dis à toi de voir ce que tu désires. Laisse toi mourir dans un coin, ou apprend à profiter de ce que je t'offre. Par contre je te trouve bien méchante avec moi … Te bouffer la main ? Il me semble qu'elle est bien plus entière après mon passage qu'avant … Mon but n'est pas de te bouffer comme tu le dis, d'ailleurs je ne mange pas les gens .. Car si c'était le cas je serai cannibale, je mangerai de la chaire humaine … Je bois du sang, il y a une sacré différence à mes yeux.

    Je marquai une très légère pose et relâcha sa main blessée. Je me mis alors à marcher dans la pièce, jetant quelques coups d'œil par la fenêtre tout en reprenant la parole :

    - Crois-tu qu'il s'agisse d'un choix ? Je veux dire, crois tu que nous avons tous choisit d'être des Vampires ? On ne né pas ainsi, on le devient, parce qu'un jour quelqu'un en a décidé ainsi. As-tu déjà ressentis au fond de toi une chose qui te pousses, qui t'obsède au point de devenir folle ? Chez nous c'est notre Bête … Au départ elle est là, cachée, attendant un moment de faiblesse. Alors on a plusieurs choix : la laisser complètement prendre le dessus pour devenir un monstre, ou apprendre à vivre avec elle, à la maîtriser. Je suis un homme avant d'être un Vampire, je peux moi aussi éprouver des sentiments … Mais … tu veux que je sois monstre ? Très bien …

    Sans qu'elle ne puisse s'en rendre compte je me retrouva derrière elle. Et sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit sa tête fût penchée sur le côté, mes crocs se posèrent sur sa chaire tendre sans pour autant la percer. Ma voix résonna dans sa tête ...

    ~ Alors Katelyn … gentil ou méchant ? ~

    Elle me voulait cruel ? Pas de soucis je pouvais l'être. C'était à elle de voir.
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeMer 2 Déc - 13:19

Qu’avais-je voulu prouver en lançant l’oreiller ? Rien absolument rien, si ce n’est un geste désespéré à un moment qui me semblait l’être également. Un sale geste aussi ridicule que le suis à cet instant, mais je l’avais fait et je l’assumais… Certes cette pauvre chose m’avait absolument rien fait et si j’avais pu soulever le canapé, c’est probablement ça qui serait partie à la place de l’autre…. Mais c’était ainsi… Je ne me targuais pas d’être une warrior, loin de là, j’étais juste moi et si mes réactions ne lui plaisais pas et bien c’était tant pis.

J’avais accepté sa proposition, mais j’étais dans l’inconnu. Que connaissions-nous donc vraiment sur ces êtres… rien finalement, les seules choses que nous savions étaient celles qu’ils voulaient bien laissé filtrer, le haut de l’iceberg sans aucun doute. Il était étranger pour moi et il avait beau être le Maire très en vue de Chicago, il n’en restait pas moins une énigme. Pouvais-je lui faire confiance ou non, je n’en savais rien… je l’espérais malgré tout…

Pour l’instant, il ne prit visiblement pas mal le jet de coussin, il fit même de l’humour, certes non, je ne risquais pas de lui faire mal avec, c’était certain. Il apprécia moins ma répartie sur la bouffe, question de point de vue visiblement, mais cela devait lui tenir à cœur vu le discours qu’il me fit ensuite. Cela lui donna une excuse pour se rapprocher de moi, il attrapa de nouveau fermement ma main et m’expliqua froidement sa vision de la chose. Je ne bronchais pas, mais je soutins son regard malgré tout. Pour moi, sur la forme pourtant, cela ne changeait pas grand-chose…. Je lui servais de garde-manger…


« Vous jouez sur les mots là, mais si ça vous donne une bonne conscience de voir ça comme ça… Ceci dit, je vous ai dis que j’acceptais votre proposition, j’ai pas l’intention de me laisser mourir dans un coin… j’aime trop la vie pour cela… alors je me résoudrais à faire avec…. Je suis du genre à m’adapter… un vrai caméléon… »

Il s’éloigne de nouveau et arpente la pièce, est-il nerveux ou réellement vexé ? Je ne saurais le dire, peut-être est-il finalement déçu de l’acquisition que je représente, peut-être regrette-il déjà le temps perdu à essayer de me convaincre… Je soupire… Je me fais une raison, je n’ai pas vraiment envie de lutter contre ça.
Mais il n’a visiblement pas fini… Il m’explique alors que devenir vampire n’est pas un choix, qu’avant tout il a été humain et que pour beaucoup de chose il l’est encore… qu’il éprouve des sentiments… Il m’apprend que c’est un choix à prendre pour eux de devenir un monstre ou pas,…
Là, je ne sais plus quoi dire, je ne vais tout de même pas le plaindre et le féliciter pour sa maîtrise parfaite sur ce qu’il appelle sa « Bête », il ne faut pas pousser non plus, je suppose qu’il tient juste à mettre certaines choses au clair, me faire comprendre que dans mon malheur j’ai de la chance parce que lui visiblement sait se tenir...

Mais je n’eus pas plus de temps que cela pour me poser d’autres questions, sans même que je m’aperçoive qu’il eût bougé, il se tint derrière moi, ma tête penchée sur le côté et ses canines resserrant légèrement mon cou. Mon corps fut parsemé de frissons en tout genre, peur, désir, je ne savais plus très bien où j’en étais, je perdais pied encore une fois… je n’aime pas vraiment ça ses sensations diverses qui m’animent, elles me perturbent, sa proximité me perturbe… et puis sa voix, encore une fois qui s’immisce dans mon esprit, je me raidis instinctivement quand je l’entends dans ma tête et ma salive a soudain bien du mal à passer. Là, c’est bien un homme, il comprend tout de travers, j’ai jamais dit que le voulais méchant ou cruel… C’est juste l’image générale que l’on peut avoir d’un vampire… et sans compter sur leur régime alimentaire….
Je reste saisie un moment, combien de temps, trop à mon goût, la froideur de ses canines sur ma chair se fait pesante et il faut que je lui réponde… Plus ou moins tétanisée, le cœur battant, je ne sais pas quoi faire pour m’éloigner de lui, m’avancer, me reculer, me tourner… pour le regarder encore dans les yeux… alors je reste là, sans broncher à chercher une réponse normale à une situation qui ne l’est pas. Ma poitrine se soulève rapidement, les battements de mon cœur m’assourdissent et je cherche mon souffle pour pouvoir lui apporter une réponse cohérente et compréhensible.


« J’ai jamais dit que je voulais que vous soyez méchant, ni un monstre ou je ne sais quoi d’autre… J’ai juste du mal à intégrer, même en baignant dans le luxe, que je dois servir de …gourde… Reconnaissez que c’est drôlement réducteur comme rôle… même si elle n’est pas surdimensionné, j’ai quand même un minimum de fierté et là elle est rudement mise à mal… Quand à votre personnalité, je ne suis personne pour vous dire comment vous devez être ou non et vous êtes assez grand pour vous gérer tout seul. Et puis vous vous doutez bien que j’ai pas du tout envie de vous voir méchant… mais alors vraiment pas…. Maintenant si vous voulez l’être, je ne pourrais pas grand-chose contre… »

Là j’en menais vraiment pas large, c’était clair, ma misérable petite vie à sa totale merci, je ne pouvais plus que m’en remettre dorénavant à lui et je me demandais comment se déroulerait cette cohabitation hors du commun….
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeDim 6 Déc - 10:22

    Je ne m'étais pas cherché d'excuses en lui parlant du conflit, parfois difficile à gérer, entre l'homme et la Bête. Mais il fallait qu'elle comprenne que les Vampires ne sont pas tous des êtres sanguinaires, violents, sans scrupules et adeptes de la luxure. Nous avons aussi nos règles, une morale, des mœurs. Certes le fait de boire du sang paraît dégoûtant aux yeux des humains, mais eux ?! Ils tuent des animaux, parfois de façon cruelle et barbare, pour se nourrir. Eux aussi ont des besoins vitaux à satisfaire … Et je restais persuadé qu'un Homme était prêt à bien pire pour sa propre survie. Nous, Vampire, nous n'achevons pas forcément nos victimes. Certaines sont consentantes, d'autres meurs, d'autres oublient. La mort n'est pas la finalité de chaque morsure, et ça les humains ont tendance à l'oublier. Bref la petite allait devoir comprendre certaines choses et j'espérais sincèrement qu'elle finirait par porter un regard quelque peu différent sur mes congénères et moi-même.

    N'est-ce pas courant, chez les humains, d'avoir une dame de compagnie ? Quelqu'un qui vous accompagne, qui vous divertit, que vous aide … Voilà ce qu'elle était. Si j'avais eu besoin d'un vulgaire jouet j'aurais prit la première venue, je l'aurais enfermée à la cave et voilà. Mais non … Elle allait avoir une sublime chambre, avec sa salle de bain, de l'argent presque à volonté, bref une vie de Princesse.
    Mais visiblement elle n'était pas prête à accepter tout ça. Elle avait pourtant bien comprit qu'elle n'avait pas spécialement le choix. Maintenant qu'elle était ici elle savait qu'elle allait y rester. D'ailleurs elle avait avoué être un vrai caméléon. Je ne doutais absolument pas qu'elle finirait par trouver quelques petites satisfactions dans cette nouvelle vie qui s'offrait à elle.

    Mais il fallait également qu'elle comprenne qu'elle devait me respecter, ainsi je pourrais moi aussi en faire de même. Pour lui faire comprendre que ma patience pouvait avoir des limites, je me précipita derrière elle. Au moment même où mon corps se retrouva contre le sien, je la sentis complètement déstabilisée, perdue entre plusieurs émotions ; peur, désir, doute, envie. Cela devait être extrêmement déstabilisant pour une petite humaine comme elle. Son corps fût parcouru de frissons et ma voix résonnant dans sa tête la déstabilisa à nouveau. Son cœur s'était à nouveau accéléré, ravivant la course du sang dans ses veines.
    Mes crocs posés sur sa chaire n'avait pas encore percés, d'ailleurs ils ne perceront peut-être pas cette peau très tendre et fragile, pas cette nuit là en tout cas. La gamine s'était raidie, comprenant bien que sa vie pouvait prendre fin d'une seconde à l'autre. Pourtant elle ne bougea pas. Elle resta là, immobile bien que très légèrement tremblante. Elle ne tenta pas de fuir, de se débattre, pourtant elle aurait pu. Mais le doute lui faisait perdre pied, elle tenait à sa vie et ne voulait pas prendre de risques.

    Alors elle se contenta de prendre la parole après avoir vainement tenté de calmer son petit cœur. Elle se voyait comme une gourde, du moins c'était ce qu'elle pensait devenir en étant à mes services. Sa fierté, du moins le peu qu'elle disait avoir, était mise à rude épreuve en se voyant attribuer de force le rôle de ''boniche du Maire''. Seulement elle ne se rendit pas encore compte qu'aux yeux du monde elle ne passerait pas forcément pour une boniche. Car tous savent que mes servantes sont traitées avec respect. Elle ne me voulait pas méchante, mais encore une fois elle ne pouvait rien faire, j'étais le seul à pouvoir décider. A vrai dire elle n'en menait pas large. Elle était totalement à ma merci, sans pouvoir contrôler son avenir proche. Qu'il doit être désagréable de savoir que sa vie peut-être détruire en une seconde ...

    - Tu apprendras bien rapidement que je ne suis pas un méchant Katelyn. Ce ne sont pas d'horribles monstres qui sont au pouvoir des grandes villes de la Terre. Ce sont des hommes forts, intelligents, qui savent prendre les bonnes décisions. Et tu comprendras bien vite que tes conditions t'ouvriront des portes … As-tu des rêves Katelyn ? Des passions ? Aimes-tu chanter ou danser, peindre peut-être ?

    Ma voix n'était qu'un murmure à son oreille. Je gardai son corps contre le mien, la retenant sans force pourtant. A vrai dire on aurait pu trouver quelque chose de sensuel dans ce contact …

    - Je te dévoilerai au monde, dévoilant les talents que tu peux avoir. Tu n'as rien d'une boniche … Si tu prends bien les choses, tu deviendras la femme la plus connue de Chicago, la plus enviée aussi. Tout dépend de toi. Les cartes sont entre tes mains ma belle.

    Ma main glaciale remonta la courbe de son bras, de son épaule, se glissant sur la peau fraîche de son cou. Mes lèvres frôlaient son oreille. Ma Bête s'amusait de cet échange. Cette demoiselle était sublime, avec un caractère bien trempé, juste comme je les aimais … Mais elle allait devoir faire des efforts.

    - Je ne veux pas d'une stupide brebis qui suit le troupeau sans rien dire. Je veux une femme, une vraie. Je crois que tu es cette femme en question.

    Mes lèvres quittèrent son oreille pour descendre sur son cou, frôlant à nouveau cette chaire appétissante. J'entendis son sang pulser dans ses veines … Plus qu'appétissante même. Mais je n'allais pas y toucher. Sans rien ajouter de plus, mon emprise se termina et elle fut relâchée. Je lui refis face, plantant mon regard dans le sien.

    - Si tu désires en savoir plus sur moi, ma vie, tes futurs journées, alors n'hésite pas. Si tu préfères en finir pour ce soir, alors je vais te montrer où se trouve ta chambre.

    Il fallait qu'elle se sache malgré tout libre de ses choix, de ses actes. Cela lui prouverait peut-être que je ne la considérais pas comme un simple objet de décoration me servant également à me nourrir.
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeDim 27 Déc - 13:38

Indécise, perdue, apeurée, je l’étais tout à la fois, mais je devais reconnaître que j’éprouvais également une certaine fascination à l’égard de cet être. IL était beau c’était sans conteste, mais plus encore, il avait un charisme à couper le souffle, à la fois dérangeant et attirant. Jamais de toute ma petite vie, je n’avais ressentis autant de sentiments contradictoires. C’était perturbant, comment pouvait-on avoir tout et son contraire bataillant ensemble dans mon cœur et mon esprit… J’avais toujours guidé ma vie en suivant mes intuitions ou mes pulsions et jusqu’à présent, je ne m’en étais pas trop mal sortie. Sous mes airs d’artiste rebelle, je menais mon existence avec détermination et travail, aucun n’obstacle ne me faisait peur, je faisais toujours face quoiqu’il arrive…

Là encore, je m’en sortirais, je ferais face même si dans l’instant présent cela me semblait insurmontable, même si cela me faisait terriblement peur. Il avait beau m’expliquer posément les choses, il avait beau m’exposer les faits une partie de moi refusait cet état des choses. C’était dur d’accepter cette situation, même s’il se montrait conciliant, généreux… Je comprenais, mais je bloquais. Je devais prendre des ressources insoupçonnées au fond de moi pour ne pas péter un câble ou me laisser aller à une crise d’hystérie. Mon côté pragmatique me forçait à prendre les évènements avec calme, JE me forçais à prendre les choses avec calme.

Pour l’instant, il me déstabilisait une fois de plus, il était tellement proche, trop, beaucoup trop, ça ne lui suffisait pas de me tourner autour, de me provoquer avec ses canines glaciales dans mon cou, il fallait encore qu’il fasse durer le moment en me plaquant contre lui, en douceur certes, mais tout de même… ses murmures à mon oreille… tout cela me laissait perplexe et désabusé à la fois… D’une certaine manière, je ne demandais qu’à le croire, maintenant que je savais qu’il n’y avait aucune échappatoire possible, pouvait-on même leur échapper… une fois qu’ils avaient mis la main sur vous… j’en doutais… mais je comptais bien tester…

Pour l’heure, je l’écoutais, je savais que d’une certaine manière il avait raison, rien n’est totalement noir, ni blanc et puis tout semblait tellement beau… belles robes, belle chambre, une vraie petite princesse… tout ce que je déteste…. Et il me promet la lune, ma lancer dans le monde, me mettre en avant dans mon art… Poudre aux yeux que tout cela et mon cœur se serre.
Si j’acceptais, je devrais jouer un rôle, faire des efforts considérables pour me montrer souriante et avenante, un vrai rôle de composition, je ferais tout ce qu’il voudra si telle était sa volonté… je garderai en moi mes rancœurs et mes amertumes… endormir sa méfiance pour mieux m’enfuir et disparaître…
A lui de me prouver au quotidien que j’ai tord, à lui de m’apprivoiser… car je n’ai pas voulu ça… je refuserais toujours de me soumettre… même si d’apparence je le suis….

Je me force à prévoir des plans d’action dans ma tête afin de mieux digérer pour le moment les choses. Je me rassure avec ça et mon cœur se calme enfin.
Pas pour longtemps…
Sans connaître le tourbillon de mes pensées, il continue son exposé, mais cette fois ses doigts parcourent ma peau, ses lèvres mon cou et de nouveau je suis déstabilisé… dur, dur, je ne suis pas certaine de pouvoir tenir très longtemps à ce genre de provocation, les sensations qui se prodiguent en moi me mettent dans une sorte d’état second qui m’empêche de réfléchir, de garder la tête froide, et Dieu sait pourtant que j’en ai besoin. Mon cœur s’accélère… et puis soudain plus de contact, je me retrouve de nouveau face à lui, perdue et bêtement rougissante, je crois que je me hais à cet instant, à moins que ce soit lui, de m’avoir laissé comme cela, un énorme arrière goût de frustration dans le corps, qui lui, contrairement à moi, n’a qu’une envie…retrouver le sien.
Je n’ai plus aucune contenance, je me sens fébrile et tellement fragile face à cet homme qu’il va me falloir un certain temps pour me remettre de cette première rencontre… Je ne trouve pas de mots, je bafouille…et vraiment ça m’agace… mes yeux roulent tantôt de colère, tantôt de tristesse. Il faut pourtant que je réponde ou il va finir par me prendre pour une véritable demeurée. Pourtant, je n’ai qu’une véritable question qui me démange, sur le sujet qui me perturbe, mais je n’ose pas vraiment la poser, pourtant ça me travaille… Je tourne les mots dans ma bouche sans qu’aucun ne sorte, peur qu’il le prenne mal, peur qu’il me trouve stupide… bref une fois de plus j’en mène pas large…
Pourtant je finis par me lancer.


« Je comprends ce que vous me dites, je sais également qu’il y a de tout dans chaque race, c’est partout pareil… Je ferais ce que vous voudrez… je suppose qu’il me faudra apprendre à vivre avec vous… Je sais m’adapter oui, je l’espère en tout cas… mais moi je ne suis pas de votre monde, ni celui des vampires, ni celui des salons et soirées mondaines… alors il me faudrait sûrement un temps pour me sentir à l’aise… »

Je m’arrête, je respire un bon coup et je poursuis.

« Puisque vous me le demandez… je.. je voulais savoir… comment ça allait se passer… entre nous… enfin je veux dire… »

Et voilà que je m’embrouille, je rougis encore et ma phrase prend un tout autre sens que celui que je voulais lui donner et porte pour le coup à confusion, il faut que je me calme si je veux réussir à poser ma question essentielle.

« Je voulais dire… pour vous nourrir, ça va se passer comment ? C’est tous les jours, une fois, plusieurs fois ? »

Cette fois, j’ai réussis, je me sens soudainement lasse et stressée et ma main vient inconsciemment caresser mon cou à l’emplacement où les dents de mon hôte ont frôlé la peau. J’attends, mon regard posé sur lui…
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Ivan Nikolaï
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeMar 29 Déc - 18:09

    La plus grande faiblesse des humains reste leur cœur. Il bat toujours au rythme de leurs émotions, faisant pulser leur sang dans leurs veines appétissantes. La peur, la joie, le doute, la surprise … Des émotions variées qui accélèrent le rythme cardiaque, qui entraînent l'organe vitale dans une danse endiablée, pour le plaisir des oreilles et des papilles des enfants de Caïn. Les humains peuvent tenter de cacher leurs émotions en cherchant à ne rien laisser paraître, en gardant des traits normaux, un comportement calme. Mais le cœur les trahit. C'était le cas à cet instant.

    Katelyn avait beau tenter de se contrôler, je la sentis fébrile durant toutes les minutes où son corps parfait s'était retrouvé contre le mien. La danse de mes dents, de mes lèvres et de mes doigts sur sa peau l'avait fait frissonner. Elle était tremblante, sa respiration se fit plus délicate. Il devait être difficile pour elle de garder la tête froide. Après tout, même nous Vampire, avons nos faiblesses. La proximité et le contact des corps, comme ce fut le cas, ne laisse pas indifférent. Je n'étais pas moche, au contraire, malgré les années et les coups durs j'étais resté bel homme. Alors peut-être bien que je ne laissais pas la belle de marbre … c'était même quasi sur vu les réactions incontrôlées de son corps.

    Mais toutes les bonnes choses ont une fin n'est-ce pas ?!

    Alors que son cœur venait à nouveau d'accélérer sa course, je me détachai d'elle avec rapidité, quittant son corps chaud et accueillant. Quelle frustration n'est-ce pas ?! Mais après tout, n'était-elle pas censée me haïr au plus haut point, au point même de peut-être souhaiter ma mort ? On ne désire pas quelqu'un que l'on hait non ?! Oui j'avoue j'appréciais tout particulièrement ce petit jeu, cette douce torture, cette dualité entre l'envie du corps et l'envie de l'esprit. Et je pus sentir sa colère, contre moi mais aussi contre elle, car elle ne parvenait pas à contenir ses envies les plus intimes, car j'avais éveillé en elle des désirs secrets, qu'on ne souhaite pas forcément partager avec un homme tel que moi.

    Alors je vins me la jouer détaché. Libre à elle de continuer cette entrevue, libre à elle d'y mettre fin et de demander à rejoindre sa chambre. J'avais toute la nuit devant moi et le sommeil ne risquait pas de m'assommer sans prévenir. Qu'allait-elle vouloir faire, qu'allait-elle dire ? Une chose était certaine, les mots avaient du mal à venir. Elle bafouillait, se remettant difficilement des émotions qu'elle venait de vivre. Et moi je restai là, mon regard planté dans le sien, attendant … Et finalement elle arriva à prendre la parole. Elle semblait se calmer un peu, accepter plus ou moins les choses, à sa manière en tout cas. Je ne me permis pas de l'interrompre, je crois que ce fut assez difficile comme ça pour elle. Alors j'écoutai.

    Et puis vint LA question … Ses joues s'empourprèrent alors qu'elle venait de me demander comment les choses allaient se passer entre nous. Sur le coup cela aurait pu effectivement prêter à confusion, mais elle arriva à se ressaisir, à exprimer correctement ses pensées. En fait elle voulait parler du sang, de son sang et de mes besoins. Elle était stressée, sa main caressa son cou, là où mes dents s'étaient aventurées quelques instant plus tôt. Un sourire naquit sur mes lèvres, amusé …

    - Premièrement saches que moi aussi je vais devoir m'habituer à toi. Car contrairement à ce que certains peuvent croire, j'ai besoin de me sentir bien avec celle qui vit ici. J'apprécie les longues conversations lorsque me agenda me le permet, l'opéra, les diners … Et j'apprécie souvent de partager cela avec une personne qui a encore des valeurs. Car contrairement à ce que tu peux penser, je respecte encore beaucoup les humains. Certains de mes congénères sont devenus aigris avec le temps, c'est désagréable.

    Une pause, légère. Je vins m'asseoir sur le dossier du canapé, reposant tout juste dessus, m'étant donc rapproché d'elle.

    - Concernant le sang … Ton sang … saches que je peux me nourrir autrement. Les dons du sang nous fournissent régulièrement, mais le tracé des humains n'est pas toujours bon. Alors oui il est évident que ma préférence ira vers ton sang, il est d'ailleurs exquis …

    Mon regard se posa sur son cou, observant sa carotide à travers sa peau. Mes paupières s'abaissèrent durant quelques secondes alors que je me mis à humer l'air mais surtout son parfum. Mais je me repris bien vite, reprenant la parole aussitôt.

    - La faim c'est comme le sexe … Il y a des jours où on peut s'en passer. En gros je suis assez âgé pour ne pas avoir à manger durant quelques jours. Mais bien évidemment cela m'affaiblit et ça n'est pas conseillé vu mon statut. J'aime me nourrir tous les jours, par gourmandise. Un seul repas par jour est suffisant à moins d'avoir été blessé ou d'avoir fait trop d'efforts.

    Encore une pause, pour lui laisser le temps d'emmagasiner les choses. Puis je repris.

    - Saches que la morsure ne fait pas toujours mal, tout dépend du Vampire, de ses intentions, mais aussi la personne mordue. Si tu te laisses aller, si tu te détends suffisamment, tu risques même d'apprécier ça et d'en redemander. Et ça n'est pas une blague crois moi … Alors à moins de m'avoir terriblement énervé, tu ne souffrira jamais lorsque je viendrai m'abreuver. C'est comme une piqure …

    Un sourire amusé se glissa à nouveau sur mes lèvres. J'allais pousser les choses un peu plus loin, voir de quoi elle était capable, jusqu'où ses envies, ses peurs et sa curiosité pouvait la pousser.

    - Tu désires tenter l'expérience tout de suite Katelyn ? Je ne te forces pas, tu préfères peut-être te reposer un peu.

    Encore une fois elle était libre de choisir, mais qu'elle n'y prenne pas trop goût, elle n'aurait pas toujours le choix.
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeVen 15 Jan - 19:05

J’étais totalement perdue, je ne savais plus à quels saints me vouer… tout était trop beaux, trop alléchant, il voulait m’acheter pour se donner une bonne conscience sur ce qu’il attendait de moi. Il m’étalait avec conviction tous les avantages liés à ma nouvelle vie. Pour moi, ce n’était qu’un joli papier cachant un cadeau beaucoup plus moche, cachant une réalité beaucoup plus sombre… et je n’arrivais pas à me persuader du contraire. Il était Maire certes, mais que pouvait-il vraiment m’apporter en contrepartie de ma liberté si chèrement acquise, je m’étais saignée pour en arriver là et en une nuit je perdais tout le fruit de mes efforts de plusieurs années.
Lui semblait borné et continuait de se cacher derrière ce qu’il m’offrait…
Moi, je m’habituais lentement à l’idée de ce qui m’attendait, mais je n’avais pas le choix, absolument pas, tout était prévu, tout était écrit avec ou sans mon consentement.

Pour l’instant, il était toujours contre moi, son corps dur et puissant continuait de me déstabiliser et me faisait perdre tous mes moyens. J’étais à la fois furieuse et désemparée… et encore plus quand il se recula, me laissant dans un état de frustration qui m’aurait très certainement mise hors de moi, si cela avait été un humain ordinaire… oui mais il ne l’était pas, il le savait et en jouait et moi je n’étais qu’un misérable pantin entre ses doigts. Pas besoin de grand pouvoir pour comprendre que la situation l’amusait, ses prunelles brillaient de malice, accentuant encore plus mon énervement.

Il s’était éloigné, m’observant avec intensité, j’avais la vague impression d’être mise à nue, il lisait en moi et ressentait la moindre de mes réactions, c’était gênant et déroutant, mais je comprenais que cela puisse être drôle… tant de paradoxe dans la même personne.
Puis il reprit la parole, m’expliquant qu’il devrait également s’habituer à moi, prendre le temps de prendre ses marques. Il me précisait qu’il avait besoin de se sentir bien en ma présence, que c’était important pour lui. Je pouvais aisément comprendre qu’il ait besoin d’être à l’aise chez lui, dans son intimité, car finalement, c’est cela que j’allais partager avec lui. J’allais probablement voir des facettes de sa personnalité que peu de personne ne soupçonne ou ne connaisse… Une vérité à double tranchant… Etait-il vraiment l’homme tranquille qu’il aimait me faire découvrir… ou cachait-il des côtés beaucoup plus sombres qu’il ne voulait me l’avouer… car je ne pouvais me résoudre de penser que son ancienne esclave se soit suicidée pour rien, on ne fait jamais ce genre d’acte pour rien… cela me laissait dubitative et hésitante….

Pour l’instant, tout en l’écoutant, j’avais réussi à calmer les battements de mon cœur. Contrôle de moi-même ou son apaisant de sa voix calme et posée, je n’en savais rien, mais je me sentais moins oppressée.
Puis il finit par répondre à ma question, the question fatidique… pour cela il se rapprocha de moi, prenant place contre le canapé, je ne fis rien pour reculer, consciente que tout cela était de l’énergie dépensée pour rien.

L’oreille attentive, je me taisais, je voulais être certaine de bien comprendre ce qu’il tenait à m’expliquer. Il ne me mentit pas et alla droit au but, reconnaissant que mon sang serait sa première source de ravitaillement et qu’il se servirait tous les jours… Toutes mes craintes étaient ainsi confirmée, pas de répits pour moi, tous les jours et cela jusqu’à ma mort, je servirais d’outre à cette créature nocturne…
Il poussa la petite provocation en me précisant qu’il était exquis…
J’en frissonnais malgré moi de dégoût, d’appréhension ou de dépit…

Subir cela au quotidien me sembla soudain lourd à porter… déclenchant une série de question dans mon esprit perturbé. Arriverais-je vraiment à tenir le coup, garder le sourire, donner le change dans ces conditions, j’avais de gros doutes…
Je me contentais de le regarder bêtement, sans réagir, sans mots dire… il m’apprit que cela ne faisait pas mal et que l’on pouvait même y prendre goût, alors j’avais du mal à le croire, une morsure sans douleur, j’avais du mal à me l’imaginer, mais j’avais déjà du mal à m’imaginer dans cette position…


« Vous aller manger à mon cou tous les jours ? Mais… mais c’est pas possible… vous allez me vider de mon sang, il ne se régénéra jamais aussi vite … »

Je ne tiendrais pas sur la distance à ce rythme là… Peut-être n’étais-je pas destiner à vivre longtemps, c’est pour cela qui pouvait se permettre de me faire miroiter tout cela. Sa force de persuasion, ses précisions me paraissaient rassurantes, trop peut-être ?

« Vous êtes certain que vous n’allez ne pas me faire mal, vous vous foutez de moi ! C’est ça, vos regards amusés, vous croyez que je suis assez bête pour ne pas m’en rendre compte…et puis franchement, vu l’épaisseur de vos canines, j’ai des gros doutes que cela fasse aussi peu mal qu’une piqûre… »

Pas la peur de la douleur qui me faisait réagir, non j’étais plutôt résistante à cela, fruit de ma dure formation de danseuse, il faut souffrir pour être au top, mais plutôt cette situation rocambolesque, cette pilule qui avait décidément, bien du mal à passer et qui usait mes nerfs avec trois fois plus d’efficacité qu’un casting important.

Perfide, il poussa le bouchon, en me proposant sournoisement de tester l’expérience tout de suite, en fait il n’attendait que ça… une proposition à double tranchant, une sorte de test… si j’acceptais, je pouvais très bien passer pour une tarée… si je refusais, pour une couarde… en fait, je ne savais pas trop comment réagir face à cela. Je faisais des efforts énormes pour ne pas céder à mon impulsivité légendaire et lui balancer à la figure mes vérités verbalement très fleuries, mais je me contrôlais, tant bien que mal. Que faire ? Que dire ? Qui ne soit pas interprété différemment.
Accepter maintenant, c’est être tranquille jusqu’au lendemain… refuser c’était prendre le risque de se faire emmerder dans le courant de la nuit….
Et puis finalement, je n’avais pas spécialement envie qu’il me laisse toute seule, dans cet endroit inconnu… encore un paradoxe, perturbant ses pensées contradictoires qui ne cessaient de rebondir dans mon esprit torturé par cette situation…

De nouveau nerveuse, je le regardais sans réussir à prendre une décision franche, espérant sournoisement qu’il la prenne pour moi, mais je risquais d’attendre un moment, car il semblait tenir ferme sur sa position et me laisser la … joie … de choisir moi-même et puis se sourire qui semblait ne plus vouloir le quitter, cela devenait énervant au possible, je finis par lâcher froidement.


« Si vous ne le faite pas maintenant… je ne pourrais pas me détendre totalement sachant que vous pourriez venir vous servir plus tard… alors autant se débarrasser de cette corvée tout de suite ? non ?...

Je me rendis compte du ton glacial avec lequel je m’étais exprimée, soudain une vague appréhension sur sa compréhension de la chose, alors je me ressaisis rapidement et précisa, la voix légèrement plus douce… avec malgré tout une pointe de provocation…

« Et puis, je suis curieuse de tester votre théorie… voir si vraiment ça fait mal ou que c’est susceptible de le…plaire… »

Droit dans les yeux, elle ne baissa pas son regard…
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeLun 18 Jan - 9:29

    La pauvre petite craignait très certainement pour sa vie, seulement le sang humain se régénère très vite, en quelques heures seulement. Elle ne craignait donc rien. Et puis je n'allais certainement pas la mordre tous les jours, je lui laisserai un peu de répit. Mon but n'était pas de faire d'elle un zombie et puis au pire des cas, en cas de coup de mou, il me serait facile de la faire redevenir plus motivée, plus en forme. Mais avant d'envisager cette solution, je devais voir de quoi elle était capable, voir comment son corps et son esprit allaient tenir le coup face à cette nouvelle vie qui s'offrait à elle, même si tout lui était imposé. Et je sentis naturellement que la petite encaissa mal mon discours, mes révélations. J'avais été cash c'est vrai, mais rien ne servait de tourner autour du pot. Elle devait savoir à quoi s'attendre, je ne comptais pas la ménager sur ce point là.

    Elle me regardait avec un air un peu choqué, sans rien dire durant quelques secondes. Les questions devaient très certainement s'entrechoquer dans son crâne, avec violence. Et finalement elle prit la parole. Elle était bel et bien choquée, elle avait peur pour sa vie. Je fus silencieux, la laissant exprimer ses doutes, ses peurs et sa colère. Elle pensait sincèrement que je me moquais d'elle en disant qu'elle n'aurait pas mal. Elle pensait que je m'amusais … Bon quelque part oui tout cela m'amusait cruellement, mais je fus sincère en ayant dit qu'elle pouvait ne pas avoir mal. Elle finirait par le découvrir elle-même.

    Allait-elle craquer encore plus et me frapper ou me hurler dessus ? Je pouvais sentir son coeur battre à toute allure dans sa poitrine, sous le coup des émotions trop diverses qui étaient entrain de l'assaillir. Tout cela faisait certainement beaucoup d'un coup pour une pauvre petite humaine arrachée à sa tranquille petite vie. Oui j'en étais conscient mais c'était ainsi. Parfois la vie change sans qu'on demande quoi que ce soit. Les choses s'imposent à nous … Katelyn devait accepter les choses, sinon elle finirait très certainement comme la demoiselle avant elle : mort, suicidée.

    Allait-elle accepter ma proposition et prendre le risque de tester la morsure ? Elle était nerveuse … Et soudain elle me répondit froidement qu'elle avait autant à accepter, au moins elle serait tranquille. En gros pourquoi ne pas faire tout de suite ce qu'on pourrait faire le lendemain ? Cette corvée semblait réellement lui faire peur, c'était normal … Mais elle se rattrapa bien vite, ajoutant d'une voix bien plus douce qu'elle était curieuse de voir si cela était susceptible de lui plaire.

    Son regard était planté dans le mien … Quelle force de la nature cette petite. Je fus impressionné. Elle ne se laissait pas démonter, elle restait fière et plus ou moins maitresse d'elle-même.

    Je repris un air sérieux, quittant le sourire qui s'était incrusté sur mes lèvres. Je n'avais pas quitté ma place, toujours contre le canapé, sans la quitter des yeux.

    - Saches Katelyn que le sang humain se régénère très très vite. Saches aussi que mon but n'est pas de te réduire à l'état de larve. Je veux que tu vives, que tu sois en forme. Et comme je peux passer quelques jours sans me nourrir, tu auras du répit.

    Doucement, lentement, je m'approcha d'elle, sans la quitter des yeux. Je repris la parole d'une voix extrêmement douce et envoûtante.

    - Saches également que je suis très fier de toi, de ta force, de ton courage. Tu m'impressionnes terriblement.

    Je lui tournai autour et me plaça derrière elle, comme un peu plus tôt. Mes mains froides se posèrent sur ses bras, remontant jusqu'à ses épaules.

    - Je ne te ferais aucun mal Katelyn. Détends toi, laisses toi faire. Je sais que c'est beaucoup te demander, mais fais moi confiance. Fermes les yeux, respires doucement …

    Ma voix ne fut qu'un murmure susurré à son oreille. Puis sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit, elle se retrouva dans mes bras, telle une princesse portée par son chevalier servant. Mon regard s'ancra dans le sien, et j'allai doucement la déposer sur le canapé. La première fois est toujours délicate, nul ne peut prévoir la réaction de corps mordu. Autant l'allonger et éviter les chutes.

    Ma main froide glissa tendrement sur sa joue, mon visage s'approcha du sien. Mes lèvres frôlèrent les siennes avant de bifurquer sur sa mâchoire. Elle put entendre ma profonde respiration. Je humais son parfum, celui de sa peau sucrée. Mes lèvres glissèrent jusqu'à son cou … se posèrent dessus. Alors mentalement, je me mis à lui parler.

    ~ Fermes les yeux, relaxe toi, respires doucement. Tout va bien se passer. ~

    Mes lèvres caressèrent la peau fine et tendre de son cou. Ma langue glissa dessus, froide et humide, anesthésiant sa peau. J'avais les yeux fermés, me laissant bercer par les battements de son coeur. Alors mes crocs pénétrèrent sa chaire en douceur, ne touchant pas la carotide, mais une veine bien plus petite. Je me mis à aspirer lentement son sang qui glissa sur ma langue et dans ma gorge. Ma morsure ne fut que douceur. Bien évidemment elle du sentir un picotement mais rien de très douloureux.

    Quelques souvenirs de son passé me vinrent à l'esprit … La danse, ses parents …

    ~ Tu te débrouilles bien Katelyn. ~

    Après quelques secondes, quelques instants, je mis fin à la morsure. Le but n'étant pas de m'abreuver complètement, je n'avais pas faim, ça n'était qu'un test pour elle, que de la gourmandise pour moi. Alors mes crocs quittèrent sa chaire, ma langue glissa sur les deux petits trous, stoppant le saignement. Et puis un doux baiser fut déposé à l'endroit même où elle fut mordue. Mon visage recula, proche du sien, mes doigts caressèrent sa joue, ses lèvres. Sur le coup j'eus une folle envie de l'embrasser tant elle était exquise. Son parfum, sa saveur … Elle était attirante à souhait. J'en vins à chercher son regard … attendant ses réactions car il est vrai que lorsque je mords j'ai plus tendance à penser à mes émotions qu'à celles de la personne mordue. Alors au fond je n'aurais pu dire comment elle venait de vivre la chose.

    Mais elle pu découvrir une facette très douce de moi, très sensuelle. Car toujours à genoux à terre, j'étais penché sur son visage, avec une proximité peut-être dérangeante ou troublante.


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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeLun 18 Jan - 14:44

Je l’avais provoqué, je voulais prouver que tout ce qu’il disait ne m’atteignait pas tant que ça… je voulais faire ma forte alors que je ne l’étais pas et j’allais en payer les conséquences. C’était certain qu’il saisirait la balle au bond, je l’avais sentie au moment même ou je l’avais dit.
Son air amusé quitta son visage, son regard toujours posé sur moi, je me demandais ce qui pouvait lui passer par la tête, quelle image pouvait-il avoir de moi ? Petite fille perdue, un brin idiote…
Il me rassura, me dit qu’il n’abuserait pas de mon sang, qu’il ne prendrait que ce qui lui était nécessaire, me laissant le temps de récupérer. Je ne demandais qu’à le croire, une fois de plus, je ne pouvais malheureusement me fier qu’à sa parole. Puis, il s’approche de nouveau, mais je ne bouge pas, son regard est… captivant, sa voix envoûtante et je me laisse l’espace d’un instant bercer par elle… Je l’écoute et je m’étonne, je l’impressionne, lui le Maire ? Par mon sang-froid ou ma maîtrise de moi-même… j’en suis abasourdie, je ne me rends pas spécialement compte de la manière dont je réagis, et moi qui croyais manquer de discernement, qu’est-ce que ça devait être les autres alors !

Bêtement, je rougis sous le compliment, et oui futur outre mais pas moins femme…

Lentement, il s’avance vers moi, tel un vautour il me tourne autour, de nouveau je me sens mal à l’aise, ces sentiments paradoxaux qui m’animent dans ces moments là. Ça m’énerve, ça me perturbe et j’ai un mouvement de recul. Je le sens passer derrière moi, ses mains de nouveau remontent le long de mes bras, tétanisée, je reste immobile, frissonnante à son contact, ne sachant plus si c’est les sensations glaciales de ses doigts ou la réaction à ses caresses. De nouveau sa voix douce et chaude… qui m’apaise et me mets en confiance… une réalité qui me saute une fois de plus aux yeux… comment peut-on résister à un homme comme cela… On ne doit pas pouvoir… j’aimerais le repousser, lui hurler un non franc, mais je n’y arrive pas, au contraire… Il me demande de lui faire confiance et je n’aspire qu’à cela… je me laisse faire, je me laisse aller…
Je fais ce qu’il me dit, mes yeux se ferment, je canalise ma respiration et tente de la calmer… j’inspire et expire lentement pour calmer les battements de mon cœur qui eux, ne semblent pas vouloir se calmer…certainement à cause de cette proximité dérangeante…

Je sens qu’il me soulève, qu’il me prend dans ses bras et mes paupières s’ouvrent, pourtant je ne dis rien. Puis, il me dépose délicatement dans le grand canapé. La force de mon poult résonne dans ma tête, tel des roulements de tambour, mon regard se perd presque dans le sien…

Ma salive passe difficilement dans ma gorge, pourtant il n’est que douceur et plein d’attention, il se penche, je ne peux que noter qu’il est vraiment proche de moi, ses lèvres frôlent presque les miennes, sa langue effleure mon cou et je me crispe une fois de plus. Un sursaut d’angoisse et mes deux mains viennent se poser sur son torse, comme pour le repousser… bien inutilement. Je sais qu’il est trop tard pour reculer, je le sais…. mais peut-être que j’espère encore un peu…

Et puis cette voix, de nouveau dans ma tête, douce, chaude…lénifiante…
Sa bouche qui ne finit pas de se promener dans mon cou, me mettant les nerfs à vifs… j’ai presque envie de lui crier de me mordre pour qu’il arrête cette douce torture… mais ses canines percèrent ma peau sans que je m’attende. La sensation est étrange, je sens avec une précision perturbante mon sang qui me quitte, il avait raison sur un point, cela ne fait pas si mal… en fait c’est étrange, comme tout ce qui m’arrive depuis quelques heures, douleur, plaisir, tout s’emmêle… ma respiration se saccade et je frissonne… Une fois de plus, mes impressions se mélangent, je ne sais plus quoi penser, je ne sais plus ou je suis. Je ne sais comment réagir, mes deux mains sont toujours dans leur position initiale. Toujours cet écho dans sa tête, ses phrases encourageantes, pour la rassurer… elle fait la seule chose qu’elle puisse faire, elle s’en remet à lui, lui donne sa confiance et attend qu’il ait terminé.

Il stoppa…
Sa langue de nouveau ; comme pour cautériser la plaie.
Le baiser, à l’endroit même de la morsure.
Mes yeux se rouvrent et croisent les siens.
J’apprécie malgré moi la douce caresse de sa main sur ma joue.
Les larmes coulent, mais je ne sais pas pour quoi, est-ce la pression qui se relâche ? Je ne sais quoi dire. J’ai juste la vague impression de redescendre doucement après un tour de manège à sensation forte.
Je goûte à la douceur de cette tendresse particulière qui m’est offerte.
Je sens qu’il attend mes impressions, mais sur le coup, je n’arrive pas à parler, j’ai juste besoin de quelques minutes pour me retrouver…
Mon regard émeraude louche malgré moi sur ses lèvres charnues et qui me semblent soudain bien attrayantes.
Puis je me ressaisis…
Une grande inspiration et je me force à briser le silence.


« Vous aviez raison… ça fait pas si mal… »

Une de mes mains vient toucher mon cou, juste là où il m’a mordu. Je me masse un peu, comme pour chercher une blessure, un endroit enflammé ; il n’y a rien, hormis une légère impression de picotement quand mes doigts passent juste dessus.

Tout était si nouveau pour moi…
Il se tenait toujours près de moi, me dominant, malgré sa grande douceur, de tout son charisme, de toute sa prestance. Je me sens si petite à ses côtés, si impressionnée…
Son comportement me laisse perplexe.
Toujours là, à mes côtés…
Je cherche son regard, ou son assentiment…


« J’espère que vous êtes pas déçu… par mon goût… »

Tout ça pour rien… serait pour du coup très difficile à digérer.

Ma main tremblante vient essuyer malgré moi une goutte perlant encore dans le coin de ses lèvres, acte de douceur… ou non… Geste de tendresse ou don de soi, comme une acceptation muette à ma nouvelle condition… et puis cette bouche que j’ai irrémédiablement envie d’embrasser… si seulement il s’était écarté…
Mais ce n’était pas le cas, il m’avait imposé sa promiscuité, m’enfermant inconsciemment ou pas dans son cercle de protection.

Et puis, un acte insensé… plus fort que moi…
Mes lèvres viennent se sceller aux siennes… mon bras passe autour de son cou…. Avant que je me rendre vraiment compte de ce que je suis en train de faire, il est trop tard, alors je vais jusqu’au bout de ce baiser voler…
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Ivan Nikolaï
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeLun 18 Jan - 16:34

    Que dire ? Que faire ?

    Je n'étais pas du genre à lâcher un « Alors … Heureuse ? ». ceci aurait été fortement déplacé n'est-ce pas ? Je ne voulais pas brusquer Katelyn, ne sachant pas ce qu'elle éprouvait à cet instant. Je pu sentir ce mélange de sentiments en elle, mais de là à dire qu'elle avait apprécié, c'était impossible. Mais j'espérai sincèrement qu'elle ne fut pas déçue par ce moment, qu'elle n'avait pas trop prit peur. Ses mains posées sur mon torse me laissaient penser qu'elle avait voulu me repousser, mais je ne m'étais rendu compte de rien, trop absorbé par l'odeur succulente et enivrante de son sang.

    La proximité, qui s'était installé suite à ces événement, ne me dérangeait pas du tout, mais elle ? Que ressentait-elle à cet instant précis ? Les battements de son coeur ne pouvaient pas me renseigner sur son état car il battait toujours à un rythme très irrégulier. Mais la bonne chose fut qu'elle ne tenta pas de me repousser et d'ailleurs elle mit fin elle-même à ce silence qui s'était installé. Elle avoua alors que la morsure n'avait pas fait mal … J'avais eu raison.

    - Ravi de te l'entendre dire, dis-je dans un murmure.

    Ses doigts fins vinrent toucher son cou, à l'endroit même où elle avait été mordue. Mais elle ne trouva rien, aucune trace de ces petits trous qui avaient été percés dans sa tendre chaire. Je la laissais examiner sa peau, elle était certainement très étonnée. J'avais suivit son geste du regard, puis je sentis qu'elle cherchait à capter mon attention. Alors mon regard replongea à nouveau dans le sien. J'y lu la confusion, le doute, le questionnement. Elle devait être perdue, ce qui justifiait certainement les larmes qui avaient coulé le long de ses joues. Beaucoup de nouveautés pour elle, beaucoup de sensations et d'émotions contradictoires .. Trop pour une jeune femme.

    Je fus très étonné lorsqu'elle reprit la parole. Avait-elle réellement peur que son goût m'ai déçu ? Je ne pu que sourire à ses quelques mots, répondant d'une voix toujours aussi douce.

    - Ne t'inquiètes pas pour ça …

    Surtout pas … Elle ne devait pas se rendre compte que son sang avait un goût exquis, que sa peau avait une odeur envoûtante. Se rendait-elle compte qu'elle même était très belle ? Pas le genre de beauté qui s'affiche en étant pleine de superflu. Katelyn était belle au naturel. Elle avait vraiment tout pour plaire … Malheureusement pour elle, elle m'appartenait.

    Sa main tremblante glissa jusqu'à mes lèvres, essuyant visiblement une goutte de sang qui était restée là. Sa main était chaude, douce. Acceptait-elle les choses ? En tout cas elle ne me repoussait toujours pas, elle semblait même finalement accepter cette proximité. Elle ne semblait plus anxieuse à l'idée que je pénètre dans son cercle intime.

    A vrai dire tout cela était très étrange pour moi. Oui il est vrai que je pouvais faire craquer beaucoup de femmes. J'étais charmant, plutôt bel homme, séducteur et beau parleur aussi. Je savaisque beaucoup de femmes, humaines ou vampires, s'avéraient prêtes à beaucoup pour passer une nuit dans mes bras. Seulement je n'étais pas ce genre d'homme, courant derrière toutes les belles paires de jambes qui gambadaient devant moi. Et ça Katelyn allait très certainement s'en rendre compte. D'autant plus qu'à cet instant, elle était celle que je désirai. Son sang avait éveillé tous mes sens, ce rapprochement avait éveillé mes envies. Mes envies d'elle … Je désirai son corps, ses lèvres, sa peau … Son sang m'avait déjà été offert et j'avais l'impression que tenter plus aurait été très déplacé, surtout pour le premier soir … Mais …

    Sans que je ne puisse prévoir son geste, la demoiselle posa ses lèvres sur les miennes. Son bras passa autour de mon cou, me rapprochant encore plus de son corps si désirable. Était-ce un acte de folie de sa part ? Aucune idée … Et franchement je n'avais pas spécialement envie de réfléchir à ça. Alors mes lèvres ne quittèrent pas les siennes, ma langue jouait avec la sienne, tendrement. Je passa une main dans le creux de ses reins et la souleva, la ramenant à moi. Elle ne du alors pas tout comprendre lorsqu'elle se retrouva assise sur moi assis sur le canapé. Une main glissa dans son dos, l'autre sur son visage.

    Demoiselle Connoghan, vous allez apprendre qu'il est dangereux de me mettre dans un tel état … car il m'est bien souvent difficile de mettre fin à un tel élan de fougue et d'envie.

    Pourtant je mis fin au baiser, déposant quelques furtives caresses sur ses lèvres, du bout des miennes. Je respirai, comme elle, de façon saccadée. Son parfum m'enivrait encore et encore, me faisant presque tourner la tête … Me faisant perdre la tête.

    - Katelyn ... Murmurais-je alors que mes lèvres frôlaient toujours les siennes. Ne te forces jamais à faire ça … Je t'en demande déjà beaucoup …

    Car oui, j'étais conscient que je lui en demandais énormément. Mais une telle chose ne serait jamais forcée. Je ne viole pas ou plus … Je n'aimais pas forcer une femme à se glisser dans mes draps et jamais elle ne serait forcée à faire une telle chose.

    - Je veux … que tu le désires autant que moi …

    Mes lèvres quittèrent les siennes, glissant sur sa mâchoire afin de rejoindre sur cou que je couvris d'une multitude de baisers. Je n'allais pas la mordre à nouveau, mais je dévorai son cou avec passion. Ma main quitta sa joue, glissant dans son épaisse chevelure. Elle était pourtant libre de mettre un terme à tout ceci. La frustration serait inévitable, mais j'accepterais.
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeMar 19 Jan - 14:13

Qu’avais-je fais ?
Qu’est-ce qui m’a pris de faire ça ?
Ces questions tournaient dans ma tête sans que je puisse y apporter des réponses.

J’avais soudain peur de ce qu’il pourrait penser de moi, après un acte aussi… déplacé. Il allait me prendre pour une fille légère alors que je ne n’en étais pas une, il risquait de me voir comme une effrontée sans cervelle alors qu’il cherchait une jeune femme équilibrée avec un minimum d’esprit, ou pire, peut-être croirait-il tout simplement que je suis complètement folle. J’étais consciente de ne ressembler à rien de tout cela dans le cas présent. J’avais laissé mes pulsions, mes instincts me guider, sans réfléchir aux conséquences. Conséquences qui pourraient s’avérer graves… du moins je le pensais. Qui étais-je moi ? Outre à sang officielle de Monsieur le Maire de Chicago, pour me permettre une telle chose, rien du tout, non je n’étais rien. Déjà, dans la vie réelle, ma vie d’avant j’étais une artiste sans grande importance, mais depuis mon arrivée quelques heures plus tôt, mon estime de moi-même avait chuté plus bas que terre.

Ma tête ne fonctionnait pas dans le même sens que mon corps, c’était la première fois que cela m’arrivait avec une telle intensité. Il était vrai également que je n’avais pas croisé énormément de vampire dans ma vie et certainement pas d’aussi puissant… Mais tout de même.

J’aurais du prendre congé, j’aurais du accepter sa proposition d’aller me reposer, de me détendre et de réussir à avoir un recul plus important lors de notre deuxième rencontre. Mais non, comme à mon habitude, je cherche à aller au fond des choses, je veux comprendre, ressentir… même si cela s’avère à mes dépends. Si j’avais pris la première décision, la plus raisonnable… Il ne m’aurait pas mordu, pas ce soir et je ne serais pas là à l’embrasser…
Dommage…

Contre toute attente, contre toutes mes peurs et ce au lieu de me repousser, il répond à mon baiser avec cette tendresse et cette douceur qui l’anime depuis qu’il s’est abreuvé à mon cou. Son bras enserre ma taille et je me retrouve assise sur ses genoux. Je suis surprise, agréablement surprise, je suis obligée de le reconnaître. Curieusement et paradoxalement, je me sens en sécurité dans ses bras et mon corps tremblant de désir se plaque encore plus contre le sien. Je me cambre quand son bras serre mon dos et je l’embrasse plus passionnément quand sa bouche effleure la mienne. Notre étreinte vagabonde entre retenue et passion et je n’ai qu’une envie à cette instant… que la passion l’emporte… Je suis consciente de ce que je fais, de ce qui se passe, mais je ne contrôle plus rien. Ma peau frissonne au contact de ses lèvres, ma main se pose délicatement sur la sienne et l’autre joue déjà avec les boutons de sa chemise.

Puis comme à contre cœur, je le sens s’écarter légèrement. Il doute, n’ose pas aller plus loin sans mon assentiment. De nouveau son comportement m’étonne… agréablement, d’autant plus que c’est moi qui ai fait le premier pas, au risque de créer une frustration certaine. Il n’use pas de sa position de supériorité, déjà bien conscient de ce qu’il m’inflige, il ne m’impose rien, une fois de plus… anxieux de mon bien-être et je ne peux que lui en être reconnaissante. Je reconnais qu’à cet instant, il remonte dans mon estime, malgré ce qu’il est, ce qu’il attend de moi au quotidien… finalement… peut-être arriverons-nous à cohabiter de manière intelligente et civilisée…
Renoncer maintenant, nous plongerait tous deux dans un état de frustration certain, pour lui, comme pour moi…

Au risque de passer encore pour pervers… j’arrive seulement à murmurer…


« Je… je suis désolée… je ne sais pas ce qui m’a pris… Et moi qui avais peur que vous me repoussiez…. »

De nouveau je suis confuse, je sens le feu monter dans mes joues que j’imagine déjà rouges pivoines. La seule certitude que j’avais à ce moment… je ne voulais pas quitter la protection de ses bras puissants…

Sa voix résonne encore à mon oreille, chaude et rassurante… murmure son désir, avoue son envie et souhaite que la mienne soit la même que la sienne. Ses lèvres parcourant avidement mon cou déclenchent un feu bouillonnant à l’intérieur de mon corps.
Je devrais être vraiment gênée, mais au fond je ne le suis pas vraiment, j’ai les même envies que lui, alors pourquoi se priver de cet instant… un moment intime… pour faire connaissance d’une certaine manière. Repousser cette barrière qu’à un moment ou un autre viendra fatalement se dresser entre nous. Non c’est vrai, il ne l’aurait pas exigé de moi… mais le doute aurait plané malgré tout….

A mon tour de le rassurer….
Je caresse son visage, mon regard dans le sien, quand il agrippe mes cheveux, mes doigts glissent dans les siens… tandis que les autres dégrafent un à un les boutons de sa chemise… Je l’ouvre totalement, découvrant à ma vue, son torse musclé. Ma bouche, du bout des lèvres, effleure la peau glacée de ses pectoraux si bien dessinés… et remonte lentement vers son cou.


« Monsieur le Maire… je suis votre obligée… profitez… je suis toute à vous à cet instant.. »

Sans provocation, je me redresse et lui adresse un sourire confiant, droite, les mains posées sur ses tablettes de chocolat, je l’observe en silence… toujours inquiète d’en faire trop…
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Ivan Nikolaï
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeVen 22 Jan - 9:45

    J'ai toujours aimé les femmes, mais pas n'importe lesquelles. Les brunes étaient mes préférées je l'avoue, ou plutôt les blondes sont celles que j'aimais le moins. Mais surtout j'ai toujours aimé les femmes intelligentes, futées, avec un caractère bien à elles. J'ai toujours apprécié les femmes qui ne ressemblaient pas à des poupées sans cervelles, aux visages pleins de maquillage. Ces femmes là n'ont jamais eu le droit à un seul de mes regards, ou alors des regards vides, dégoûtés ou méprisants.

    Katelyn n'était pas ainsi. Elle était naturelle, belle, avec un caractère assez intéressant. Elle n'avait pas besoin de superflu pour plaire, pour attirer l'œil. En tout cas elle attirait le mien. Elle me plaisait beaucoup, sous tous points de vue et elle m'attirait. Je ne pu nier ce fait … Elle m'attirait plus qu'à la normale, surtout pour une première rencontre. Mais il y avait quelque chose chez elle, quelque chose dans son sang qui m'attirait vers elle, comme un enfant attiré par une bonne glace au chocolat.

    C'était ça … Katelyn était ma glace au chocolat.

    Sa peau douce dégageait un parfum agréable et enivrant. Les battements de son coeur résonnaient dans mon crâne, comme des tambours battant à un rythme endiablé. Elle doutait peut-être, d'elle, mais elle avait une montée de désir en son sein, qui rendait son sang encore plus appétissant. Comment pouvions nous renoncer à ce qui était entrain de se passer, sans finir frustrés ? C'était évident que mettre un terme à cet échange ne plairait à aucun d'entre nous. Même si sur le coup j'avais osé penser que la belle pouvait se forcer à agir ainsi. Mais elle s'avéra plutôt étonnée que je ne la repousse pas … Pourquoi l'aurais-je fait ?

    Elle était confuse, ses joues virèrent au rouge pivoine, ce qui la rendit encore plus craquante. Ce qui m'attirait toujours plus vers elle, dévorant son cou en lui murmurant mon envie. Je la sentis bouillir, sentis son sang s'accélérer, son corps se réchauffer au fil de mes baisers et de mes mots. Mais toujours en moi ce doute, cette peur d'allé trop loin. Je n'avais pas été aussi proche et intime avec la demoiselle avant elle, elle ne m'avait d'ailleurs jamais attiré physiquement. N'étais-je pas entrain de commettre une erreur ? Ou au contraire était-ce le bon moyen pour nous rapprocher, comme fumer le calumet de la paix …

    Oui moi, Ivan Nikolaï, Maire de Chicago, je doutais … Car à cet instant je n'étais pas le Maire, ni même le Vampire. J'étais l'homme. Et tous les hommes doutent, même s'ils le cachent et n'osent l'avouer.

    Les doigts fins et chauds de Katelyn glissèrent sur mon visage, son regard pénétra le mien, réchauffant mon corps. Doucement elle défait les boutons de ma chemise, dévoilant petit à petit mon torse. Du courant électrique traversa mon corps tout entier, me consumant de l'intérieur, alors que ses lèvres brûlantes effleuraient mon torse, cherchant leur chemin jusqu'à mon cou. J'avais beau avoir un corps glacé, ce contact sembla me réchauffer instantanément. J'étais électrique.

    Ses lèvres murmurèrent à mon oreille qu'elle était mienne, qu'elle était tout à moi à cet instant, que je pouvais en profiter. Sa manière à elle de me montrer son consentement, son envie. Se redressant doucement, elle m'offrit un merveilleux sourire. Elle respirait la confiance, elle était sûre d'elle. Ses mains posées sur mon corps, elle m'observait, peut-être un peu douteuse envers son comportement, mais elle avait envie des tout ça, autant que moi et cela ne pu que me rassurer.

    Mes doigts glissèrent sur son bras, remontant jusqu'à son cou et une nouvelle fois je vins baiser ses lèvres. Avec rapidité et douceur, sans qu'elle se ne rendent forcément compte du changement, nous nous retrouvâmes debout. Hors de question de faire quoi que ce soit ici … Je la posa à terre durant quelques secondes, baisant son visage et son cou.

    - Fait moi confiance alors …

    Avec un sourire malicieux sur les lèvres, je pris Katelyn dans mes bras, à nouveau comme une princesse. A nouveau je pris possession de ses lèvres … Pas besoin de voir pour me diriger. Cet endroit était ma maison, j'aurais pu être aveugle, cela ne m'aurait pas déranger. La porte s'ouvrit et se referma aussitôt. Aussi vite que possible, sans pour autant vouloir la rendre malade en allant trop vite, je pris la direction de sa chambre, fraîchement refaite. La porte s'ouvrit et se referma derrière nous, à clé, pour que personne ne vienne nous déranger. Tendrement, j'allai la déposer sur son lit. Un immense lit à baldaquin avec de gros et nombreux oreillers, confortable à souhait, et réellement beau. Le genre de lit dont rêvent toutes les petites filles.

    Sa chambre était dans les tons pastels, avec de grand miroirs, un dressing immense. De lourds, épais et longs rideaux étaient tirés sur deux immenses baies vitrées, offrant une vue sur les jardins. En fait sa chambre était juste au dessus de mon bureau.

    Après un dernier baiser, je me releva, laissant tomber ma chemise à terre, laissant Katelyn sur son lit. Je sortis un briquet de ma poche et me dirigea vers la commode. Un peu partout, sur les commodes, les étagères, se trouvaient des bougies parfumées à la vanille, une odeur que j'appréciais tout particulièrement. Elles furent allumer une à une, doucement, alors que je jetais quelques coups d'œil à Katelyn.

    - N'ai jamais peur de tes envies, de tes désirs. Tu n'es pas une enfant, tu es une femme, une femme somptueuse …

    Ma voix était légère. Lorsque j'eus fini, la pièce brillait à la lueur des bougies dont les flammes faisaient danser les ombres sur les murs. L'ambiance était romantique à souhait et j'espérai sincèrement que la Belle se sente à l'aise.

    Tranquillement je repris le chemin du lit, grimpant à l'opposé de Katelyn, me faufilant doucement vers elle, sans la quitter des yeux. Puis ma main prit la sienne, l'attirant vers moi. Mes doigts se mêlèrent à ses cheveux, mon souffle se perdit sur son visage brûlant. Mes lèvres ne firent qu'effleurer sa peau puis doucement, tranquillement, sans aucun geste brusque, mes mains glissèrent sur son corps, sur son haut qui ne tarda pas à être retiré et jeté à terre. Alors je me mis à contempler son corps parfait, sa poitrine généreuse et appétissante. Mes doigts effleurèrent sa peau, glissant sur ses formes. Les flammes des bougies illuminaient son regard et son beau visage.

    Elle était parfaite, elle était mienne.
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeSam 30 Jan - 0:19

Si j’avais pu deviner que les évènements pouvaient prendre cette tournure, je ne l’aurais probablement pas cru.
Mais, sur quoi pouvons-nous vraiment nous fier dans ce monde ?
Il y a encore quelques heures, jamais je n’aurais pu penser l’espace même d’un instant que ma vie basculerait autant. Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour je serais enlevée pour servir un vampire et pourtant, je me retrouve à plus de mille kilomètres de mon lieu d’habitation. Mille kilomètre !!! Dans une ville que je ne connais pas, une grande ville que je ne maîtrise pas. Enlevée, sans même que je puisse intervenir, me défendre, on ne m’a laissée aucune chance.

Ce soir on m’a appris des choses terribles à encaisser sur mon nouveau quotidien, des choses dont je ne suis pas certaine de pouvoir supporter à la longue, nuit après nuit, pendant des semaines, des mois…des années…. J’ai beau paraître détachée ou sûre de moi d’une manière générale, cette nuit tout est chamboulée dans ma tête.
Mes réactions, mes ressentiments s’entremêlent, la peur flirte avec la colère et même le désir, et tout cela me dépasse…
Je suis dépassée par les évènements, j’ai des réactions paradoxales et au lieu de le repousser, de le fuir… de le haïr, ou de me retirer dans ma chambre comme il me l’a proposé… je le provoque en lui offrant mon cou, délibérément, pire, je m’embrasse sans réfléchir… je me laisse porter par les pulsions qui m’animent, sans réelle peur…
Au lieu de le repousser, je m’offre à lui comme une vulgaire catin…
Au lieu de le détester, je l’encourage à poursuivre sur le chemin glissant et difficile d’une relation étrange et décalée.

Après la passion, viendront certainement les regrets, mais pour l’instant, je n’ai pas envie de me poser plus de questions. C’est beaucoup plus reposant pour ma sérénité mentale de me laisser aller… laissant les réflexions à plus tard…

Je me suis redressée devant lui, mon regard plongé dans le sien, j’attends son assentiment car j’ai peur… pas de sa nature, ni même de ce qu’il représente, non j’ai peur tout simplement qu’il me repousse, qu’il me trouve à ce moment trop entreprenante.
Situation étrange une fois de plus, mais je n’avais jamais rien fait comme tout le monde… Nous sommes des adultes consentant, unis par la force des choses mais également par le même élan charnel….

Encore une fois, entre douceur et passion, il prit possession de mes lèvres.
Encore une fois, prise de fébrilité et de frissons, je réponds à cet appel.
J’aime ses murmures à la naissance de mon cou, j’aime son souffle glacé au creux de mon oreille…
Le mot confiance résonne en moi à cet instant comme une tendre promesse. Je n’aspire qu’à cela… lui faire confiance… mais je ne peux pas, du moins pas totalement… Je me contente de vivre ce moment complètement… en pensant que demain sera un autre jour….

La suite est toute aussi troublante, enivrante… Un sourire espiègle dans le coin de ses lèvres et tel un prince, il me prend dans ses bras pour me porter dans mes appartements. J’ai l’impression d’être une plume dans ses bras, une petite chose de rien, tout fragile, même si je ne le suis pas vraiment.
La chambre est superbe, claire et il s’y dégage une certaine sérénité, même si je ne doute pas qu’avec le temps, j’y apposerais mon emprunte personnelle. Un foisonnement de couleur, tentures, tableau et le bazar rassurant d’une artiste bohème et ouverte.
Mon bazar…
Je me raccroche naïvement à ce que je peux, futilité ou banalité dans mon autre vie, se retrouve nécessité ici…

Tout doucement, il me dépose sur le grand lit voilé, un baiser déposé… et le voilà qui laisse tomber sa chemise.
Dans un élan de romantisme étonnant, il se met à allumer les bougies les unes après les autres
Amusée, attendrie mes yeux ne cessent de se poser sur lui.
Je suis du regard ses mouvements qui me semblent étrangement au ralenti.

Je profite qu’il soit occupé pour me mettre à l’aise, le matelas est confortable, les draps particulièrement doux, je m’allonge sur le côté, ma tête appuyée nonchalamment dans ma main.
Je l’observe du coin de l’œil notant à quel point il pouvait être beau ainsi, ses prunelles fauves luisent dans la pénombre.
La lueur chaleureuse des flammes envahissaient la pièce. Leur offrant ainsi son spectacle d’ombres dansantes.
Autant je n’avais pas une once de romantisme en moi, ou du moins très peu, autant j’avais toujours été fascinée par les bougies, la chaleur qu’elles dégageaient, ce côté intimiste et conviviale. Ce qu’elles pouvaient représenter, petit paradoxe , à la fois forte pour percer de son faible halo l’obscurité épaisse et fragile, offerte au caprice du moindre courant d’air, repoussant la nuit de sa flamme vacillante, toujours prête à s’éteindre et qui pourtant se tient vaillamment au bout de sa mèche. A cet instant, je pouvais facilement me comparer à elle, forte et fragile à la fois… que suis-je entre les doigts du plus grand prédateur de cette terre…


Mais le loup se faisait agneau et contre toute attente, je me sentais bien… Je me laissais bercer par la douce atmosphère des lieux, par sa voix ensorceleuse…

« Je tâcherais alors de m’en souvenir… »

Doucement il revint vers moi… Je prends sa main dans la mienne et me laisse guider vers lui, j’ai honte de reconnaître qu’il m’attire énormément, honte de reconnaître que je me sens bien, en sécurité et que pour le moment rien d’autre ne compte.
Je le laisser m’ôter mon haut et je m’abandonne à ses caresses.
De mon côté, je ne suis pas en reste et tout en soutenant son regard, mes doigts courent fébrilement sur son corps. Torse, épaule, visage… mes lèvres effleurent sa peau… pour finir en baiser passionné.
Je cherche sa présence, mon être tout entier n’aspire qu’a ressentir sa peau contre la mienne… je cherche son contact et je me plaque tout contre lui, me lovant dans ses bras…
Après avoir pris les devant, entreprenante plus que jamais, je reste presque sage soudain, un brin intimidée… je ne peux m’empêcher de lui souffler pourtant dans le creux de l’oreille… d’une voix brûlante d’envie malgré tout….


« Apprenez-moi à vous connaître, offrez-moi ce sentiment de sécurité dont j’ai besoin… prouvez-moi que je n’ai rien à craindre de vous, prouvez moi que je peux vous faire confiance… »

Les phrases sortent de ma bouche, hésitantes et fébriles… je n’ai pas de peur d’aller plus loin, au contraire, l’envie est toujours là… j’ai juste besoin, petite humaine que je suis, d’être rassurée…
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Ivan Nikolaï
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeLun 1 Fév - 9:28

    Katelyn semblait être en confiance, bien plus détendue et sûre d'elle qu'auparavant. Étais-je devenu à ses yeux un simple homme qui l'attirait presque irrévocablement ? Ou étais-je encore et toujours ce Vampire qu'elle pouvait autant haïr que redouter ? Peut-être qu'elle finirait par regretter ce qui était entrain de se passer … Mais le moment n'était pas vraiment propice aux interrogations, il fallait tout simplement le vivre sans y réfléchir, sans se demander si ce que nous faisions était bon ou non pour nous, pour notre relation à construire. Car Katelyn semblait suivre ses envies et son instinct, sans se préoccuper réellement du reste. Bien évidemment je n'avais pas la capacité de lire dans ses pensées, je ne pu donc confirmer ce qu'elle éprouvait réellement à cet instant. Je fus simplement capable de savoir ce que je voulais, ce que j'éprouvais … De l'envie, du désir et une sorte de bonheur étrange que j'avais rarement ressentit avec les quelques compagnes que j'avais pu avoir depuis l'abandon de la seule femme que j'avais pu aimer.

    Alors que mes doigts se faufilèrent sur sa peau douce et délicate, mon regard contempla son visage sublimé par la lueur des bougies. Son regard pétillait d'un je ne sais quoi, d'une envie peut-être. Elle laissa son désir s'exprimer et ses doigts parcoururent à leur tour mon corps plus froid que le sien, plus puissant également. Et cela ne me laissa pas indifférent car chaque effleurement, sur mon torse, mon épaule ou mon visage, me fit frissonner quelque peu. La chaleur de son corps contrastait terriblement avec la froideur du mien, créant une sorte d'électricité en moi.

    Les lèvres de la belle effleurèrent ma peau à leur tour, pour finir sur les miennes. Alors un nouveau baiser fut échanger, plus passionné peut-être que les précédent. Et c'est avec beaucoup de douceur que sa peau se colla à la mienne, que son corps se lova contre le mien, épousant parfaitement mes formes. Je fus, je l'avoue, étonné par cette prise de pouvoir, par ce côté entreprenant qui s'effaça pourtant au fil de secondes. Alors elle se fit plus timide, pendant que ma main dessinait les courbes de sa hanche.

    Elle murmura quelques mots à mon oreille. Son souffle chaud brûlait ma peau, l'intonation de sa voix me laissa ressentir l'envie qui, malgré tout, brûlait son corps. Pourtant, au milieu de nos corps qui brûlaient doucement, la belle avait un besoin de sécurité. Elle avait ce besoin de me connaître, d'avoir confiance. Je pu très bien la comprendre. Toute sa vie venait d'être chamboulée, en quelques heures. Et elle se retrouvait dans les bras de son ''ravisseur'', attirée, envieuse et pleine de désir. Tout cela devait être très déroutant pour elle et j'avais très envie de lui prouver que je n'étais pas un monstre qui profitait d'elle. Qu'elle n'était pas une poupée de chiffon, qu'elle était bien plus que ça à mes yeux.

    Tranquillement, je la fis s'allonger sur le lit. L'un de mes bras s'appuya sur le matelas alors que je fus allongéssur le flanc, à ses côtés. Ma main gauche avait libre accès à son corps, alors mon index se faufila sur son ventre plat, remontant sur sa peau pour passer entre ses seins encore cachés par son sous-vêtements. Je pu atteindre son cou avec douceur, son visage, puis ses lèvres qui furent caresser avec mon pouce. Alors je vins lui offrir un baiser extrêmement doux, presque chaste.

    - La confiance doit s'acquérir au fil du temps … Mais je promet de tout faire pour que tu sois heureuse à mes côtés Katelyn.

    Ma voix n'avait été qu'un murmure délicat, susurré alors que mes lèvres couvraient les siennes de petits baisers délicats. Je pris la direction de son cou que je me mis à baiser avec tout autant de douceur, pendant que ma main libre se remit à caresser son corps si délicat, atteignant le haut de son pantalon que je me mis à déboutonner, seulement pour mon nez sensible certaines choses commençait à devenir délicates …

    - Sans vouloir te vexer ma belle … L'enfermement n'a pas dû être agréable et … tu sens le chien mouillé.

    Je ne pu m'empêcher de sourire, amusé, espérant ne pas l'avoir vexée.

    - Je te propose une petite douche, seule ou accompagnée …

    Sans vraiment attendre, je me relevai en prenant sa main dans la mienne, attirant à nouveau son corps contre le mien pour baiser à nouveau ses lèvres avec tendresse. Je marchai à reculons vers sa salle de bains personnelle, grande, luxueuse, avec de grands miroirs, une douche, une baignoire à angle … Bref le grand luxe.
    Je ne quittai pas ses lèvres jusqu'à ce que nous nous retrouvâmes dans la salle de bains en question. La lumière fût allumée, ma bouche relâcha celle de Katelyn.

    - Alors ? Je t'accompagne ou je t'attends sagement dans la chambre ?

    J'avais un sourire espiègle au coin des lèvres, le regard brillant. J'avais le sentiment de me comporter comme un vrai amant, le genre qu'on connait depuis pas mal de temps déjà, avec qui il y a zéro complexe. Pourtant je n'étais pas cet homme là, même lorsque mes mains caressaient sa taille et que mon regard pénétrait le sien. J'étais encore un parfait inconnu, pourtant j'avais très envie de partager de bons moments avec elle, mais à son rythme.
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeMer 10 Fév - 14:02

Je ne pensais pas me sentir bien aussi vite, mais pourtant c’était le cas. Enfin bien est peut-être un bien grand mot… disons que j’avais une certaine aisance à encaisser les choses, mon comportement, mon masque extérieur se faisait calme…une indifférence totale, apparente et protectrice sur ce qui m’attendait après cette soirée… Le vide…. Un puits sans fond, l’inconnu… qui m’angoissait tellement…

Pourtant, il fallait reconnaître que Monsieur le Maire se montrait sous un visage des plus charmant, déroutant, mais charmant, charmeur aussi, avec cet air légèrement amusé qu’il arborait depuis le début de notre rencontre. Comme si tout était d’une évidence… pour lui seulement… Car pour moi… c’était autre chose.
Déroutant… Mais qu’est-ce qui ne l’était pas pour moi depuis ces dernières heures… ma propre attitude comprise.

Le déroulement de cette soirée avait de quoi perturber, toujours les même sentiments qui s’entrecroisent, haine, peur, hésitation, perplexité, doutes, colère, l’enchaînement des choses étranges.

Comment avais-je pu en arriver là ?

Trop de questions martèlent ma tête, trop d’incompréhensions, trop d’obscurité sur mon avenir, proche comme lointain… en avais-je seulement encore un.

Affalée sur le grand lit, mon regard posé sur lui… je reste dubitative sur la suite… j’ai à la fois peur, une peur irraisonnée, de lui, de moi ? Je ne sais plus très bien… seul mon corps et mon désir parle tout haut… ma tête elle… se retrouve dans les brumes opaques de ma conscience troublée. Et je me laisse porter…

Bien que je tente de m’en défendre, je suis bien là à cet instant. Je ne me lasse pas d’admirer son grand corps musclé, la force de ses bras, le contraste saisissant entre son apparence presque bestiale et cette douceur qu’il ne cesse de dévoiler à mon égard.

Enfin, il me rejoint, et se couche à mes côtés. J’apprécie cette tendresse dont il fait preuve envers moi, j’apprécie cette promiscuité, car l’humain en lui efface petit à petit la bête immonde, le Maire… le Maître tout puissant de cette ville maudite… Oui, à cet instant, j’oublie ce qu’il représente… je ne vois plus que l’homme… l’homme charismatique et attirant, qui ne me laisse décidément pas indifférente.
Etendue près de lui, je m’offre complètement et sans honte à ses baisers brûlants, ses caresses pleines de promesse…
Je ferme les yeux, goûtant mon plaisir.

Je suis mentalement le sillon de ses doigts sur ma peau frissonnante, le désir pulsant les battements de mon cœur, accélérant ma respiration, déjà beaucoup plus saccadée.

J’écoute son murmure, il me rassure et me promet de tout faire pour gagner cette confiance, qui malgré les apparences, me fait pour le moment encore cruellement défaut. Je suis consciente de la valeur d’une promesse faite en pareilles circonstances, mais au moins il a entendu ma plainte…
Et je m’en remets complètement à lui, sans plus me poser de question.

Tout semble se dérouler sans que rien ne viennent tout contrecarrer... oui mais…

Tout devait être trop beau…car la suite le fut beaucoup moins.

La réflexion, blessante… le couperet tombe…froid, implacable… tellement irréel qu’il me laisse sans voix. Il a certainement raison… mais il a aussi des manières plus subtiles et moins offensantes de le souligner…
Il est certain que vingt-quatre heures dans un coffre de voiture, n’offre pas une hygiène des plus impeccables, ni même les divers sentiments par lesquels j’étais passé…

Mais j’ai l’impression de m’être pris une claque énorme en plein visage, j’ai envie d’exploser, j’ai envie de pleurer… mais rien ne sort, aucune réaction….

Qui ne dit rien acquiesce, il continue sur sa lancée, faisant preuve pour du coup d’un humour déplacé… Les lèvres pincées, les larmes au bord des yeux, je me laisse faire, je ne réagis plus à ses baisers, je me laisse juste emmener dans la salle de bain.
Magnifique salle de bain, au passage, dans le genre que toute femme digne de ce nom rêverait d’avoir… pas de doute, je suis gâtée.

Il me lâche, mes genoux tremblent… Mon regard se pose sur la pièce, la baignoire, les grandes glaces, le magnifique tapis, tout doux sous les pieds…

Mon cœur cogne de nouveau dans ma poitrine et je tente tant bien que mal de retenir mes larmes. Ma fierté blessée dans toute sa profondeur, je ne veux surtout pas qu’il voit à quel point sa réflexion me fait souffrir.
Alors, pour cacher cette souffrance qui me ronge, souffrance et réaction très certainement exagérées… mais mes nerfs ont été mis à rude épreuve ces dernières heures…
Je me mets en colère…
La meilleure défense étant l’attaque…
Je m’écarte de lui, me saisis de la porte et tente de la refermer violement sur lui.
Je lui crache ma haine au visage, les mots qui n’ont plus rien à voir avec l’ambiance tamisée et romantique de la chambre…


« Allez-vous faire foutre !!! »

Je ne sais quelles pourraient être les conséquences de mon acte, même s’il y en aura, mais à cette minute, je m’en contrefiche, même de ma vie….
Les larmes libérées malgré moi, coulent le long de mes joues, et plus rien ne semble pouvoir les arrêter…
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeVen 12 Fév - 16:32

    Il a plusieurs années de ça, lorsque l'amour faisait encore battre mon coeur mort, j'aurais pu être le plus parfait des amants. D'ailleurs je l'avais très certainement été. Gentleman, galant, Espérance n'avait certainement jamais été déçue par mon comportement. Nous nous aimions avec passion. J'avais gardé quelques manières de l'époque c'est vrai. Mais en cette nuit nouvelle, accueillant Katelyn au sein de ma demeure, j'avais manqué de tact. A vrai dire j'avais perdu l'habitude d'être proche d'une femme, perdu l'habitude d'être un amant et surtout perdu l'habitude de fréquenter ainsi une humaine.

    Bien évidemment il y en avait eu d'autres avant Katelyn, mais je ne m'étais pas vraiment posé de questions, à savoir comment faire pour bien faire. En général, les femmes dont j'avais pu partager le lit, n'avait jamais été contre moi, toujours consentantes, toujours ravies de m'avoir à leurs côtés. Peut-être avais-je oublié un peu trop vite que Katelyn n'était pas comme les autres femmes. Mais surtout que la situation n'était pas habituelle.

    J'avais osé penser que ma petite remarque aurait été prise sur le ton de la plaisanterie. Mais j'avais oublié à quel point les femmes pouvaient être susceptibles et sensibles. Sur le coup je ne m'étais rendu compte de rien, me contentant d'amener Katelyn jusqu'à sa salle de bains en baisant ses lèvres fraîches et sucrées. Je n'avais pas perçu son manque de participation, à vrai dire j'aurais plus pensé à de la timidité qu'à autre chose. Je n'avais pas sentit qu'elle était vexée et blessée.

    Lorsque mes lèvres avaient relâché les siennes, que mon regard s'était ancré dans le sien, je pu la sentir fébrile. Son coeur se mit à battre à toute allure dans sa poitrine et ses veines bleutées transparaissaient plus facilement sous sa fine peau. Chaque pulsation de son sang résonnait dans ma tête, comme une danse folle rythmée par des tambours.
    Je me mis à froncer les sourcils face au regard tranchant de la demoiselle. Ce fut seulement à ce moment que je pris conscience que nous n'étions plus sur la même longueur d'onde. Son désir s'était évaporé et ce fut de la colère que je pu lire en elle. Ses yeux brillaient, pleins de larmes qu'elle tentait de retenir, d'empêcher de couler le long de ses joues rosies par ses émotions.

    La belle s'écarta de moi et, porte en main, elle tenta de me chasser de la salle de bains. De vilains mots s'échappèrent de ses lèvres et finalement les larmes se sont mises à couler, elle n'aura pas pu lutter bien longtemps contre. Je l'observai, presque choqué par son comportement, surtout très étonné. Ma main bloqua la porte, l'empêchant de la rabattre une nouvelle fois sur moi.

    - Humour Katelyn, humour … Désolé de ne pas être le parfait gentleman, désolé d'avoir manqué de tact. Mais bon sang pourquoi les femmes ne sont pas foutues de comprendre l'humour ! D'accord tu ne sens pas le chien mouillé, mais réfléchit cinq petites secondes … Toi tu n'as peut-être pas l'impression de sentir mauvais. Mais moi j'ai l'odorat sur-développé. Alors non tu ne pues pas comme une benne à ordure, mais je préfèrerai te sentir parfumée à la vanille ou à je ne sais quelle odeur agréable, autant pour toi que pour moi. Maintenant si mademoiselle veut faire sa tête de mule, sa petite fille pleurnicharde alors fait le ! Mais ça sera sans moi.

    Mon regard venait de subitement s'assombrir, pourtant je parlais très calmement.

    - Tu veux que j'aille me faire foutre ? Très bien alors passe la nuit toute seule enfermée dans ta chambre ! Boude comme une enfant, pleurniche comme une Princesse. Ou alors tu peux me prouver que mes hommes ne se sont pas trompés en te choisissant. Prouve moi que tu es une femme de caractère, pas une enfant qui abandonne à la première chute.

    Quelques pas en arrière. Mon regard ne quitta pas le sien.

    - Tu es belle, cruellement belle … et moi je ne suis qu'un homme imparfait Katelyn. Un homme qui a franchement perdu l'habitude de séduire une humaine sans la manipuler … Finalement j'aurais peut-être du te donner ce que tu pensais recevoir … violence et cris … Finalement je n'aurais peut-être pas du me montrer tendre, comme rarement des femmes ont pu me voir.

    Pour le coup j'étais énervé, sans le montrer. Pour le coup je me trouvais terriblement stupide, pour tout … pour avoir été tendre, pour avoir parlé sans réfléchir, pour avoir osé tenter d'avoir trop dès la première nuit. Dans un geste rapide je me rendis jusqu'à son lit, ramassant ma chemise, qui traînait parterre, avant de l'enfiler.

    - Si tu me cherches je serais en bas.

    Un dernier regard puis je fis demi tour, lui tournant le dos. Si elle souhaitait me retenir c'était à cet instant qu'elle devait le faire. Car déjà j'avais la main sur la poignée de la porte de sa chambre, que je venais d'ouvrir, près à la refermer derrière moi. Si elle ne me retenait pas alors j'irais boire un verre de cognac dans le salon, en écoutant un bon vieux jazz, histoire de me remettre de mes émotions.
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeVen 12 Fév - 18:13

Les larmes coulent toutes seules et je ne sais même plus si je suis en colère contre ma faiblesse ou contre lui. Oui ma réaction est démesurée, je l’admets, mais elle est surtout épidermique et nerveuse.
On vous enlève, on vous jette dans un coffre de voiture toute une journée, sans manger, à peine si on vous donne à boire ou que l’on pense à vous donner un peu d’air frais de temps en temps. On vous balance d’un air suffisant et amusé que vous allez servir de biberon… Ha oui ! La gourde personnelle de Môssieur Le Maire, excusez du peu et on exige en plus de vous que vous restiez de marbre ! J’aimerais le voir à ma place lui !

La tristesse a totalement disparu, seule l’exaspération m’anime, exagérée encore, très certainement, mais je ne revendique aucunement d’être superwoman ou une héroïne super forte d’un roman…

Ses mots me touchent, ils me font mal, très mal, pourtant je serre les dents, je ne dis rien. J’encaisse le coup, comme à mon habitude. Seul mon regard parle pour moi. Il reste calme, étrangement calme et je préférais presqu’il crie, pour savoir à quoi m’en tenir, sur quel pied danser. Je n’aime pas ce genre de colère sourde, elles sont dangereuses et on ne sait jamais comment elles vont exploser.


« Non mais je rêve ! Tout va être de ma faute maintenant. C’est vous le bébé gâté… On vous repousse et vous montez sur vos grands chevaux. Une chose est sûre, vous n’avez plus l’habitude qu’on vous tienne tête… ça c’est clair ! Tout doit vous tomber tout seul dans les mains… Monsieur le Maire est surpuissant… tout le monde doit suivre. !!! Ben non dans la vraie vie ça ne marche pas comme ça ! Vous qui vous targuez si bien de n’être qu’un homme avant tout… »

Je m’essouffle toute seule, j’ai parlé d’une traite, pourtant je n’ai pas crié, ma voix est forte et sûre d’elle, mais je ne lui hurle pas dessus. Au moins, je ne passerais pas pour une hystérique. Loin de m’arrêter, je continue mon petit speech, allant même jusqu’à le suivre dans la chambre. Concentrée sur mes états d’âme j’ai bêtement oublié que je n’avais plus rien sur le dos, hormis mon jean.
Sans m’arrêter, je l’observe récupérer ses affaires, encaissant une fois de plus ses phrases assassines. C’est qu’il n’y va pas de main morte !


« Le manque de subtilité ça rime avec susceptibilité chez vous !
Ben ouai ! Je reconnais que ma réaction est peut-être sur proportionnée, mais j’ai eu une journée difficile… Alors désolée pour mon manque d’humour ! Désolée, si mes nerfs ont une tendance à prendre le dessus hein ! Et puis en ce qui vous concerne, je n’ai pas d’apriori moi ! Je ne vous connais même pas…. En tout cas, c’est vous qui vous vous défilez. C’est vrai, je ne dois pas sentir la rose, mais c’est normal hein ! Vu où j’ai passé la journée… la faute à qui ? »


Merde ! Je vais vraiment finir par m’acharner sur lui, en même temps il l’a bien mérité. Maire d’accord, mais ce n’est pas une raison. J’ai quoi moi, comme moyen de défense, rien, que dalle, je suis quoi… rien, je ne suis plus rien.

Il exagère…
Je dois encore faire mes preuves pour savoir si je le mérite ou pas… Et puis quoi encore…
Comme j’exagère certainement maintenant.
Lui aussi doit faire ses preuves… Pourquoi forcément moi, c’est bien un raisonnement de mec ça !
Finalement les vampires sont comme les humains… ils ne restent que des rustres….
Prise dans ma frénésie, je n’avais pas vraiment fait attention, mais je me retrouve à nouveau dans la chambre.
Une fois de plus, je note à quel point à cet instant, la lueur des bougies et l’ambiance tamisée de la pièce contraste avec la scène qui s’y déroule.
Une fois de plus, je remarque à quel point je n’ai pas envie qu’il me laisse, là toute seule… surtout en ce premier soir…
Mais qu’y puis-je…

Déjà, sa main est sur la porte.
Les bras croisés devant ma poitrine, je le regarde, un vague air triste au fond de mes prunelles. Je ne peux que remarquer ce fossé énorme qui nous sépare… Je me dis que jamais il n’arrivera à comprendre ce que je ressens. Il se comporte comme si la situation était ordinaire, normale. Elle l’est pour lui sans aucun doute, mais pas pour moi.

A mon tour de m’en vouloir, je me suis laissée aller… J’avais suivi une fois de plus mon instinct au lieu de ma conscience, et voilà où cela me mène. J’aurais du opter pour sa première proposition, m’installer dans ma chambre, prendre un bon bain et tenter de décompresser…. Mais non… au lieu de cela, je l’avais provoqué, embrassé…
Je m’étais conduite comme une idiote, une fois de plus…

Résignée, je hausse les épaules.
J’ai l’impression de porter le poids du monde sur mes frêles épaules


« Vous avez raison, je ne vous mérite certainement pas. Vos hommes ont du se tromper. Je ne suis que quelqu’un de banale, MOI ! Je suis pas assez intelligente, ou docile… pour vous… vous ne serez jamais satisfait avec moi… Il y aura toujours quelque chose qui cloche… ça c’est clair ! »

Toujours TROP ou pas assez, ça toujours été mon problème, trop franche, trop passionnée, trop ci, trop ça ! et blablabla et blablabla…

Sans le quitter des yeux, je me laisse tomber assise sur le bord du lit.
Je veux donner l’air indifférent, mais je ne le suis pas.
Je voudrais le retenir, mais je ne le peux pas…
Qu’il fasse ce qu’il veut, après tout, c’est lui le maitre des lieux…
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MessageSujet: Re: Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE Icon_minitimeSam 13 Fév - 17:40

    J'avais peut-être prit l'habitude qu'on me dise toujours oui, j'avais peut-être l'habitude d'obtenir toujours ce que je désirais. Pourtant avec Katelyn les choses furent très différentes. A vrai dire j'avais rarement rencontré une femme comme elle. La demoiselle avait en elle une douceur et une sensibilité indéniable, mais surtout elle avait une fierté qui devait très certainement lui permettre d'avancer dans la vie. Un brin susceptible, la colère ne gâchait rien à son charme naturel, cela la donnait presque un air de petite sauvageonne. Cela aurait pu être amusant, mais seulement dans d'autres circonstances. Car à cet instant précis, la belle avait été blessée par mes mots manquant de tact, et moi j'étais agacé par sa susceptibilité féminine. Je n'avais pas besoin de crier, d'ailleurs rares étaient les fois où j'avais du lever le ton dans le passé. Je ne l'avais donc pas fait avec Katelyn. Mais la colère était bien est bien là, sourde en moi, prête à exploser peut-être,

    Je ne m'étais sincèrement pas attendu à ce qu'elle riposte de cette manière. Elle se moquait visiblement du faite que je sois un Vampire, son maître ou le Maire de la ville. A ses yeux j'étais un homme capricieux, un bébé gâté comme elle l'avait dit. Elle cherchait certainement à me tenir tête, quoi qu'il en soit elle ne mâchait pas vraiment ses mots et elle était entrain de me dire mes quatre vérités, sans m'épargner. Au moins elle était franche et directe, ce sont de grandes qualités à mes yeux. Sans que je le montre, je fus impressionnée par la petite, par son courage, ou sa folie. En tout cas elle faisait preuve de sang froid, cherchant à contrôler ses pulsions et sa colère en parlant d'une voix sûre bien qu'un peu forte.

    Contre toute attente, elle m'avait suivi dans la chambre, peut-être pour être certaine de pouvoir m'assaillir de mots violents, pour pouvoir déverser sa colère sur moi. Elle se défoulait plutôt bien la petite, ce qui d'un côté me plaisait. Mais de l'autre je commençais à être agacé par ce qui pouvait être considéré comme un manque de respect. Mais au fond ce fut une scène plutôt normale, c'était ainsi que les choses auraient du se dérouler depuis le début. Elle entrain de crier, de cracher sa colère, moi entrain de ne pas tolérer son comportement. Elle se devait de relâcher la pression qui la faisait fumer comme une cocotte minute. Elle devait exploser pour pouvoir mieux accepter ce qui était entrain de lui arriver, pour un nouveau départ.

    Pourtant à mes yeux elle allait réellement devoir faire ses preuves. Susceptible d'accord, mais elle devait me prouver que mes hommes avaient fait le bon choix. Elle devait être digne d'être à mes côtés. C'était très réducteur comme rôle, je pouvais le concevoir, c'était même certainement horrible d'être arraché à sa vie, de tout perdre, d'être à la merci d'un parfait inconnu, Vampire qui plus est. Pourtant elle se devait de voir au delà de tout ça, elle se devait d'entrevoir l'avenir sous un œil différent, du même œil que le mien. Elle devait percevoir la chance qu'elle avait. Car malgré tout ce qu'elle venait d'abandonner de force, elle venait d'entrer dans une vie nouvelle, riche, enrichissante.

    Je fus prêt à partir, à la laisser seule dans sa chambre. Ainsi elle pourrait se défouler comme bon lui semblerait, cracher sa haine, pleurer son désespoir. Je n'avais pas envie d'être une épaule sur laquelle pleurer, pas ce soir là en tout cas. J'avais l'impression qu'elle non plus ne comprenait pas tout à mon sujet, de toute façon comment le pouvait-elle ? J'étais un pauvre type ? Très bien, elle n'avait qu'à se jeter par la fenêtre et en finir avec tout ça. En tout cas elle ne pourrait pas retrouver sa vie, elle devait l'accepter, ou faire comme l'idiote précédente et mettre fin à ses jours. Je pouvais accepter la colère, l'incompréhension, mais ses réactions se semblèrent quelque peu démesurées. Femme capricieuse, autant que moi j'étais un bébé gâté à ses yeux.

    Alors que cette fois je m'apprêtais à sortir et à la laissé seule, elle en rajouta une couche. Se dénigrer était la pire chose qu'elle pouvait faire, pour elle mais aussi pour moi. S'il y avait bien une chose que je ne supportais pas, c'était les personnes qui se disaient banales. Personne ne l'était. Tout le monde avait un quelque chose un plus, peu importe quoi. Et je ne doutais pas d'elle, car étrangement je savais qu'elle ferait l'affaire. Alors je refusais de l'entendre parler ainsi. Je pus entendre le bruit des draps qui se froissent, elle venait de s'installer sur le lit, assise. Je cru pouvoir sentir tout son désespoir. Sa colère semblait s'être transformée en quelque chose de beaucoup plus douloureux.

    Doucement je lui refis face et mon regard sonda le sien.

    - Cesses de te dénigrer Katelyn. Je sais que tu feras l'affaire. Personne n'est parfait, surtout pas moi. Mais personne n'est banal. Tout le monde a quelque chose de particulier, même une infime chose, mais personne ne se ressemble, personne n'est inutile. Il n'y a que des gens qui ne parviennent pas à se mettre en valeur, à se donner de l'importance, des personnes qui ne parviennent pas à s'aimer réellement.

    La porte se referma derrière moi, je fus à nouveau dans la chambre. Alors je me mis à faire les cents pas, la perdant parfois du regard.

    - Je suis un bébé pourrit gâté ? Très bien … Parfait, j'adore ça. Parce que oui j'ai l'habitude qu'on me dise toujours oui, qu'on m'accorde tout. Mais tout crois seulement que ça m'aide ? Que j'aime ça ? Parfois j'aimerais simplement être un homme normal, retrouver l'amour de ma vie et vieillir à ses côtés. Seulement je ne peux pas être normal, parce que J'AI été choisit pour diriger cette ville. Crois moi, je pourrais franchement me passer d'une humaine capricieuse ou chouineuse, ou que sais-je encore … J'ai besoin de quelqu'un pour me rappeler ce que c'est que d'être humain, pour m'empêcher de devenir un monstre comme beaucoup le sont.

    Tranquillement je pris la direction du lit. Ma main glissa sous le menton de la petite, caressant son visage avec une tendresse contrastant avec la folie de mon regard.

    - Tu peux être celle qui me fait garder les pieds sur terre … Tu pourrais être heureuse à mes côtés … Mais je ne pourrais pas tout faire tout seul, tu dois y mettre du tient. Alors maintenant Katelyn, dit moi ce que tu attends de moi ce soir.

    J'avais terminé sur un murmure, sans la quitter des yeux. A elle de voir. Elle pouvait librement me dire de partir de sa chambre, de la laisser tranquille. Elle pouvait me demander de rester à ses côtés. Elle était libre de choisir, car malgré le fait qu'elle soit retenue ici et qu'elle ne puisse pas demander de retrouver sa liberté, elle était libre de ses choix.

    J'avais retrouvé mon calme habituel, mon sang froid légendaire. J'étais à nouveau tendre, comme quelques minutes plus tôt. Elle devait comprendre que peu de choses pouvaient me mettre hors de moi, mais il était déconseillé de tester mes limites.
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Voici ta nouvelle vie [PV Katelyn] - TERMINE

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