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Petite Mise au Point [PV Katelyn]

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AuteurMessage
Ivan Nikolaï
Maire de Chicago
Ivan Nikolaï

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Petite Mise au Point [PV Katelyn] Vide
MessageSujet: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeMar 13 Avr - 11:36

13 Décembre 2020 - Mairie de Chicago,
Bureau du Maire.


    Nous étions en pleine préparation pour la fameuse nuit du 31 décembre 2020. J'avais comme souhait de faire une vraie et belle fête au ''Grant Park'' pour que tous les habitants de la ville, humains comme vampire, puisse venir s'y divertir. J'avais envie d'une fête sans ennuis, de quelque chose de parfait. Beaucoup s'attendaient à se que ce soit Amanda qui m'accompagne ce soir là. Seulement les relations entre mon Assistante et moi-même avaient quelques peu changé depuis une certaine soirée au restaurant. De toute manière j'avoue ne pas avoir du tout pensé à Amanda pour m'accompagner durant cette soirée. Bien au contraire, ma première pensée fut pour Katelyn, ma jeune ''Servante''. Bien que pour elle je n'appréciais pas d'utiliser ce terme. Quoi qu'il en soit j'avais envie de la voir elle à mon bras, elle seule. J'imaginais déjà la sublime tenue qu'elle pourrait porter, le somptueux collier qui pourrait décorer son cou fragile. Cette sortie aurait donc été notre première sortie officielle, importante donc, prouvant que Katelyn avait ma confiance.

    Les relations entre la jeune femme et moi n'étaient pas de tout repos. J'ai malgré tout réussi à gagner sa confiance, petit à petit, en fournissant de gros efforts. Ainsi elle était libre de ses journées, pouvant sortir à sa guise et se faire plaisir. Bien évidemment elle était surveillée de loin, de façon discrète, afin d'assurer sa sécurité. Mais la nuit, elle devait obligatoirement rester à notre domicile. Je n'avais confiance en personne, il était donc hors de question qu'elle sorte, surtout avec les menaces qui pesaient sur moi et mes associés. Je lui faisais confiance, persuadé qu'elle ne me trahissait pas.

    Lorsque je fis part de cette décision à Derek, celui-ci me conseilla d'éviter de me montrer avec Katelyn, du moins qu'il était préférable d'avoir quelqu'un de stable à mes côtés. Il ne privilégia pas Amanda, ni cita pas de nom. Mais visiblement Katelyn ne semblait pas être une bonne option pour lui. S'en suivie une discutions mouvementée, très mouvementée. Visiblement j'étais aveugle car je ne m'étais pas rendu compte de certaines choses. Selon Derek, Katelyn n'avait pas obéit à mes quelques exigences et s'était, à deux ou trois reprises, échappée de la maison en pleine nuit, alors que je ne me trouvais pas chez nous. Bien évidemment cette annonce me mit dans une humeur noire. Mais le pire était que Derek ne m'en avait pas parlé dès la première escapade nocturne.

    - Je veux les dossier sur ses sorties. TOUT DE SUITE !

    Humeur noire … Derek quitta mon bureau pour revenir quelques minutes plus tard, jetant trois petites chemises en carton sur mon bureau.

    - A l'avenir évites de me cacher de telles informations Derek ! Maintenant sors de mon bureau.

    Ma voix fut glaciale. Derek avait un certain franc parlé avec moi qui engendrait parfois de bonnes engueulades. La porte de mon bureau claqua et il s'en alla en marmonnant un ''Bonsoir''. Le lendemain, les choses allaient très certainement revenir à la normale, mais pour le moment je n'avais plus envie de le voir.

    Je fis le tour des dossier, m'aperçus qu'effectivement Katelyn était sortie en pleine nuit. Pire il y avait des photos d'elles parlant à un homme. Visiblement un Vampire selon les informations que mes hommes avaient récoltés. Mon verre de Whisky fut vidé d'une traite, mon manteau enfilé à la hâte, mon bureau fermé à clé, dossiers à la main. Je ne pris même pas la peine de prendre la voiture conduite par mon chauffeur. Tellement en colère envers Derek mais surtout envers Katelyn, que je me rendis chez moi à pieds, usant de ma rapidité vampirique qui me permit de faire le trajet en peu de temps.



22 h - Domicile du Maire ;


    La porte d'entrée s'ouvrit avec fracas. La maison était calme, l'odeur de Katelyn était présente. Une employée de maison me fit un signe, désignant le salon dans lequel j'entendis la télévision allumée. Une fraction de seconde me suffit pour m'y rendre. Cette porte si s'ouvrit également avec fracas et se referma avec violence. Elle était là, affalée sur le canapé, entourée de chips et autres saloperies graissant son sang. Seule au milieu du grand et spacieux salon, à se la couler douce, à se la jouer gentille servante attendant que son cher Maître rentre.

    - TU PEUX M'EXPLIQUER ?!

    Les photos d'elle et du Vampire lui volèrent à la tête.

    - Je t'avais pourtant interdit de sortir la nuit Katelyn !!! Moi qui te faisais confiance !!!

    Ma voix était glaciale, mon regard sombre à souhait, mes mains tremblaient. Oui j'étais réellement hors de moi.
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Katelyn Connoghan
Propriété d'Ivan Nikolaï
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Petite Mise au Point [PV Katelyn] Vide
MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeMar 13 Avr - 14:35

Depuis la veille, je n’étais pas dans mon assiette. Je traînais cette angoisse insidieuse, ce nœud dans mon estomac. Je n’avais pratiquement rien mangé depuis la veille, bref rien n’allait plus dans la demeure du Maire.

Je m’ennuyais ferme la plupart du temps, la solitude me pesait énormément. Il y avait pourtant un bataillon d’employé, mais tous sans exception m’ignoraient superbement, se contentant seulement de subvenir à mes demandes ou mes besoins. De nature enjouée et sociable, j’avais à plusieurs reprises tenté d’engager la discussion, mais tous avaient des choses à faire, jamais le temps, jamais l’envie oui et cela commençait passablement à me porter sur le système.
J’en devenais aigrie et ma relative bonne humeur s’en était allée. Je n’avais plus envie de faire l’effort de me montrer sympathique, je n’avais jamais rien en retour…
C’était dur à vivre, je me sentais comme une pestiférée, un meuble parmi tant d’autre, mais finalement n’était-ce pas ce que j’étais…

Ivan prit par ses obligations n’était quasiment jamais là, je le croisais finalement que très peu et contrairement aux apparences j’en étais attristée. Il me manquait, sa présence me manquait et à mon grand regret j’en souffrais.

Personne pour se confier, rire, m’amuser… hormis peut-être Derek. Je l’aimais bien, il était droit, beaucoup d’humour sous sa carapace et on se ressemblait beaucoup. Mais il était également très pris, pourtant il prenait toujours une petite demi-heure dans sa journée pour la passer avec moi. C’était peu et beaucoup à la fois et j’avais une affection sincère à son égard… mais je n’étais pas encore prête à faire de lui un ami… d’autant plus que c’était celui du Maire.

Pour fuir cette ambiance pesante, je passais pratiquement toutes mes journées dehors. Boutique, sport, resto… ou tout simplement errer dans les rues de la ville, m’asseoir dans un parc et dessiner les passants, une fleur, une scène insolite… je me raccrochais à ce que je pouvais… pour ne pas sombrer dans une dépression certaine. Mon optimisme légendaire était largement effrité et j’avais de plus en plus de mal à garder la tête hors de l’eau… heureusement pour moi, j’avais encore de la ressource.

Les soirées tout comme les journées étaient terriblement longue, la télévision n’apportait rien d’intéressant, la lecture ne me satisfaisait plus non plus. Je n’en pouvais plus. Alors j’ai commencé à braver les interdits, me croyant maline… Je m’étais rendue à deux reprises à l’université pour suivre les cours d’art du vampire rencontré quelques semaines plus tôt. J’aimais sa façon d’enseigner, il était passionné et cela se sentait, ce qui rendait ses cours beaucoup plus intéressants. Et puis, il avait cette manière de parler, agréable, pleine d’humour qui rendait les choses attractives. Je passais du temps là-bas, participants aux débats qu’il organisait sur l’art et j’y prenais part avec un enthousiasme certain.

Mais c’était sans compter sur l’opiniâtreté de Derek, qui veillait sur les intérêts du Maire, et donc sur moi, comme un cerbère. Il était venu me trouver ce matin, fâché pour m’en faire part. Il n’y avait pas été de main morte, sans se soucier de mes explications, de ce que je ressentais, il m’avait prévenu qu’il était dans l’obligation de prévenir Ivan de mon comportement. Le ton était monté entre nous, moi énervé parce qu’il ne m’écoutait pas et lui par mon entêtement à en vouloir faire qu’à ma tête. Il avait beau m’expliqué que pour les deux premières fois, il avait bien voulu faire couler, mais que la troisième était de trop… un pur manque de respect envers celui qui m’offrait tout… là mon sang n’avait fait qu’un tour et je lui avais balancé ma façon de penser… bref nous étions fâché et j’avais, j’en ai bien peur, perdu mon seul allié dans cette maison de coincé.

* * * * * * *

Alors oui ce soir, je broie du noir…

Affalée dans le canapé du salon, je m’empiffre de saletés, comme pour combler cet énorme vide en moi et qui ne fait que s’agrandir. Je suis dans le doute, je ne sais pas s’il va mettre sa menace à exécution ou quand il va le faire. Si c’était le cas, je ne suis pas rassurée, les colères du Maire sont réputées violentes…
Je regarde la télévision sans vraiment la voir, espérant pour une fois, ne pas le voir ce soir…

Malheureusement pour moi, je n’eus pas à attendre très longtemps pour être fixée. La porte s’ouvrit violemment et se referma tout autant. Je ne pus m’empêcher de sursauter et tout le contenu de paquet de chips s’étala sur le tapis. Un éventail de photo m’atterrit par la même occasion en plein visage…

Le ton de sa voix me glaça le sang et je sentis le long de ma colonne vertébrale, un filet de sueur froide s’écouler lentement. Je déglutis péniblement, attendant la première salve. Pourtant je n’avais pas envie de me laisser faire non plus. La main légèrement tremblante, je jetais un œil sur les photos. Il n’y avait que des vues de moi accompagnée de Christopher.
Et l’espace d’un instant, je me demandai si je devais me mettre à rire, pleurer ou me mettre à mon tour en colère… la question était de savoir pourquoi il était aussi furieux… A cause de ma désobéissance ou par jalousie… ou peut-être bien les deux. La constatation d’une autre chose, m’explosa à la tête… l’orientation de prise de vue des clichés… si on avait voulu me mettre dans l’embarras, ou encore me porter préjudice, on ne s’en aurait pas pris autrement… je doutais fortement que se soit Derek qui est pris lui-même ces photos, mais un de ses hommes qui a voulu faire son petit malin.
Bien que pas rassurée par la tournure des évènements, je finis par lui répondre malgré tout… c’est ce qu’il attendait des explications, non ?


« Il n’y a rien à expliquer… c’est mon professeur d’art… il n’y a pas plus passionnant que ses cours ! Vous n’auriez qu’à m’accompagner la prochaine fois… Et puis franchement, celui qui a pris les photos ne manque pas de toupet… c’est du n’importe quoi… »

Je les garde en main, sans pouvoir décoller mon regard d’elles. Et surtout finalement pour éviter le sien à lui. Autant je suis à l’aise concernant son congénère, en revanche, je suis réaliste sur ma désobéissance concernant les sorties dès la nuit. Sur ce point, je ne peux que me défendre mollement, un brin de provocation dans la voix toutefois. Je suis consciente de pousser peut-être le bouchon, mais je n’y peux rien et c’est plus fort que moi.

« Je ne suis pas sortie tard, je suis rentrée à chaque fois, bien avant 20h. En plus, il y a plein de monde dans les rues à cette heure là, la fac grouille de personnes allant au cours du soir… franchement y a rien à craindre… Ce n’est pas comme si je rentrais à minuit passé… »

Cette fois, mon regard se plonge dans le sien et ce que j’y vois ne me dit rien qu’y vaille. Mais il est trop tard pour faire marche arrière.
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Ivan Nikolaï
Maire de Chicago
Ivan Nikolaï

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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeMar 13 Avr - 19:33

    Ceux qui me connaissaient bien savaient que mes colères étaient rares mais dévastatrices. Au fil des années j'avais apprit à être plus posé, à gérer les choses différemment. Ainsi, pour me mettre en colère, il fallait réellement que les choses soient poussées. Il me semblait l'avoir dit à Katelyn, je pensais même qu'elle s'en était douté. Visiblement elle avait pourtant décider de mettre ma patience à rude épreuve. J'avais pourtant fait mon maximum pour qu'elle se sente bien, pour qu'elle puisse avoir confiance. Je lui avais d'ailleurs offert ma confiance en la laissant libre le jour. Pas facile lorsque l'on est Maire de faire confiance à quelqu'un … Mais j'avais pourtant cru qu'avec elle les choses étaient possibles. J'avais osé croire qu'elle était différente des autres humaines que j'avais pu côtoyer. Pire j'avais cru qu'elle était un peu comme moi.

    Au fond je ne m'étais pas trompé sur elle. Seulement à cet instant précis j'avais du mal à m'en rendre compte tant j'étais aveuglé par la colère. Enfin pour le peu qu'il s'agisse de vraie colère. Car je ne voulais pas me l'avouer, mais j'étais terriblement jaloux à l'idée que Katelyn puisse fréquenter d'autres hommes. J'étais terriblement enragé à l'idée qu'un autre Vampire puisse avoir l'idée de goûter son sang. Oui, j'étais jaloux comme un poux, mais impossible de le révéler clairement.

    Pour le moment je me concentrais principalement sur le fait que Katelyn avait trahit ma confiance en pleine nuit. Ajoutez à cela que personne n'avait trouvé bon de m'en avertir de suite … J'étais en colère contre Derek qui avait visiblement préféré me cacher les sorties de MON humaine. Qu'espérait-il ? Qu'elle cesse ses petites sorties nocturnes ? C'était idiot de penser ainsi. Katelyn se comportait comme une enfant, appréciant de braver les interdits. Pour le coup j'avais l'impression d'être trahit par mon meilleur ami. Quelles grosses déceptions donc ...

    Oui, j'étais donc une vraie boule de nerf, prêt à tout ravager sur mon passage. Rares étaient les moments où ma Bête prenait le dessus, mais à cet instant j'eus réellement du mal à me contrôler. Voir Katelyn ainsi affalée sur le canapé ne fit qu'augmenter la colère. Elle était là, comme si de rien était. Son coeur avait fait un bond lorsque j'étais entré comme une tornade dans la pièce. Et elle avait bien raison d'avoir peur. Car à cet instant j'étais réellement dangereux.


La jalousie est un monstre qui s'engendre lui-même et naît de ses propres entrailles.
[William Shakespeare]

    Katelyn inspecta les photos et je ne sus ce qu'elle put en penser. J'imaginais un peu tout : colère d'avoir été suivie ; peur d'être engueulée ; amusement face à ma colère. La belle avait un caractère assez fort, ne mâchait parfois pas ses mots. En ça elle me rappelait bien souvent Derek. Mais voilà elle ne devait pas oublier que je n'étais, du moins à la base, pas son ami. Elle se devait de me respecter. Si j'avais instauré des règles ça n'était pas pour les voir être contournées par la demoiselle dès que j'avais le dos tourné. Que cherchait-elle à prouver en agissant ainsi ? Que cherchait-elle à engendrer ?

    Elle ne me regarda pas de suite, surtout pas lorsqu'elle prit la parole. D'ailleurs ce fut certainement préférable car j'étais entrain de la foudroyer du regard. La petite sotte m'annonça donc que cet homme n'était autre que son professeur d'art et alla même jusqu'à me proposer de venir avec elle au prochain cours. Elle se mit même à critiquer la personne ayant prit les photos.

    Provocation.

    Un grognement s'échappa faiblement de mes lèvres juste avant qu'elle en reprenne la parole. Cette fois elle était entrain de pousser le bouchon un peu trop loin, provocante, encore et toujours. Qu'elle sorte tard ou non cela m'était égal. Elle n'avait pas à sortir de nuit, c'était interdit. Qu'elle ne se cherche pas des excuses stupides, elle avait désobéit.

    - Tu te comportes comme une gamine qui prend plaisir à contourner les règles. Espèce d'idiote !

    Son regard plongea dans le mien.

    Je fis quelques pas jusqu'à elle, l'attrapa par le bras pour le relever et qu'elle soit à ma hauteur. Mes doigts étaient réellement entrain de serrer sa peau et elle allait certainement avoir quelques marques douloureuse. Peu importe.

    - Ne me provoques pas Katelyn, ne joues pas à l'insolente ou à la désinvolte. Tu sais parfaitement que tu as mal agit. Tu crois que je réagis comment lorsque l'on m'annonce que ma très chère Katelyn se fait la belle pendant que je ne suis pas là ? Visiblement tout le monde était au courant sauf moi. Peut-être parce que je te fais bêtement confiance !!

    Elle fut jetée sur le canapé, mais avant ma main claqua sur sa joue sans grande douceur.

    - C'est ça que tu veux ? Que je te maltraite ?

    Ma voix était forte, mon regard noir. Chacun de mes muscle était tendu au maximum, même mon visage était crispé. Je pouvais encore la frapper, même pire. Par chance pour elle, je parvenais tout de même à me contrôler. Mais il ne fallait pas qu'elle pousse de trop la Bête.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeMer 14 Avr - 12:40

Pas besoin d’être devin pour deviner la fureur qui animait le Maire à cet instant.
Bien que justifiée, j’avouais ne pas trop comprendre malgré tout, le degré de colère qui l’habitait. J’avais désobéi certes, mais ma bêtise ne valait certainement autant de violence et malgré mon caractère bien trempé, j’étais pétrifiée.

Il n’écoutait rien, il était borné… et tout ce que je pourrais lui dire serait fatalement retourné contre moi. C’est vrai, je l’avais plus ou moins provoqué, mais les choses étaient en train de dégénérer à un point de presque non-retour.

Je ne voulais pas être en reste, j’avais mon mot à dire et je ne me gênerais pas pour lui donner mon point de vue, du moins de le tenter. Il ne se contenait presque plus, allant jusqu’à m’insulter… il n’était pas obligé de me traiter d’idiote, ça ne servait à rien… J’avoue que je m’étais attendue plus ou moins à de sèches remontrances, un comportement froid et distant, mais pas à…. Ça. J’étais déboussolée, légèrement perdue et il fallait le dire complètement terrifiée.

Son ton était plus glacial que jamais et la violence à peine maintenue, irradiait littéralement de son être. La peur vrillait mes entrailles et mon cœur s’affola lorsqu’il m’attrapa par le bras. La douleur fut fulgurante, il ne se rendait même plus compte de sa force et je pinçai mes lèvres pour ne pas crier. Je ne lui ferais pas ce plaisir, ni même celui de me jeter à genoux pour lui demander pardon… j’en avais absolument pas l’intention. Il commençait à dépasser certaines limites et je n’étais pas certaine de pouvoir en supporter d’avantage en gardant un contrôle relatif sur moi-même.

La suite ne me laissa pas le loisir de répliquer ou même de réagir, sa main atterrit fortement sur ma joue et je fus projeté violement sur le canapé. Je m’y réceptionnai comme je pus, c'est-à-dire très mal et je me retrouvai au sol, coincée entre le fauteuil et la table basse. L’effroi et ses menaces me donnaient la nausée et je dus prendre sur moi pour me redresser et ne pas céder à la panique. Pas question de rester au sol, en position de faiblesse, même si je l’étais complètement. Après m’être débattu contre les coussins récalcitrants, pour m’extirpé de ma position gênante, je fus enfin sur mes deux jambes.
C’était trop, j’explosais à mon tour, je faisais fi des conséquences, qu’il me tue ou non, j’avouais qu’à cet instant, je m’en contrefichais royalement. Je ruminais. La rage dans la voix, je lui lançai :


« Je sais pertinemment que je suis en tord, en revanche votre colère est complètement démesurée… vous êtes dingue ? C’est quoi votre problème… vous êtes jaloux ou quoi ! »

J’explosais à mon tour, légèrement titubante par la violence de mes propos et de la chute. Je ne mesurais pas vraiment la portée de mes mots, je les lui jetais tout simplement à figure. Seule la crainte qu’il m’incite m’empêchait de lui foutre une claque, du moins pour le moment. Tout mon corps tremblait, secoué de frissons incontrôlables. La colère, mêlée étroitement à la frayeur qu’il m’inspirait à se comporter ainsi, un mélange explosif de sentiments contradictoires me poussaient insidieusement à lui balancer mon fiel et mes rancœurs.

Je n’excusais pas mes promenades nocturnes, je les expliquais…
De mauvaise fois, je voulais qu’il partage une partie de la responsabilité de ma désobéissance.
J’allais l’emmener au fond du problème de mon existence dans sa splendide demeure que ça lui plaise ou non… Il avait eu raison sur un point, du côté matériel, je ne manquais de rien… pour le reste je manquais de tout… Les fringues, la tune, le confort et le luxe n’avaient jamais été ma tasse de thé et ne le seront visiblement jamais. Je le haïssais d’autant plus que ma vie est remplie de vide, un vide noir et insidieux, le genre à vous ronger de l’intérieur. Je commençais à comprendre pourquoi celle que je remplace comme un vulgaire animale de compagnie, c’est suicidé. Quoiqu’un chien finalement reçoit beaucoup plus de compassion et d’amour que moi ici.


« La violence ? C’est la seule voix que vous connaissez, vous vous la joué beau et imperturbable… mais vous ne l’êtes pas… vous ne valez pas mieux que les autres finalement, sous vos beaux discours et vos belles paroles. Peut-être la violence vaut-elle mieux finalement que votre indifférence notoire… au moins vous êtes là… c’est fou comme soudain vous trouvez du temps pour venir ici… même Derek, fait l’effort de trouver un moment dans la journée pour le passer avec moi… vous presque jamais… vous n’êtes qu’une ombre… un vent de passage qui ne s’arrête jamais de souffler…et surtout pas avec moi…. »

Mon sang pulsait à une allure folle dans mes veines, tellement fort que j’en avais des vertiges, mais je tenais à lui déballer tout une fois pour toute, ensuite et bien advienne que pourra, j’en avais plus rien à faire.

« Hann oui c’est vrai, vous êtes un homme occupé… vous avez des obligations… Derek aussi vous savez et pourtant lui ce n’est qu’un homme. Si c’était pour me laisser me morfondre toute seule tout le temps, il ne fallait vraiment pas vous prendre cette peine de m’enlever, que d’énergie pour rien….
La solitude et l’indifférence est le pire des poisons vous savez… on ne peut vivre comme ça indéfiniment… Au moins, quand je sors de cette baraque, je peux souffler, personne ne sait qui je suis… je peux être moi-même, je ne suis pas jugée… je respire…. Ici tout le monde me surveille, guette le moindre de mes faux pas et se réjouisse quand cela arrive… Je… je peux pas vivre comme ça… j’ai du mal… »


J’étais à deux doigts de m’écrouler… ma pauvre défense, ou attaque m’avait épuisée. Je sentais mes jambes se dérober sous mon poids. Les perles de sueurs gouttaient sur mes tempes et sans que je m’en rende compte des larmes coulaient le long de mes joues, dans un dernier effort, je finis par conclure.

« Alors s’il faut que je vous désobéisse pour attirer un temps soit peu votre attention, je recommencerais…»

J’avais fini, je n’avais plus rien à dire… son regard pesait sur moi et la migraine s’insinuait dans mon crâne. J’avais chaud, horriblement chaud, la marque de la claque me lançait… je finis par m’asseoir pour ne pas tomber…
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Ivan Nikolaï
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeMer 14 Avr - 13:51

    J'étais tout simplement aveuglé par ma colère. Je n'avais envie de ne laisser aucun répit à la jeune femme, j'avais envie qu'elle sente réellement cette douleur qui m'habitait. Mais je faisais mal passer le message si bien que je devais simplement passer pour un fou dangereux. De toute manière je refusais de m'avouer à moi-même que le problème ne venait pas du fait qu'elle était sortie en pleine nuit. C'était bien plus profond que ça. Mais il fut difficile de garder la tête froide. J'aurais pu me trouver toutes les excuses du monde … Mon travail m'épuisait un peu ; des menaces régulières nous tombaient dessus ; je me nourrissais mal ou plutôt pas assez ; Amanda et moi étions légèrement en froid ; j'avais croisé Esperance … Rien que d'y pensé une vive douleur me tordit les entrailles. Elle était en ville. Je n'avais même plus envie d'y penser tant la revoir m'avait fait l'effet d'un coup de poignard dans le ventre. Tant de souffrances étaient remontés.

    Et si finalement j'étais entrain de comparer Katelyn et Esperance ?
    Et si finalement ma colère était due à la peur de voir Katelyn s'envoler comme Esperance l'avait fait.

    Autant l'avouer, tout se bousculait en moi, tout tournait à vive allure et je ne parvenais plus à contrôler mes émotions. La jalousie, se mêlait à la colère, la peur également. Difficile d'avouer de telles choses, j'avais l'impression d'en être incapable, d'être juste bon à hurler sur Katelyn et à lui trouver tous les défauts du monde. Pourtant je pouvais sentir sa peur, elle s'échappait de chaque pore de son corps. Elle transpirait la peur. Son coeur battait à tout rompre, près à exploser dans sa poitrine si j'élevais un peu trop la voix. Elle n'avais pas l'habitude de moi voir en colère, ni même de me voir violent. Alors la gifle, en plus d'être physiquement douloureuse, due la surprendre et la blesser intérieurement. J'en avais conscience, c'était d'ailleurs le but recherché.

    J'avoue sincèrement que ma principale peur, depuis la venue de Katelyn, avait été de m'emporter contre elle, de la frapper, de lui faire du mal. Je savais très bien de quoi j'étais capable. Ici personne ne pouvait m'empêcher de faire quoi que ce soit et personne ne s'opposerait à moi. Le seul qui aurait eu le cran de le faire, à savoir Derek, n'allait très certainement pas débouler ici pour m'empêcher de m'en prendre à Katelyn. Elle était donc en danger à mes côtés, à moins de parvenir à me calmer, chose qui allait certainement être difficile.

    La jeune femme malmenée se releva tant bien que mal, n'abandonnant pas, ne s'abaissant pas. Elle avait du caractère, une force sortie de je ne sais où. Et c'était bien ça qui m'avait immédiatement plut chez elle. Alors debout sur ses deux jambes, elle se mit à me hurler dessus.


    C'est si rare maintenant quand une femme a du tempérament,
    que quand une femme en a, on dit que c'est de l'hystérie.
    [Jules Barbey d'Aurevilly]


    Elle venait tout simplement, en me parlant ainsi, de me mettre encore plus en colère. Elle osait parler de jalousie alors que moi-même je m'interdisais d'y penser, n'ayant aucune envie de m'attacher à nouveau à quelqu'un. Pourtant soyons clair, j'étais attaché à elle.

    Elle tremblait, de peur, de rage. Mes mains se crispaient, mes ongles enfonçaient ma chaire au point de la pénétrer et de la faire saigner. Enfin mieux valait me faire du mal à moi qu'à elle. Car oui ma colère était très certainement démesurée, mais un homme aveuglé par ses sentiments peine à retrouver la vue.

    - Jaloux ? Arrêtes un peu tes âneries Katelyn ! Fulminais-je.

    Mais elle reprit, ne me laissant finalement aucun répit. C'est qu'elle en avait des choses à dire la petite. Et ses mots me volaient à la figure, elle me les crachait avec toute la violence qu'elle avait en elle. Sauf qu'elle fit l'erreur de parler de Derek. Alors comme ça Monsieur faisait l'effort de passer voir Katelyn tous les jours ? Oh et bien dans ce cas qu'ils vivent ensemble, comme dans les contes … « Ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants » ! De quel droit MON meilleur ami se permettait-il de veiller autant sur MA Servante ?!

    Bon d'accord il était chargé de sa sécurité et encore une fois mes pensées étaient totalement absurdes. J'imaginais très bien ce dragueur de Derek charmer ma petite Katelyn. J'imaginais très bien la belle battre des cils pour le garder un peu plus près de lui. Tout ça sous mon toit ? Très certainement. C'était intolérable. Malheureusement je ne réalisais pas le message caché de Katelyn. Elle me reprochait mes nombreuses absences, me reprochait de ne pas passer assez de temps avec elle, de la laisser trop souvent seule.

    J'étais borné, n'écoutant que certaines choses, principalement ce qui concernait Derek et la jeune femme. Elle se plaignait, ça je pouvais l'entendre, d'être seule ici, de ne pas pouvoir respirer, de s'ennuyer. Oui ça je pouvais comprendre. Mais était-ce une raison pour sortir la nuit ? Bon sang qu'elle fasse comme tout le monde et qu'elle dorme !

    Et puis elle se mit à pleurer. Cela me toucha, du moins toucha une partie de moi. Mais la colère était bien trop forte. La jalousie était bien trop présente. La jeune femme se remit assise alors que j'étais toujours debout, prêt à exploser.

    - Essayes seulement de me désobéir encore une fois et tu seras enfermée à clé dans ta chambre TOUS LES SOIRS ! Et même la journée s'il le faut. Bon sang c'est pas possible. Je confie ta sécurité à mon meilleur ami et vous vous passez du temps ensemble. Ça ne te suffit pas de te faire sauter par un Vampire ?! Tu veux aussi MON meilleur ami ?! TU M'APPARTIENS ! Que ce soit clair ! Je ne te partagerais avec PERSONNE !

    Un grognement … Je me mis à faire les cents pas devant elle.

    - Crois moi Katelyn ça ne se passera pas comme ça. Je pensais pouvoir te faire confiance, je me disais que tu ne prendrait pas de risques inutiles … Crois tu que j'offre ma confiance à n'importe qui ?! Je me suis énervé contre Derek parce que je souhaitais organiser une sortie officielle avec toi. Finalement j'avais peut-être tord …
    Tu ne comprends pas qu'à mes yeux tu n'es pas un jouet que l'on change lorsqu'il est cassé ?! Mon attention ça n'est pas comme ça que tu l'auras ! Pas en te mettant en danger et en m'énervant. Tu as une bouge, tu sais si bien l'utiliser pour me hurler dessus ou me reprocher des choses. Alors parles moi ! Demandes moi ! Je ne suis pas un monstre bon sang ! Je suis prêt à passer du temps avec toi, mais comment veux-tu que je saches ce qui te fais plaisir si tu restes de marbre !?


    Colère, incompréhension. Je dus faire passer tout ça .. Alors la table basse vola contre un mur et explosa en quelques morceaux. Si ça n'avait pas été la table, ça aurait été elle, preuve que je pouvais malgré tout me contrôler. Enfin un peu …

    - Tu es amoureuse de lui c'est ça ?!

    Jalousie.

    Lui … Qui lui . Derek ? Ce Vampire ? Aucune pression, mais je devais savoir.

    Mon regard était noir, mon visage toujours aussi crispé. Mais cette fois, en y cherchant bien, on pouvait réellement déceler cette crainte de perdre la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeMer 14 Avr - 15:57

La jalousie est comme un acide qui attaque d'abord le cœur du jaloux lui-même pour atteindre ensuite celui qu'il jalouse.
Ostad Elahi


Tape, tape la migraine sur les parois de mon crâne.
Cogne, cogne mon cœur endoloris dans ma poitrine.
Mon sang semble se figer après s’être emballé.
Mon souffle est coupé, je suis au bord du précipice et je sens que je vais tomber.
Je reste interdite devant une surdité aussi poussée, pour un être aux sens surdéveloppés…

J’étais épuisée par ma tirade et il n’avait rien compris.
Encore une fois, le gouffre nous séparant me sautait au visage, j’en étais mortifiée.
De tout ce que j’avais pu dévoiler, au prix d’un effort quasi surhumain. Tout ce que j’ai pu lui avouer, même aussi subtilement caché, il n’avait retenu qu’une seule chose, la présence de Derek à mes côtés.
C’était trop…
Je ne voyais plus sa colère, ni même sa violence. Je ne voyais plus le danger potentiel qu’il pouvait représenter pour moi. Je ne voyais plus que l’homme rongé par une jalousie sans fondement. Sa fureur remonta d’un cran, je le sentis aisément dans l’air ambiant. Ma sensibilité plus qu’exacerbée à cet instant, me faisait ressentir le moindre changement d’aura. Son regard n’était que haine… aucune douceur, aucune once de reflet de compréhension, dans ses prunelles dansaient le cahot… comme s’il n’était plus vraiment lui-même.

Son comportement réalimenta ma haine et me conforta dans ma première impression… il était jaloux… La jalousie mère de rancœur et d’incompréhension, j’étais blessée par ce manque de discernement, ce qu’il me balança au visage me mis hors de moi et j’explosais de nouveau, les larmes coulaient de nouveau, il venait de me crucifier… j’avais l’impression d’être prise dans un étau ou de passer sous un rouleau compresseur qui n’en finissait jamais. J’imaginais le cœur lourd que rien de notre petite scène ne devait échapper aux employés de la grande demeure, ils devaient s’en donner à cœur joie, ravi que la « protégée du maire » paye enfin… j’étais atterrée…


« Vous êtes con ou quoi !!! Comment pouvez-vous parler comme ça, vous n’avez rien compris, comment pouvez-vous douter de votre ami… Comment pouvez-vous, ne serait-ce croire qu’un instant que je puisse coucher ailleurs, vous me prenez pour une pute ou une fille légère… vous n’avez rien écouté de ce que je vous ai dis, ou alors vous ne retenez que ce qui vous arrange… vous… vous êtes pathétique…. je ne suis pas un putain de meuble, je n’appartiens à personne… certainement pas à vous, pas dans ses conditions…. »

Je l’observe faire les cents pas devant moi, il est comme une bête en cage, énervée, enragée et dont on ne sait pas quand elle va se décider à sauter. Je n’étais pas idiote, je savais qu’il était à bloc, je savais qu’il pouvait me faire pire qu’une claque, même un peu forte. Mais je ne m’arrêterais pas à ça… je me plante devant lui, de toute ma petite taille face à la sienne. Il est grand, puissant et moi face à lui je ne suis rien… je n’ai que mon courage et ma raison parce que je ne prendrais pas tous les tords…et là de par son comportement c’est lui qui a tord, il a dépassé le contexte réel de la faute, et s’arrête sur une obsession…. Le sang s’écoule de son avant bas, où ses ongles acérés avaient pénétré ses chairs, preuve d’une certaine contenance ?

« Si vous êtes jaloux, JALOUX comme une teigne, vous puez la jalousie par tous les pores de votre peau, elle vous ronge tellement que vous êtes aveugle… Votre confiance n’est pas bafouée, ni même votre honneur… et puis pour pouvoir vous parler… il faut déjà vous voir pour pouvoir le faire…. Faut que je fasse quoi, que je prenne rendez-vous auprès de votre secrétaire pour vous étaler mes soucis quotidien !!! Ha ban non, c’est vrai, allez à la Mairie me ferait sortir de Nuit…. Faut pas surtout !
Il faut que je vous parle ! vous n’écoutez même pas quand je le fais… »


Je me tus soudain, la table basse venait d’être projeter avec une violence inouïe contre le mur. Je sursautais et me projetais dans le canapé. Plein d’amertume, consciente que cela aurait du être moi à la place du meuble… finalement ça aurait été peut-être mieux.

« Elle vous a rien fait cette table, vous êtes à court d’arguments, c’est ça ! C’est tellement plus facile…. Que d’écouter… »

Mon mal de tête s’empira encore plus et par réflexe, mes doigts venaient masser mes tempes par intermittence. En vérité, j’étais à bout de nerfs… je n’étais qu’une humaine et j’affrontais avec mes petits moyens ce qui se faisait de plus puissant dans cette ville. Mon avenir me semblait des plus incertains, j’avais des incertitudes, des doutes sur l’échéance de ma misérable vie… j’avais envie de lui hurler de me tuer, de se débarrasser de moi… pour en finir… qui viendrait trouver à en redire… personne, surtout pas eux, tous là… en bas, dans les autres pièces, en train de se délecter de la situation0. Ho certes, ils avaient peur du maitre des lieux, mais je les soupçonnais d’aimer ce genre de situation, ça leur mettait du piment dans leur vie de merde… même Derek aura probablement quelque remords, puis il se confortera dans l’idée qu’il m’avait prévenu…et il passerait à autre chose.

La fin de son beau discours m’acheva littéralement… Mes sorties n’étaient qu’un faux prétexte, à la limite, il s’en fichait même royalement. Le problème n’était pas là, le problème venait du fait qu’il était persuadé que j’avais une liaison avec Christopher et encore pire avec Derek.

La goutte d’eau qui fait débordée le vase…
Le trop plein qui vous fait déborder…

Sans que je ne puisse me contrôler, ma main siffla l’air pour atterrir sur sa joue.


« Vous dites n’importe quoi !... Mais merde ! Ouvrez les yeux !... ce n’est pas d’eux que j’ai besoin, ce n’est pas eux qui me manquent lorsqu’ils sont absents, ce n’est pas eux qui font battre mon cœur quand je crois entendre leur pas… Ils ne sont que des oreilles attentives, une écoute, une échappatoire à mes soucis… il n’y a rien de charnel, même pas d’amitié… »

Je termine même pas ma phrase, j’ai pas envie… j’en ai surtout plus la force… j’étais en train de lui avouer des sentiments que je réfutais de toutes mes forces depuis des semaines et cet andouille ne voyait rien… à quoi bon…


La jalousie aveugle un cœur atteint, et, sans examiner, croit tout ce qu'elle craint.
(Pierre Corneille)
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeMer 14 Avr - 17:44

    Et finalement je devenais comme eux, comme tous ces hommes jaloux et possessifs qui battent leurs compagnes. J'étais comme tout ces hommes qui refusent d'avouer leurs sentiments, qui en deviennent fou. Comme ces gens perdus qui ne savent plus trouver la vérité, aveuglés par des sentiments trop violents.

    Mes réactions furent totalement démesurées. Je ne cherchais même pas à comprendre, je me contentais simplement de crier sur la jeune femme. Pourtant elle avait tenté de me faire comprendre les choses, de faire passer le message. Je n'avais pas de vraies excuses, j'en cherchais. Je cherchais à la rendre coupable de tout, de ma colère, de ma jalousie. Et j'accusais Derek, à tord. Car s'il y avait bien quelqu'un en qui je pouvais avoir confiance, c'était lui. Il était le seul qui ne me trahirait jamais, surtout pas pour une femme. S'il ne m'avait pas parlé de suite des escapades nocturnes de Katelyn, il devait y avoir une raison. Peut-être cherchait-il à la protéger d'un tel événement, d'une telle colère. Car il me connaissait, bien, trop bien même. Mais avouons le, tout ceci était nouveau, aussi bien pour lui que pour moi. Je ne m'étais jamais attaché à l'une de mes servantes, même avant de connaître Derek. La seule femme qui avait réellement eu de l'importante m'avait quitté au bout de dix années.

    Esperance …

    Il aurait été facile de rejeter la faute sur la fille de Caïn, sur son retour et les sentiments qu'elle avait fait remonter en moi lors de sa réapparition. Tout comme il était facile de prétendre que Katelyn couchait avec Derek ou Christopher, le fameux professeur d'art à qui j'avais sérieusement envie de refaire le portrait. Mais elle n'était pas de ce bord là, je le savais pourtant. Fragile et douce, elle n'était pas du genre à se jeter dans les bras du premier venu. Pire elle n'appartenait à personne. Son corps pouvait m'appartenir, son sang aussi, mais si elle refusait d'être mienne, si elle voulait me haïr, alors jamais elle ne serait entièrement mienne. Car l'âme ne peut être prise ainsi …

    Ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de l'âme ? Son regard me haïssait, me craignait. Son âme souffrait, blessée par mon comportement, mes gestes et mes mots. Alors non elle ne m'appartenait pas. Je n'avais finalement aucune emprise sentimentale sur elle et c'était bien ça le problème. J'avais l'impression qu'elle me haïssait toujours, qu'elle n'avait pas confiance en moi, autant que j'avais confiance en elle. J'étais simplement celui qui l'avait arraché à sa vie …

    Cette dispute n'avait plus rien à voir à celle d'un ''Maître et de sa Servante'' … Il s'agissait d'un homme et d'une femme qui ne parvenaient pas à discuter, à avouer les choses, à les dires telles quelles étaient réellement. Mais pour le coup Katelyn était bien plus lucide que moi et ne laissait pas sa colère la bloquer. Elle puisa, malgré sa peur, une force incroyable pour me faire face. Debout, face à moi, petite et fragile, mais si forte pourtant. Elle affrontait le Vampire. Et croyez moi, mes employés allaient la respecter bien plus après ça. S'ils l'avaient méprisé jusqu'à maintenant, ils allaient comprendre de quoi elle était capable, comprendre qu'elle était importante à mes yeux. Elle avait les idées claires, contrairement à moi. Elle lisait la jalousie en moi, celle qui m'aveuglait au point de trouver tous les défauts du monde à Katelyn au lieu de me remettre en question. Les mots de Katelyn étaient vrais. Tous. Elle avait entièrement raison sur tout.

    J'évitais Katelyn. Je me nourrissais moins que prévu à son cou. A croire que j'avais peur de me retrouver en tête à tête. Cette jeune humaine parvenait à me déstabiliser rien qu'en étant présente. Sentir son odeur me faisait sourire, entendre sa voix me faisait du bien. Mais j'évitais tout ça, pour ne pas me perdre dans des sentiments inappropriés.

    Lorsque la table avait explosé contre le mur, Katelyn fut terrifiée, retombant sur le canapé, sans pour autant perdre sa répartie et sa force. Je venais donc de lui demander si elle était amoureuse de lui … Lui étant l'un des deux hommes qu'elle fréquentait plus que moi. Elle eut alors un geste très inattendu. La paume de sa main claqua contre ma joue. La belle eut certainement plus mal que moi, mais le fait était qu'elle venait réellement de me gifler. Je venais de la pousser à bout et de réellement la blesser, en plus de la mettre en colère.

    Et les mots tombèrent à nouveau, me secouant comme un prunier. Les mots percutèrent enfin mon esprit. Les choses devenaient plus claires. Elle avouait que j'étais celui qu'elle voulait voir, entendre, sentir. Qu'elle avait besoin de moi, que je lui manquait lorsque je n'étais pas là … A savoir bien souvent vu que je passais le plus clair de mon temps à la Mairie. Derek et ce Christopher n'étaient pas grand chose pour elle, juste des oreilles attentives qui étaient là pour elle lorsque, encore une fois, je n'étais pas là pour l'écouter.

    Silence … Immobilité.

    Je ne bougeais plus, le regard vide, sans expression sur le visage. Mon corps était toujours aussi raide et tendu. Cette fois ça n'était plus contre elle que j'étais en colère, mais contre moi-même. Stupide, voilà ce que j'étais. Aveugle aussi … et jaloux. Terriblement jaloux à l'idée qu'elle puisse apprécier quelqu'un d'autre que moi.

    Un soupire s'échappa de mes lèvres. Mon regard se posa enfin sur elle.

    - Tu as raison, tu ne m'appartiens pas et tu ne m'appartiendras jamais, tu moins tu âme ne sera jamais mienne, pas si je me comporte de la sorte. Tu n'es pas un meuble à mes yeux. Si c'était le cas je n'aurais aucun scrupules à boire ton sang tous les soirs et à t'abandonner sans un seul regard. Et si je ne te regarde pas suffisamment c'est parce que …

    Difficile à dire. Les mots avaient du mal à sortir. J'étais mal à l'aise. Alors je me remis à marcher, faisant à nouveau les cents pas. Regardant par la fenêtre la lune qui éclairait le paysage hivernal.

    - Parce que lorsque je te regarde, tu me fais ressentir des choses incroyables et certainement inappropriées. J'ai peur … peur de passer du temps avec toi, de me rendre compte que tu me plais mais que toi tu me détestes. M'attacher à toi c'est prendre le risque de souffrir en te perdant … Car un jour je finirais forcément par te perdre. Tu es mortel … Et tu me rappelle tant celle que j'ai aimé, mais que j'ai perdu … Je ne suis pas certain de pouvoir supporter ça à nouveau. Tout ça m'effraie au plus haut point … car depuis Elle tu es la seule à avoir pu me mettre dans un tel état, me faire ressentir tant de chose.

    Un nouveau soupire. Je m'étais arrêté à la fenêtre, ne regardais plus la jeune femme. Honteux en quelque sorte.

    - Oui je suis jaloux, j'aurais du m'en rendre compte avant … Jaloux, possessif et stupide. Et je m'excuse de ne pas avoir été assez présent. Mais … comment aurais-je pu me douter que tu désirais ma compagnie. A mes yeux tu n'as aucune raison de m'apprécier, de m'accepter.

    Mais finalement mon regard chercha le sien …

    - Je m'excuse de t'avoir frappé, de t'avoir malmenée, ça ne se reproduira plus, je te le jure. Et tu pourras demander à Derek, je tiens toujours mes promesses.

    Elle était en droit de me détester. D'ailleurs à sa place j'aurais certainement agis ainsi. Mais quelque part j'espérais qu'elle soit plus forte que moi, qu'elle comprenne, qu'elle pardonne, du moins qu'elle essaye.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeJeu 15 Avr - 7:43

Une gifle…
J’avais osé gifler le Maire alors qu’il était en pleine fureur.

Je n’osais même pas imaginer ce qui m’attendait. La peur vrillait mes entrailles, ma bouche était plus sèche que jamais. Les tremblements secouaient mon corps soumis à rude épreuve.
J’étais épuisée, nerveusement et physiquement par se rapport de force qui n’en était pas un… Les forces étaient complètement déséquilibrées et je me demandais une fois de plus si ce n’était tout simplement pas la folie qui me poussait à me comporter comme ça. Alors que tout le monde s’aplatit devant les colères explosives et violentes de mon cher Maître, moi je me redressais et m’interposais. J’étais habitée par une inconscience qui me laissait sans voix. Pourtant, si les choses n’avaient pas été aussi démesurées, s’il était venu me voir avec des reproches fondés, j’aurais probablement fait profil bas, je me serais excusée… mais cela n’avait pas été le cas.
Il avait été trop loin et j’étais sortie de mes gonds.

Il ne me restait plus qu’à espérer que tout se finisse vite maintenant, je n’avais plus le courage de continuer cette lutte inégale, j’avais déjà tout donné. Je ne faisais pas le poids contre lui, j’étais usée, laminée. Les battements de mon cœur étaient irréguliers, il battait tellement fort que j’en avais mal à la poitrine, le sang frappait dans mes oreilles, je n’entendais plus rien, j’étais dans une sorte d’état second et je comptais les minutes qui me rapprochaient de la rupture…fatale.
Ma fierté m’empêchait de faire profil bas, je restais malgré tout droite devant lui, mon regard soutenant le sien. Je luttais pour ne pas m’écrouler, jusqu’aux dernières limites de ma résistance qui au fil des minutes s’amenuisait.

Une gifle…
Une gifle qui contre toute attente, désamorça la bombe…

Les cris firent place au silence.
Un silence pesant, difficilement supportable… malgré la tv qui marchait en sourdine, fenêtre étrange, décalée et incongrue vers l’extérieur.
Les tensions étaient palpables, je ne savais pas à quoi m’attendre. Lui avais-je remis les idées en place ? Ou était-ce le calme avant la tempête ?
Il restait statique, la mâchoire crispée, les muscles tendus… et cela ne me disait rien qui vaille.

Un soupir, un regard… où la folie meurtrière ne dansait plus… une voix beaucoup plus posée, verrais-je enfin la lumière au bout du tunnel de cette soirée éreintante et angoissante ? Je commençais à l espérer.

Un début de réelle explication ? Je n’osais trop y croire, mais je l’espérais ardemment. Les mots avaient du mal à sortir de sa bouche, alors je ne l’interrompais pas, trop impatiente de savoir ce qu’il avait réellement à me dire.

Non je n’appartenais à personne, jamais cela n’arrivera… au moins on était d’accord… Mes idées, mon jardin secret, mon intégrité, mon âme n’appartenaient qu’à moi et à moi seule. Seule moi pouvais décider de partager, donner certaines choses… et pour cela, il me fallait une sacré dose de confiance et de sentiment de sécurité envers la personne… Pour l’instant, je n’avais ni l’un ni l’autre.
Car malgré tout, je ne connaissais pas ses réelles intentions à mon égard, rien n’était clair, rien n’était simple non plus… notre relation était étrange et bancale depuis le début, caduque, paradoxale. Que devait vraiment ressentir une servante pour son maître, pour son ravisseur ? Et en miroir, que devait-il éprouver lui pour moi… je ne suis rien, une parfaite inconnue, entrée un soir de novembre dans son existence… destinée à lui servir de repas et à d’autre passe-temps dont je n’osais à peine penser… Ce n’était pas facile à vivre… ni à comprendre… ce n’était pas naturel…
Vivre avec cela et nos anciens démons…

Je l’écoutais…
Plus les mots s’alignaient, plus j’en restais muette de surprise. Qu’était-il en train de m’avouer à mots couverts ? Qu’il me fuyait pour ne pas s’attacher ? Qu’il m’appréciait, qu’il avait peur de l’avenir, de notre avenir… qu’il ne voulait pas revivre la déception et la douleur qui l’habitait déjà… mais il souffrait déjà… j’étais consciente de ce que pouvait représenter cet aveu, dur pour lui de le reconnaître et malgré la violence de notre dispute, je lui en étais reconnaissante de faire cet effort. De laisser enfin tomber son masque… laisser parler l’homme, avec ses faiblesses, plutôt que le monstre ou le Maire, bien tapis derrière ses phrases toutes faites et sans saveur.
Oui je lui en étais reconnaissante… parce que je savais ce qui devait lui en coûter de me dire tout ça, parce qu’enfin il était lui-même… un être vivant avec ses doutes, ses peurs, des sentiments… cela me rassurait de n’avoir pas affaire qu’à une image… une ombre insaisissable…

Je me taisais, pour une fois, je ne l’interrompais pas, viendrait le moment où j’aurais à lui répondre, mais il n’est pas encore venu…
L’heure est à l’écoute… l’heure est à l’apaisement, de l’un comme de l’autre…
La lumière se faisait enfin dans son esprit et il reconnaissait ses tords, il reconnaissait sa jalousie et il s’excusa.

Nerveuse, je me pinçais les lèvres, ne demandant qu’à le croire…
Il croyait… mais il n’en savait rien.


« Je ne vous déteste pas… vous le savez très bien… je devrais c’est vrai, mais ce n’est pas le cas… les choses seraient tellement plus simples pourtant. Mais je suis là maintenant, vous m’avez voulu… faut m’assumer…» Ma voix s’était considérablement radoucie, presque basse, comme pour m’excuser de m’exprimer.

« Encore ce soir, je n’arrive pas à vous en vouloir parce que vous portez vous aussi tous les paradoxes en vous… parce qu’au fond finalement, nous sommes pareils, nous fuyons ce que nous sommes réellement, au nom de quoi ? De la souffrance ? De la peur ? De la fierté ? Du refus de nous abaisser à être finalement comme tout le monde, à la recherche de stabilité et d’amour… Nous nous cachons derrière de fausses excuses… »

J’étais essoufflée, je fis donc une pause avant de poursuivre, pour calmer mes pulsassions cardiaques.

« Si nous ne prenons jamais de risque, nous ne connaîtrons jamais non plus le bonheur. La mort fait partie de la vie, qu’on le veuille ou non. Si vous étiez mortel, ce serait la même chose, nous ne sommes pas à l’abri d’un accident, d’une maladie, pourtant nous bâtissons quand même l’avenir, nous avançons envers et contre tout… parce que justement chaque minute, seconde, jour comptent… Vous vous priverez bien de choses en vous enfermant ainsi… Il faut savoir se mettre en péril parfois… »

Encore une fois, je soutenais son regard… et je lui adressais un vague sourire… il ressemblait plus à un rictus désabusé qu’autre chose, mais étais déjà un début… pourrais-je lui pardonner ? Sans aucun doute…s’il tenait sa promesse.

« N’en voulez pas trop à Derek, il m’avait mise en garde… Je ne l’ai pas écouté… il a voulu me protéger, me donner une chance de me ressaisir… mais je ne l’ai pas saisie…. Je m’excuse pour la gifle aussi… de vous avoir désobéi… j’espère sincèrement un jour regagner votre confiance… »

Cette fois, je m’assis sur le canapé, pour calmer les fibrillations de mes jambes.
J’aurais voulu tendre la main vers lui…
Faire un pas vers lui, comme un signe de paix… caresser sa joue… mais je ne le pouvais pas…
Epuisement… lassitude…
La balle était dans son camp…
A lui de me prouver que je ne m’étais pas trompée à son sujet… à lui de me pardonner de l’avoir poussé dans ses derniers retranchements, de l’avoir mis face à lui-même…
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeJeu 15 Avr - 11:25

    Malgré son jeune âge -comparé au mien du moins-, Katelyn avait tout d'une grande. Certes elle pouvait se montrer un brin capricieuse et puérile dans certaines réactions, mais cela faisait aussi partie de son charme. Mais le plus important, et c'était ce que j'appréciais presque le plus chez elle, était qu'elle savait me faire face. Elle savait surmonter ses peurs et affronter mes colères. Elle savait qu'elle risquait gros en me parlant ainsi ou en me giflant. Mais elle savait aussi qu'elle avait raison, qu'elle ne faisait que de se défendre face à mes réactions totalement exagérées et inappropriées. Elle défendait sa peau et son intégrité, que je sois Vampire ou non, elle était prête à prendre le risque d'être tuée pour défendre son honneur. J'appréciais cette force de caractère, cette spontanéité même si cela parvenait aussi à me mettre en colère.

    De toute manière, lorsqu'il s'agissait de Katelyn, les choses semblaient toujours démesurées. La preuve je ne m'étais jamais disputé avec Derek au sujet d'une femme, surtout pas au sujet de l'une de mes protégées. D'ailleurs j'avais l'impression que c'était la première fois qu'il appréciait l'une de mes servantes. Car finalement il avait voulu protéger la jeune femme ou du moins lui laisser la chance de se ressaisir. Et à en croire Katelyn, Derek allait régulièrement prendre de ses nouvelles. Pourquoi lui portait-il autant d'intérêt ?
    Naturellement ces quelques pensées ne firent qu'aggraver ma jalousie. Mais je me devais d'avoir confiance en mon bras droit, mon ami. Je ne devais pas remettre sa parole en jeu, pas de cette façon.


    Lorsque donc quelqu'un te met en colère,
    sache que c'est ton jugement qui te met en colère.
    [Epictète]



    Mon jugement était plus que mauvais. Je n'avais pas été capable de voir les choses sous un autre angle. J'avais été impulsif et j'avais laissé ma jalousie me contrôler. Dans un tel état, les jugements que l'on se fait ne peuvent être que mauvais. Et si Katelyn ne m'avait pas giflé, si elle n'avait pas parlé de la sorte, je serais très certainement resté butté et bloqué sur mes idées, fausses il fallait l'avouer.
    La gifle aurait très bien pu me mettre encore plus en colère. Seulement je n'étais plus cet homme brutal que j'avais pu être à une époque. Je savais me calmer et me maîtriser, même si jusqu'à cet instant il avait été difficile de le faire. Sa main s'abattant sur ma joue avait donc été le coup de frein à mon agressivité, me prouvant que j'avais été beaucoup trop loin, aussi bien dans mes gestes que dans mes mots.

    Avouer les choses n'avaient pas été évidentes. Lors de la première nuit de Katelyn à mes côtés, nous avions vécu une soirée incroyablement déstabilisante. Nous avions échangé des baisés et des caresses ; nous nous étions disputés ; puis nous nous étions confiés l'un à l'autre. C'est ainsi qu'elle apprit l'existence d'Esperance, alors que Derek était l'un des seuls à connaître cette période de ma vie. Et Katelyn me rappelait bien trop souvent cet amour perdu. Il n'était pas question d'un transfert de sentiments. Simplement que ce genre de femme parvenait à faire battre mon coeur mort et à réellement me déstabiliser.

    Je savais avouer mes tords et je n'avais aucune honte à le faire. J'étais allé trop loin en malmenant la jeune femme et en m'emportant ainsi. Et grâce à elle j'avais ouvert les yeux sur les vraies raisons de cette folie passagère. La jalousie me rongeait, la possessivité me rendait stupide, pire la peur de perdre l'humaine me rendait complètement fou.

    Ces révélations étaient déstabilisantes pour nous deux. Car chacun avouait de vive voix que nous tenions l'un à l'autre. Elle cherchait à m'avoir près d'elle alors que je fuyais sa présence. Elle ne respectait pas les règles pour attirer mon attention, ou du moins en quelque sorte. Et moi je l'enguirlandais sans chercher à comprendre. Nous vivions ensemble sans réellement nous parler. Elle ne savait pas ce qu'elle était pour moi, tout comme je ne savais ce qu'elle pensait réellement de moi. Et pourtant, malgré tout ce qui nous séparait, le fait était que nous étions attachés l'un à l'autre de façon très étrange. Le masque venait de tomber. Je n'étais plus le Vampire, encore moins le Maire. J'étais l'homme, en toute pudeur, en pleines confidences. Katelyn savait écouter, ne pas interrompre. Elle savait certainement qu'il m'était douloureux de parler ainsi, de me livrer avec autant de sincérité.

    Mes souvenirs frappèrent encore ma mémoire. Au point d'en être douloureux.

    Dans ma tête, j'imaginai que mes excuses ne serviraient à rien. Elle était en droit de me haïr, d'ailleurs ce sentiment aurait été des plus normal. Seulement, lorsqu'elle prit la parole, Katelyn avoua ne pas me détester même si cela devrait être le cas. Oh j'assumais sa présence, du moins en partie. J'étais sincèrement ravi de la savoir ici, je crois même que je n'aurais pas pu tomber mieux. Mais les choses n'auraient-elles pas été plus simples si nous nous étions détestés ? La haine n'était pourtant pas présente. La voix douce de la jeune femme venait caresser mes oreilles. Apaisant encore un peu plus ma Bête.

    C'était à elle de parler, de s'exprimer, d'expliquer. Et comme elle l'avait fait juste avant, j'écoutai à mon tour, en silence. Chaque mot se gravait en moi. Quelques mots me percutèrent plus que d'autres … Souffrance, fierté mais surtout amour. J'en frissonnais. Encore une fois Katelyn avait raison. Pourquoi devions nous nous prier d'être heureux. Le jeu n'en valait-il pas la chandelle ? Et ce vague sourire qu'elle m'adressait, ne valait-il pas un peu de souffrance et de peur ?

    A son tour elle s'excusa, pour la désobéissance, pour la gifle, espérant regagner ma confiance. Elle était sincère, je n'avais même pas à en douter.

    Épuisée, elle s'installa à nouveau sur le canapé. Le silence retomba sur nous. Les battements de son coeur résonnaient malgré tout à mes oreilles et sa respiration m'apaisait, calmant ma Bête qui avait faim. Car même si ça n'était pas une excuse, je n'avais pas ''dîné'' depuis deux nuits et je l'avoue, j'avais terriblement faim. Pour preuve mon regard était beaucoup plus sombre qu'en temps normal, ma peau était beaucoup plus blanche, mes yeux étaient cernés. La colère avait réveillé l'envie et le besoin de sang dont j'aurais peut-être pu encore me passer quelques heures.

    Que devais-je faire ? Je n'étais pas à mon aise, pas totalement. Mais Katelyn venait de faire le plus gros du travail, me tendant une main invisible que je me devais de saisir. Alors doucement je me mis à avancer jusqu'au canapé, pour finalement me mettre assis à ses côtés, laissant quelques maigres centimètres nous séparer.

    - Excuses acceptées. Tu as eu raison de ne pas te laisser faire, de me pousser au péril de ta vie. J'ai agis de façon stupide et tu étais en droit de te défendre. Et puis sans vouloir te vexer … ta gifle à fait plus de mal à mon égo qu'à ma joue.

    Un sourire, maigre, mais un sourire malgré tout.

    - Je tâcherai d'être plus présent dorénavant et d'affronter tout ce que tu peux me faire ressentir. Il est vrai que je ne t'ai jamais sortie d'ici la nuit alors que j'aurais très certainement dû … Et saches que je ne t'empêcherais pas de suivre ces cours d'art s'ils te plaisent tant que ça. Seulement je veux que tu me préviennes lorsque tu sors, ou que tu préviennes Derek. C'est une question de sécurité. Pour le moment personne ne sait que tu vis ici mais … j'osais espérer que tu sois bientôt connue de tous ...

    Une pause. J'anticipais mentalement sa réaction, de ce fait je craignais d'en parler.

    - La dispute avec Derek a éclaté car nous étions entrain de parler d'une soirée que je compte donner au ''Grant Park'' pour fêter le passage à 2021. Le sujet de la dispute a été de savoir quelle femme m'accompagnera à cette soirée … Je voulais que ce soit toi. Je voulais avoir l'honneur d'avoir une femme merveilleuse à mes côtés. C'est ainsi que j'ai appris pour tes escapades. Je crois qu'il aurait préféré ne rien dire mais il a vu à quel point j'ai confiance en toi. Il ne voulait certainement pas que je sois déçu.

    Un soupire. Je l'imaginais presque me rire au nez en refusant de se montrer en publique. Elle pourrait dire qu'elle n'avait pas envie de jouer à la poupée qui fait bonne figure aux côtés du Maire.

    - Ca n'est pas le Maire qui veut de sa Servante à ses côtés … C'est l'Homme qui veut à ses côtés une femme qu'il apprécie sincèrement.

    Et la différence était énorme.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeVen 16 Avr - 10:47

Pourquoi les choses n’étaient-elles jamais simple dans ma vie ?
Pourquoi fallait-il toujours que tout ne se passe pas comme cela le devrait ?
J’aurais du garder mes distances envers lui, j’aurais du prendre du recul face à cette situation, pour me protéger et ériger une barrière de sécurité solide autour de ma sensibilité. Ma capacité à m’attacher aux personnes qui m’entoure me joue une fois de plus des tours. Sauf que cette fois, les enjeux sont beaucoup plus importants, particuliers…voir même dangereux.
J’aurais du m’entourer d’un rempart d’indifférence, pour me protéger. Mais je n’ai pas réussi… Je n’ai pas pu… ou même inconsciemment voulu.

Lorsqu’il était là, toutes mes bonnes résolutions volaient en éclat.
Sa présence, seule, balayait d’un seul coup, mes ressentiments, mes incertitudes… ne laissant plus que les paradoxes de mes sentiments à son égard. Je le détestais et l’aimais à la fois. Il m’impressionnait, il m’écrasait de part sa prestance, sa personnalité, son charisme naturel… malgré cela, je trouvais à chaque fois la force de lui tenir tête, comme si quelque chose d’indéfinissable me poussait à agir de la sorte… comme si une puissance étrange me soufflait ce qu’il fallait pour que je puisse l’affronter. Je ne voulais pas de rapport de force, mais cela fait déjà deux fois que la pression monte de manière impressionnante entre nous.
Anormale.

Nous devrions nous côtoyer de manière monocorde, moi insensible, lui offrant ce dont pourquoi il m’a enlevée, lui se contentant de s’abreuver à mon cou.
Avant lui, je n’avais vraiment jamais croisé de vampire, et ceux parcourant les rues de New York avaient plutôt mauvaise réputation. Ils semaient le désordre, le cahot et la peur dans la ville. Alors, mes impressions sur eux étaient quelque peu mauvaises.

Au lieu de ça, son regard, sa voix me déstabilisait, me faisait vibrer de l’intérieur. Comme si mon corps, mes sens réagissait contre MA volonté, à la sienne. S’il avait été humain, cela n’aurait peut-être pas été aussi fort, mais se qu’il dégageait ne pouvait me laisser indifférente, je n’avais pas d’arme contre ça, ma volonté même était totalement annihilée, anesthésiée. Alors je me laissais porter par les courts instants, ressentant un déchirement lorsque que ses TROP courtes et rares visites prennent fin. Arrivant à regretter ses absences…
Je devais être folle…

J’étais indépendante et rebelle, insatiable et passionnée, cette vie n’était pas la mienne, cette vie n’était pas pour moi… pourtant je n’aspirais qu’à une seule chose, qu’il soit là près de moi.

Sur mon bout de canapé, je n’en menais pas large. Il s’était considérablement radouci certes, il m’avait avoué certaines choses à mots couverts, mais je ne savais pas vraiment si pouvait me pardonner. S’il pouvait m’excuser pour mon comportement. Car oui, je le reconnaissais malgré tout, j’avais trahi sa confiance. J’étais passée outre ma promesse, je n’avais pas écouté non plus les mises en garde de Derek… oui de tout cela j’étais coupable.

Le regard plongé sur un point imaginaire du tapis, j’attendais la conclusion de cette entrevue à la fois désastreuse et riche en sensations. Certaines choses avaient besoin d’être mises à plat, d’être dîtes pour ne plus rester dans l’ignorance ou l’incompréhension.
Effacer l’ardoise et repartir sur de bonnes bases.

Finalement, il vint me rejoindre et prit place à mes côtés. Sa promiscuité me fit tressaillir, je pouvais presque sentir son aura tellement il était proche de moi. Mes deux mains s’accrochaient l’une à l’autre comme à une bouée de sauvetage et je ne savais plus qu’elle attitude avoir pour garder une certaine contenance. J’étais lessivée et encore nerveuse.
Mais finalement ses mots m’apaisèrent, me rassurèrent. Il pardonnait mon comportement, tout comme moi le sien.
Je me redressais alors pour affronter de nouveau son regard. Et son sourire, bien que très furtif, me fit du bien.
Non seulement, il me pardonnait, mais en plus il me donnait raison dans mon combat à lui tenir tête coûte que coûte.


« Merci de m’accepter telle que je suis… merci de m’avoir finalement écoutée et entendue. Je vous promets que ne filerait plus à l’anglaise derrière votre dos et que je ferais en sorte d’être accompagné par l’un de vos hommes. Quand à avoir une liaison quelconque avec un homme ou un vampire, je vous rassure, ce n’est pas vraiment mes priorités… ma vie est assez compliquée comme ça… »

J’avais ponctuée ma phrase avec une pointe d’humour… Rien de méchant, tout au plus un clin d’œil à sa jalousie.

« Derek est quelqu’un de bien, il vous voue une fidélité sans borne… vous êtes bien plus pour lui que son patron ou même son ami, je pense que vous êtes plutôt le frère qu’il n’a jamais eu…. Et c’est un peu également le mien… ça s’arrête là. Il veille sur nous deux du mieux qu’il peut, en tenant compte de nos caractères, qui sont loin d’être facile… je reconnais honteusement lui donner du fil à retordre… »

J’étalais les choses simplement par soucis de clarté, sa jalousie me poussait finalement à lui déballer tout, pour qu’il n’y ait pas ou plus de zones d’ombres mal venues et dévastatrices.

Puis il m’expliqua qu’il avait l’intention de me révéler au grand jour. Je ne pus réprimer une grimace malgré moi. Les grands évènements, les soirées, galas et compagnies ça n’étaient vraiment pas mon truc. J’étais une artiste oui, mais entre être sur scène et ça, il y avait un monde, un fossé énorme que j’avais toujours eu beaucoup de mal à franchir.
Pourtant, je ne l’envoyai pas balader. J’écoutai ce qu’il avait à me dire et surtout les raisons qui le poussaient à me vouloir absolument près de lui.
J’avais espéré sincèrement que je ne serais pas un ornement, une décoration et je fus rassurée une fois de plus. Je fus même touchée par ses mots…

Je remis une mèche de cheveu, qui n’en avait pas besoin en place. Cherchant mes mots. Après ce que nous venions de traverser, je me devais, je LUI devais de faire amande honorable et lui faire plaisir… même si je devais me l’avouer, j’allais y aller à reculons. Je savais qu’il ne me forcerait pas à le faire si je n’en avais pas envie.
Mes prunelles émeraude dans les siennes, après qu’un énorme soupir, souleva ma poitrine décidément trop lourde ce soir, je finis par lui répondre.


« Je veux bien être près de vous à cette soirée… si cela peut vous faire plaisir. J’essayerai de ne pas vous faire honte et d’être à la hauteur… pour ne pas vous décevoir une fois de plus…. »

Un nouveau sourire, plus franc cette fois vint illuminer mon visage beaucoup trop grave et crispé jusqu’à là.

« Vous aller repartir, ou vous avez l’intention de rester encore un peu… »

Sans vraiment oser me l’admettre, j’avais peur que maintenant que tout était rentré dans l’ordre, qu’il s’en aille de nouveau. Je n’avais pourtant pas envie qu’il parte, bien au contraire… je voulais qu’il reste près de moi… j’avais envie de me blottir tout contre lui, profiter de sa présence rassurante…



[HRP : rhoooo désolée ma rep est pas terrible pour du coup ><]
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeSam 17 Avr - 13:40

    N'importe qui n'aurait pas accepté les choses comme Katelyn le faisait constamment. A sa place certaines n'auraient même pas osé lever le regard sur moi et j'aurais rapidement eu le dessus et mit un terme à la dispute d'une manière beaucoup moins agréable. Mais voilà, avec Katelyn les choses n'étaient définitivement pas normales et il n'y avait pas eu d'effusion de sang. Il y avait eu des cris, du bois brisé, des larmes, des gifles, mais rien de plus, même si cela avait déjà été largement suffisant. Nous n'aurions jamais du en arriver là et je crois que nous étions tous les deux coupables … Moi de ne pas passez assez de temps avec elle ; Elle d'avoir outre passé les règles … Nous étions deux imbéciles incapables de se dire clairement les choses, laissant la situation prendre de l'ampleur en silence. Nous en étions arrivés là, cela avait été presque inévitable vu les sentiments qui s'étaient mit à naitre en nous.

    Il avait fallut mettre les choses au clair. Voilà chose faite. Nous pouvions repartir sur de nouvelles bases, du moins sur des bases moins instables et meilleures que les précédentes. Nous allions pouvoir réellement avancer ensemble, en y mettant chacun du sien.

    C'était appréciable de laisser la colère s'envoler. Je détestais par dessus tout ressentir la Bête gronder en moi. Elle était toujours au calme, dans un coin de mon être, sortant en cas de besoin. Mais ce soir là, elle n'aurait pas du sortir. Fort heureusement j'étais capable de la maîtriser et ma colère s'était rapidement transformée en un sorte de honte envers moi-même. Moi le vieux Vampire, j'avais été incapable de gérer mes sentiments. Mais avouons le, c'était bien la première fois qu'une humaine me faisait cet effet … C'était même la première fois depuis Esperance qu'une femme était parvenue à m'intéresser à ce point.

    Je sentis le coeur de la jeune femme tressaillir à mon approche, puis son être s'apaisa, ce qui me permit de me détendre également. C'était agréable et utile de me concentrer sur les battements de son coeur, sur sa respiration irrégulière, sur le parfum que sa peau dégageait. Finalement elle toute entière pouvait me calmer ou me rendre complètement fou … Mais à cet instant nous étions tous les deux calmés. Je parvins enfin à me livrer et à expliquer les choses calmement. Nous ne devions plus rester sur des non-dit. Oui, malgré la situation qui voulait qu'elle soit ma Servante, nous étions attaché l'un à l'autre.

    Ce fut l'heure des compromis … J'allais être plus présent, elle n'allait plus filer à l'anglaise et accepté l'escorte de mes hommes. Je ne pu m'empêcher de grincer légèrement des dents lorsqu'elle avoua qu'une relation avec un homme n'était pas dans ses priorités. Me visait-elle également en disant cela ?! Peu importe.

    - Pauvre Derek, avais-je ajouté en souriant aux propos de Katelyn.

    Oui mon pauvre ami avait du jongler entre la jeune femme et moi, entre nos deux caractères très fort. Finalement j'avais plutôt intérêt à m'excuser auprès de lui, même si j'avais encore du mal à avaler le fait qu'il ait attendu aussi longtemps pour me prévenir. Quoi qu'il en soit ça n'était pas le soir même que j'allais l'appeler. Je devais passer du temps avec Katelyn.

    Vint finalement le moment tant redouté de l'invitation à la soirée du 31 décembre. Je savais que Katelyn n'était pas du genre à s'étaler devant tout le monde, a apprécier les grande soirée où elle allait être observée par tout le monde. Elle était une artiste pudique qui préférait être en dehors de la scène. Je lui en demandais beaucoup, mais je n'allais pas la forcer. Nul besoin d'une nouvelle dispute entre nous. Si elle n'avait pas envie, j'y aurais très certainement été seul, regrettant bien évidemment de ne pas l'avoir à mes côtés.

    Elle écoutait, attentivement, bien qu'un peu nerveuse je crois. J'espérais qu'elle se rende bien compte de la différence entre le Maire et l'homme. Certes cette soirée était donnée au nom du Maire, pour rapprocher mes concitoyens. Mais j'y allais également en tant qu'homme, pour m'y amuser et passer une soirée agréable. Et pour ça j'avais envie de l'avoir Elle à mes côtés. Mais j'avais sincèrement peur qu'elle refuse. Mais son regard se planta dans le mien, un long soupire s'échappa de ses lèvres et elle répondit.

    Je ne pus m'empêcher de sourire dès ses premiers mots. Elle venait d'accepter de m'accompagner si cela me faisait plaisir. Qu'elle ait peur de ne pas être à la hauteur était totalement normal, qu'elle ait peur de me décevoir l'était également. Si ça n'avait pas été le cas, elle n'aurait pas été la Katelyn que je prétendais apprécier.

    - Tout sera parfait ne t'inquiètes pas, dis-je simplement.

    Déjà elle reprit la parole, un sourire aux lèvres, me demandant si j'allais repartir ou rester encore un peu. Cette fois je compris le message caché. J'allais rester, car j'en avais envie, mais également parce que j'en avais besoin.

    - Je n'irais nul part ce soir. Je reste ici tant que tu voudras bien de moi à tes côtés. Par contre … j'ai une ou deux choses à régler, je ne serais pas long c'est promis. Attends moi ici tu veux ?

    Au passage, avant que je ne quitte complètement le canapé, je déposai un furtif baiser sur le sommet de son crâne. Puis je sortis du salon. J'avais effectivement quelques petits détails à régler … En une fraction de seconde je fus dans la cuisine. Certains employés s'y trouvaient, c'était parfait. A mon arrivée le silence se fit maître, les regards étaient baissés et seuls un « Bonsoir Monsieur le Maire » [/ir]etentit. Calmement je me rendis jusqu'au frigidaire et en sortit une poche de sang; Percée, elle fut versée dans un premier récipient qui alla tout droit au micro-onde. Et pendant que celui-ci tournait je dis d'une voix bien lourde, imposant mon autorité, mais en espérant aussi que Katelyn m'entende :

    [i]- Le prochain ou la prochaine qui s'amusera à négliger Katelyn ou à la mépriser sera immédiatement mit à la porte. Elle est ici chez elle au même titre que moi. J'espère que vous comprenez ce que cela veut dire.


    « Oui Monsieur. »

    Pas un mot de plus. Le micro-onde sonna, le sang fut transféré dans une coupe en crystal noire.

    - Sur ce, bonne soirée.

    Pas un mot de plus. Déjà je fus de retour dans le salon, la coupe à la main. L'odeur du sang tiède s'éleva dans l'air de la pièce.

    - Je te remercie d'avoir accepter d'être à mes côtés. Tu n'as aucune peur à avoir et sincèrement je ne vois pas comment tu pourrais me faire honte. Tu es sublimes et extrêmement intelligente, tu parviendras à t'imposer naturellement auprès des invités.

    Ma main caressa ses cheveux, remettant une mèche à sa place, tout en douceur.

    - Tu m'excuseras, il est impératif que je me nourrisse, dis-je en montrant la coupe tout en m'installant correctement. Deux nuits sans me nourrir c'est trop pour ce que nous venons de vivre. Et … je trouve cela impoli de te demander ton cou après ce qui s'est passé. Très impoli même … Et puis ça a été le bon prétexte pour descendre recadrer mes employés … Je crois que de toute manière, après t'avoir entendu hurler, ils n'oseront plus te manquer de respect.

    Je ne pus m'empêcher de sourire.

    - Parles moi de tes cours d'art. Je veux connaître tout ce que tu aimes, tout ce qui te fais vibrer.

    Pour me rapprocher un peu plus d'elle, pour faire partit de son monde. Pour faire partir la jalousie et ne pas vouloir étriper son professeur ... Pour prouver que je lui portais de l'intérêt.

    Mon bras se tendit vers elle ou plutôt se posa sur le dossier du canapé, invitation discrète pour qu'elle vienne se réfugier contre moi si elle en avait envie. Car pour ma part j'avais très envie de la sentir contre moi, de percevoir les battements de son coeur contre ma peau ; de sentir le parfum délicat de ses cheveux, tout en savourant une coupe de sang, certes pas le sien, mais le but était juste de me nourrir un peu.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeLun 19 Avr - 16:45

Je ne savais pas dans quoi je m’embarquais vraiment en acceptant son invitation. Moi qui avais en sainte horreur des mondanités. Je n’étais même pas certaine d’être à la hauteur de l’évènement, pas que je ne savais pas me tenir, mais mon franc parlé et ma langue bien pendue avaient une tendance à me jouer des tours…ce ne serait pas la première fois. J’avais du mal à supporter l’hypocrisie, ce genre de soirée en regorgeait totalement. Lécher les bottes des uns et des autres, vanter, s’extasier sur des choses moches ou inintéressantes, me donnait en général la nausée.

Mais je sentais malgré tout que je lui devais bien ça. Je sentais la réelle envie qu’il avait de m’avoir à ses côtés, pas comme une potiche, mais comme quelqu’un qu’il appréciait. Cela me faisait du bien de me raccrocher à ça… peut-être parce qu’il voyait aussi une manière d’avoir quelqu’un de naturel avec lui, quelqu’un qu’il apprécie, même un petit peu.
Il me rassura en me disant qu’il était persuadé que j’assurerai.
J’essayais vainement de m’en convaincre moi-même, ce n’était pas gagné. L’évènement était à la fin du mois, je savais déjà que la pression monterait en moi au fil des jours et que je serais bouffé par le trac, le jour J. Je ferais malgré tout bonne figure et me plierais de bonne grâce aux exigences de l’évènement.

Cela me faisait du bien d’être là, tout simplement près de lui. Je ne prenais conscience de l’ampleur de cette impression que maintenant qu’il était là. Je fus soulagée de savoir qu’il restait, rassurée aussi. Il n’allait pas me laisser toute seule, pas après ce que nous venons de traverser… j’avais du mal à l’admettre encore malgré tout, mais cela m’aurait fait souffrir qu’il retourne à ses occupations, une fois le conflit apaisé.

Pourtant, il s’absenta, me faisant savoir qu’il avait quelques détails avant à régler. Je n’avais pas envie de le voir quitter la pièce, mais je n’étais personne, surtout pas pour l’empêcher de faire quoique se soit. J’espérais juste qu’il ne s’absenterait pas trop longtemps.
Je me retrouvais seule et je laissais échapper un soupir de lassitude. Je devais reconnaître que j’étais éreintée, épuisée. Un léger mal de tête continuait de traîner dans mon crâne et j’espérais qu’il s’estompe rapidement maintenant que tout était rentré dans l’ordre. Toujours assise dans le grand canapé, je regardais autour de moi l’ampleur des dégâts. La violence de notre altercation avait laissé des marques… tant physique que morale. Mon bras me lançait et la pièce…et bien la pièce était un vaste champ de bataille.
J’avais faim… les émotions ça creuse, mais j’avais vraiment manqué d’à propos…tant pis pour moi, j’y penserai la prochaine fois

Pour me donner une contenance et combler le vide immense qui remplissait la pièce à présent, je me mis à ramasser les chips qui s’étaient éparpillées un peu partout sur le tapis. Consciencieusement, je les remettais dans le grand saladier, qui avait lui aussi, appris à voler avec la table… je me dépêchais…
Concentrée à ce que je faisais, j’entendis néanmoins la voix à la fois forte et ferme d’Ivan, la grande salle à manger nous séparait pourtant de la cuisine, mais je ne pus cacher mon plaisir que d’entendre ses mots me procura… Je ne pus m’empêcher de penser un *bien fait pour eux * bien senti et pouffa bêtement.

J’étais en train de me redresser lorsqu’il revint dans la pièce.
Heureusement pour moi, il n’était pas revenu au moment où je cherchais les miettes à quatre pattes sur le tapis, je ne devais vraiment avoir rien de glamour, surtout avec mes yeux bouffi par les larmes, ma tenue…des plus... débraillée… débardeur-jogging, il y avait mieux…

Je lui adressais un sourire en lui montrant le fruit de mon travail et repris place sur le fauteuil. Il avait une coupe dans la main et je me doutais passablement du contenu, mais je fis comme si de rien n’était… J’avais toujours un blocage avec ça… même si je préférais qu’il boive dans un verre plutôt qu’à mon cou…
Quoique…


« Vous me flattez… je n’ai rien d’exceptionnel, mais vous me faites vraiment confiance… j’essaierais d’être le plus naturel possible oui…enfin pas trop… ma langue pourrait me jouer des tours sinon.. »
Je ris.


J’étais contente qu’il soit là de nouveau.
Inconsciemment je fermais les yeux quand ses doigts, comme une caresse vinrent remettre mes cheveux en place. J’appréciais cette douceur revenue. Cette intimité qui nous faisait défaut malgré tout… comment se connaître, se comporter de manière naturelle et innée lorsque l’on ne fait que se croiser…
Nous ne nous connaissions toujours pas finalement, seuls nos sentiments parlaient pour nous, mais nous, qu’avions nous à nous dire… au-delà de toutes ses apparences voilées… Nos seules grandes conversations étaient conflictuelles et passionnelles, nous emmenant à chaque fois bien au-delà de ce qui devrait être.

Nous étions de nouveau tous deux dans le grand canapé. Il se mit à l’aise et j’en fis autant.

Il s’excusa pour la coupe de sang et m’expliqua qu’il était plus que temps qu’il se nourrisse. Je le regardais d’un air désapprobateur… Et je ne pus m’empêcher de lui en faire la remarque. J’avais une tendance par moment, à oublier que j’étais sensée lui servir à ça.


« Ce n’est pas très sérieux ça… vous mériteriez de vous faire gronder. On m’a toujours fait la leçon : il ne faut jamais sauter de repas ! En plus ça pourrait être dangereux pour les autres… »

J’avais glissé cela sur le ton de la plaisanterie, mais je n’en pensais pas moins. Un vampire affamé selon mes réflexions, devait avoir moins de contrôle sur lui-même. Mais bon, nous n’allions pas repartir sur un débat culinaire cette fois et je me tus.

Puis, il engagea la conversation sur l’art. Une vraie discussion débutait entre nous, un dialogue normal entre deux êtres dotés d’intelligence, pour faire tout simplement connaissance. Le fait était que lorsque l’on me branchait sur mes passions, j’étais intarissable… j’allais devoir me contenir un minimum si je ne voulais pas le lasser avec mon flot de paroles.
Son bras se tendit subtilement vers moi et je ne me fis pas prier pour venir me réfugier tout contre lui. Ma tête sur son épaule, mon bras autour de son torse. Je pris mes aises, repliant les jambes derrières moi sur les coussins.
Je profitais un moment de cette position, toujours étonnée de ne pas entendre battre de cœur à l’intérieur, ni sentir sa chaleur…
Je soupirais d’aise…


« Et bien ses cours traitent en ce moment plus particulièrement de peinture, les différents mouvements, peintres qui ont traversé les siècles…c’est passionnant, vous verriez comment il arrive à vous embarquer avec lui dans son discours… les anecdotes qu’ils nous racontent sur certain qu’il a rencontré en personne. Il vous transporte et même les élèves un peu plus récalcitrants se laissent séduire par ses mots. »

Je faisais une courte pause, me pelotonnant un peu plus contre lui, profitant de son contact avant de poursuivre. La voix un peu lointaine, légèrement rêveuse, je me laissais aller à lui expliquer.

« Mais je préfère de beaucoup la danse et la musique, ce sont elles mes véritables passions. L’une comme l’autre me permettent de m’évader, de me transporter. Je n’ai pas vraiment de mots pour décrire ce que je ressens à travers elle. J’aime m’exprimer à travers elles, laisser parler mon corps ou mon âme, ma véritable sensibilité. J’ai fait de la première mon métier, ce n’est pas facile, mais j’arrivais à en vivre malgré tout, alors j’en suis fière… et l’autre est ma bulle d’air frais, mon échappatoire… et je peux difficilement vivre sans… Mais assez parlé de moi... à vous ! Dites-moi tout ! Qu’est-ce qui peut bien encore faire vibrer Monsieur le Maire ? Qu’est-ce qui vous passionne ? Vous n’êtes pas blasé après tout ce temps ? »

Je m’étais redressée, sans pour autant briser le contact, pour le regarder droit dans les yeux. J’avais sincèrement envie de savoir ce que pouvait aimer un homme comme lui, qui avait traversé toutes les époques, tous les pays, toutes les cultures… oui j’avais vraiment envie de savoir.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeMar 20 Avr - 8:38

    C'était étrange cette crainte de me nourrir au cou de Katelyn. Depuis son arrivée je m'étais plus contenté de poche de sang qu'autre chose. J'avais peu de fois demandé à boire à son cou, comme si cette demande aurait été déplacée et mal venue. Avec mon ancienne Servante je ne m'étais que très rarement gêné pour me nourrir d'elle, de gré ou de force, cela ne m'avait jamais posé de problèmes. De toute manière ne feeling n'était jamais passé entre elle et moi et elle me mettait fréquemment en colère. Pas les même colère qu'avec Katelyn, non ça n'avait rien à voir. En fait je n'avais jamais respecté mes anciennes Servantes, pas comme je respectais Katelyn en tout cas. Car après tout, si elle était à mes côtés, c'était aussi pour que je n'ai pas à me nourrir de n'importe qui. Mais je ne le faisais pas, j'étais gêné à l'idée de le lui demander. Elle avait d'ailleurs du trouver cela étrange étant donné qu'elle était là pour ça.

    C'est donc pour cela que j'étais allé chercher une coupe de sang, en profitant pour faire quelques remontrances. Le sang en poche, réchauffé, n'avait pas la même saveur qu'un sang prit fraîchement à la source. Mais c'était mieux que rien et la situation était trop complexe entre Katelyn et moi ce soir là pour que j'ose lui demander de m'offrir son cou.

    La tension était retombée et c'était une atmosphère plus douce qui flottait dans l'air. La pièce gardait malgré tout les séquelles de ma colère, même si Katelyn avait tenté de réparer quelques dégâts. Mais tout cela m'importait peu. Les meubles pouvaient être remplacés sans soucis, par contre elle … Si je lui avait fait réellement du mal … Je m'en serais terriblement voulu. J'en avais déjà assez fait à mes yeux. Mais visiblement elle n'en tenait pas compte. Elle ne semblait pas avoir peur de moi, de mon retour à ses côtés. C'était étrange d'ailleurs. Elle savait maintenant que mes colères pouvaient être dévastatrices, elle savait que je pouvais la tuer facilement. Mais ma présence était malgré tout désirée. Elle était naturelle à mes côtés, allant même jusqu'à me gronder parce que je ne m'étais pas nourris. Cela me fit bien évidemment sourire.

    - Je ferais en sorte de me nourrir un peu plus alors, dis-je amusé, sans pour autant préciser au creux de quel cou.

    La situation était presque comique car elle me grondait en me disant de ne pas sauter de repas … Mais elle était censée être ce fameux repas. Comme si elle oubliait la situation. A vrai dire c'était mieux ainsi, qu'elle prenne les choses à la légère et avec compréhension.

    Lorsque mon bras se tendit vers elle, subtilement, il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la belle se glisse contre moi. J'avoue avoir été étonné. Elle n'avait même pas hésité. Elle était venue, se glissant vers voir, posant sa tête sur mon épaule, son bras autour de mon torse. Son corps épousa mon flanc avec facilité et douceur. Son souffle chaud se perdit sur mon cou glacé et la chaleur de son corps brûlait le mien. C'était incroyablement bon. Mon bras se replia sur elle pour la coller à moi et délicatement mes doigts se mirent à caresser son bras. Je sentis son coeur battre dans ma tête, comme un tambour, comme une douce mélodie qui me permettait d'être apaisé. Je dus boire à la coupe car la sentir tout contre moi éveilla encore plus ma faim.

    Nous étions bien, tout simplement.

    Puis elle prit la parole et ce fut en gros débit, mais un débit intéressant. Je venais de la questionner sur ses cours d'art, sur ce qu'elle aimait, ce qui pouvait bien la faire vibrer. Katelyn était une passionnée et lorsqu'un passionné vous parle de sa passion, vous ne pouvez qu'être attentif en l'écoutant. Bien évidemment savoir que ce Vampire parvenait à la captiver ne m'enchantait guère. Mais je ne devais pas me montrer jaloux … Alors je bus, pour apaiser la faim et la jalousie. Et j'écoutais ses mots qui volèrent avec légèrement. Lorsque Katelyn aimait quelque chose, elle le faisait réellement, avec ses tripes, avec son coeur. Cela se sentait lorsqu'elle parlait de la peinture. Mais cela se sentit encore plus lorsqu'elle se mit à parler de la musique mais surtout de la danse.

    La jeune femme était une artiste. Elle avait eu la chance de pouvoir vivre de sa passion, de danser presque chaque soir pour rendre les gens heureux, pour se rendre heureuse. J'étais admiratif. J'osais l'imaginer entrain de danser avec grâce, s'envolant du sol avec légèreté et finesse. J'imaginais son corps parfait onduler au rythme des musiques.

    Katelyn n'était plus la même lorsqu'elle parlait de danse. Elle revivait réellement. La flamme en elle se ravivait avec force, brûlant tout son être de plaisir et de bonheur. Elle irradiait de joie. C'était sincèrement touchant et agréable. S'en était presque douloureux, de savoir qu'elle avait été arraché à tout ça, pour être ici de force. Alors je me mis à jurer intérieurement que je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour lui faire revivre ce bonheur de danser.

    Lorsqu'elle s'arrêta de parler d'elle, j'eus presque un pincement au coeur. J'aurais pu l'écouter ainsi durant des heures en sirotant ma coupe de sang. Mais nous étions là pour nous connaître, nous découvrir. Du moins elle en avait envie autant que moi. Alors elle me posa aussi des questions, voulant savoir ce qui pouvait encore me faire vibrer malgré toutes les années déjà écoulées. La belle s'était redressée quelque peu pour me regarder droit dans les yeux. Je ne pus que lui sourire. Je venais de terminer ma coupe de sang que je déposai sur le meuble encore vivant à côté du canapé.

    - Je ne suis blasé par rien, sauf par le comportement de certains qui ne comprennent pas les erreurs du passé. La bêtise humaine me blase mais sinon … Je suis vieux, un vrai Ancien et ma vie ne me semble pourtant pas bien longue. Toutes ses années ne sont que des cadeaux. J'ai apprit de nombreuses langues par exemple … Je me suis découvert une passion pour le piano, j'adore en jouer, c'est pour ça qu'il y en a un à l'étage. Mais je prend rarement le temps d'en jouer … nous devrions en faire ensemble un jour.

    Un sourire … Je voulus, doucement, qu'elle repose sa tête sur mon épaule, j'avais besoin de sentir son souffle chaud sur ma peau. Puis je repris.

    - J'aime l'art en général. Je pourrais passer des nuits entières dans les musées à observer toutes sortes d'œuvres ou de vestiges. J'aime lire aussi à mes heures perdues. J'aime par dessus tout voyager, dans les pays reculés où la civilisation n'est pas aussi évoluer que la notre. J'aimerais te faire découvrir ces coins reculés de tout, te voir danser autour d'un feu de camps lors d'une nuit douce et étoilée.

    Ma main parcourait son bras, inconsciemment. J'étais bien, heureux, apaisé.

    - J'aimerais te faire plaisir, j'aimerais sincèrement te voir danser … Je pourrais louer l'Opéra rien que pour nous, la scène serait toute à toi. J'aimerais voir ton regard briller de bonheur, de plaisir. Tu crois que ce serait mal d'y entrer par effraction ? Personne ne pourrait rien dire, je suis le Maire non ? Ce serait marrant en tout cas … enfin, pas ce soir … tu dois être épuisée par ma bêtise.

    Mes doigts glissèrent dans ses cheveux, tendrement.

    - Lors de ta première nuit je te disais que j'avais besoin de quelqu'un qui me permettrait de rester humain en quelque sorte … Tu es cette personne. Avec toi je ressens des émotions que j'avais oublié depuis bien longtemps … La peur, la jalousie, la joie pure et sincère. Tu peux faire de moi un homme bon, meilleur en tout cas …

    Je me perdais dans mes pensées. Mon visage s'était crispé, je revoyais ma main frappant le visage de la belle, ma main serrant son bras, la table explosant contre le mur.

    - Comment va ton bras ? Demandais-je faiblement en caressant de mes doigts froids la peau maltraitée de son bras.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeVen 23 Avr - 9:31

Etrange comportement que le notre, étrange relation qui se développe entre nous.
En est-ce vraiment une d’ailleurs, ni amants, ni amis, ni maître, ni esclave… une situation à la fois bancale et profonde, perturbante, déstabilisante et néanmoins tellement enrichissante.
Il m’avait fait du mal, il m’avait même frappé, cette dispute aurait même pu très mal se terminer, tant la violence était montée à un degré puissant. J’en étais consciente, mais pourtant je le voulais encore près de moi.
Encore une fois, j’étais prise entre deux feux, mais la raison et mon instinct ne me dictaient pas la même chose.

Les tensions retombées, nous restions à discuter l’un près de l’autre, un échange à la fois léger, badin et sérieux. Avec humour, il avait relevé ma tirade sur la manière de se nourrir. Répliquant qu’il y penserait à l’avenir. D’ailleurs, je me demandais toujours pourquoi il ne se nourrissait quasiment pas à mon cou, en tout et pour tout, il avait du venir seulement deux fois… le premier jour compris. J’étais là pour cela normalement, du moins à la base. Du coup, je me demandais toujours où était réellement ma place. La question me brûlait mes lèvres, j’avais besoin de le savoir, mais je ne savais pas trop comment aborder le sujet. J’imaginais que c’était un sujet assez délicat, même pour lui… alors je ne dis rien…

Quand je vins me blottir contre lui, il resserra son étreinte autour de moi. J’appréciai ce contact. Doux, protecteur, j’étais bien là, je me sentais à l’abri de tout danger, alors qu’il était Le seul danger potentiel de la pièce. Mais le calme était revenu après la tempête, les tensions étaient retombées, les siennes également. C’était comme si je n’avais plus affaire à la même personne. Une telle force tranquille émanait de lui à présent, que je savais intuitivement que je ne craignais plus rien.

Il m’écouta parler avec ferveur de mes passions, sans m’interrompre. Attentif, sa main caressait doucement mon bras meurtri, une caresse douce et agréable et je me laissais faire naturellement, prenant même plaisir à cet échange tendre.

Puis il vint à parler de lui-même à son tour, répondant à mes questions. J’étais étonnée qu’il ne soit pas blasé par la vie, c’était intéressant de voir que malgré après autant d’années, on pouvait encore s’émerveiller et apprécier des choses. C’était un homme intelligent, curieux de tout… Il gardait en lui une soif d’apprendre et de comprendre qui était rare de nos jours, d’autant plus après des siècles d’existence. Je me demandais d’ailleurs quel pouvait être son âge réel. J’avouais être impressionnée par ce fait, les pouvoir qu’il pouvait avoir, je ne savais rien de tout cela. Je ne le connaissais pas, je ne savais rien de lui…
Nous avions une passion commune pour le piano et il me proposa de jouer avec lui, dans un sourire je lui répondis :


« Quelle bonne idée, je serais ravie de partager ce moment avec vous, je ne doute pas que vous devez jouer admirablement… » Sous entend après toutes ses années…

J’étais curieuse de voir la dextérité et le talent d’un être pratiquant sans doute puis autant d’années. Il devait être d’un niveau hors pair et j’avais sincèrement hâte de la voir à l’œuvre pour du coup. Ses notes devaient avoir une aura magique et puissante, je n’en doutais pas.

Je revins alors contre lui, reprenant ma position initiale, épousant de mon corps chaud et vibrant, toutes les formes du sien. Mon souffle, ma respiration tranquille soulevait doucement ma poitrine. Ma tête repris place contre son épaule.

Plus je l’écoutais et plus je me rendais compte qu’il avait une certaine sensibilité, qu’on avait, dans nos goûts du moins beaucoup de similitude. Encore une fois, étrangement, je me rendais compte que l’on se ressemblait beaucoup et que l’on se retrouvait sur beaucoup de chose, en particulier l’art et le voyage.


« Décidément ! Monsieur le Maire a beaucoup de point commun avec sa servante. »Je laisse échapper un rire.

« J’adore voyager….
Avec ma troupe, nous avons parcouru pas mal de pays, fait des rencontres magnifiques, notamment en pays tzigane, quand vous parliez de danser autour d’un feu de camp, au son des guitares c’est juste magique… ça prend aux tripes, une expérience inoubliable… ou encore en Afrique, en stage de percussion… j’ai fait l’Irlande également, l’écosse… j’aurais adoré découvrir l’Egypte, j’ai un coup de cœur particulier pour le pays des pharaons… Peut-être un jour, parcourons-nous le monde ensemble… Vous squatteriez l’Opéra pour moi, c’set amusant et complètement fou comme idée, peut-être un jour oui qui sait ! Danserais-je rien que pour vous…»


Doucement, alors que je parlais de nouveau, sans que je m’en rende vraiment compte, mes doigts jouaient avec les boutons de sa chemise, j’étais sereine et apaisée, détendue. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas sentie ainsi et cela me faisait beaucoup de bien. Il m’assurait de nouveau qu’il voulait mon bonheur, qu’il voulait me faire plaisir et pour la première fois, je le croyais vraiment… Ce soir, nous avions franchi une étape dans notre relation, cette dispute avait été un mal pour un bien et nous en avions tous les deux besoins. Une avancée de plus dans notre vie.

Bien qu’il ne voit pas mon visage, j’étais sincèrement touchée par ses mots. Etre en quelque sorte la garante de son humanité, était presque un honneur…


« Si je suis la personne qui peut vous faire garder cette part d’humanité qui est en vous et qui vous semble tant vous tenir à cœur, alors j’en suis très heureuse… heureuse que la petite humaine que je suis ait réussi à toucher l’être important que vous êtes… »

J’étais émue, je ne le voulais pas, pas qu’il le sente en tout cas, mais je l’étais… bien malgré moi… Et je me plaquais encore plus contre lui.

« Ne vous inquiétez pas pour mon bras, il s’en remettra… »

Nous pourrions rester des heures ainsi… je n’avais pas ou plus sommeil, j’avais une de ses énergies positives qui m’animait et qui brûlait presque en moi. Je ne savais pas si cette effet était du à sa présence, mais je bouillais à l’intérieur, sans compter ce besoin latent de l’embrasser à pleine bouche, mais cette fois, je réprimais mes pulsions et n’en fis rien.

« ET si vous m’emmeniez faire un tour dans le parc ou dans le jardin… je crois qu’un peu d’air nous ferais du bien… enfin, si vous en avez envie bien-entendu… »
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeSam 24 Avr - 18:33

    A cet instant nous étions simplement deux êtres appréciant un moment de calme. Certes c'était le calme après la tempête. Mais nous étions bien. Toutes les tensions étaient retombées, le calme planait dans la pièce. Katelyn n'avait plus peur, son coeur battait à un rythme totalement normal. Nous étions deux êtres parlant d'eux en se découvrant des passions communes, des points communs. Nous nous ressemblions plus que nous aurions pu le penser et cela me plaisait terriblement. Je me sentais étrangement proche de la jeune femme. Je me sentais différent de celui que j'étais à longueur de journée. A vrai dire, à cet instant, j'étais tout simplement moi-même, un homme simple. Je n'étais pas le Maire, pas le Vampire. J'étais un homme avec des sentiments, des sentiments étranges pour une jeune femme vraiment spécial.

    Nous ne pouvions plus nier ce qui se passait entre nous. Nous ne pouvions pas mettre de mot sur ça. Mais nous savions que nous vivions bien plus qu'une relation entre un Vampire et sa Servante. Car elle n'était pas ça à mes yeux et je crois qu'aux siens je n'étais pas son maître. Du moins je l'espérais. Enfin, comment pouvais-je être son Maître à ses yeux, alors qu'elle venait se blottir contre moi ? L'affection qui était née entre nous dépassait tout ce que j'avais pu imaginer. Mais au final, à cet instant précis, je ne cherchais pas à nommer ce que nous vivions, je voulais simplement profiter d'elle, de ce moment de calme et de complicité.

    C'était un plaisir de l'entendre parler avec passion de ce qui avait animé sa vie avant d'atterrir chez moi. Elle avait su me captiver, me rendre attentif. J'avais bu ses paroles, imaginant ses doigts glisser sur les touches d'un majestueux ou l'imaginant dansant devant une salle pleine à craquer. J'avais beau avoir de la facilité à parler, avec de l'aisance, j'aurais pu me taire pendant des heures pour l'écouter, en laissant sa douce voir caresser mes oreilles. Mais nous étions en plein échange, pour apprendre à nous connaître, pour ne plus être deux inconnus vivants sous le même temps et se croisant de temps à autres.

    J'appréciais sa patience. Elle aussi m'avait écouté tranquillement, blottit contre moi. Son souffle brûlant caressait la peau froide de mon cou. Son corps épousait le mien avec simplicité et perfection, comme si nous étions fait pour être collé l'un à l'autre ... Elle accepta de jouer avec moi un jour, se montrant même très enthousiaste à l'idée de partager un tel moment avec moi, curieuse aussi de m'entendre, persuadée que je savais admirablement bien jouer. Je l'avouer, je jouais bien. Mais jouer bien ne vaut rien s'il n'y a aucune passion. J'étais passionnée et elle devait l'être aussi.

    Nous nous découvrions donc des points communs pour la musique et les voyages, entre autre. Katelyn était une jeune femme brillante, intelligente et curieuse. Elle avait une certaine soif d'apprendre et de découvrir les choses. Je pouvais lui faire découvrir des choses qu'elle n'avait jamais pu voir., l'Égypte par exemple, qui était un pays qu'elle disait vouloir découvrir. Qu'à cela ne tienne, je me jurais intérieurement de lui faire découvrir un jour les secrets de l'Égypte et ses merveilles. A vrai dire j'étais prêt à beaucoup pour elle, pour qu'elle se sente bien à mes côtés, pour qu'un jour elle en oublie les circonstances de son arrivée, pour qu'un jour elle n'éprouve plus l'envie de retourner chez elle. J'avais besoin qu'elle apprécie cette nouvelle vie, qu'elle ne me quitte pas. C'était fou, je le savais, c'était anormal également.

    J'avais besoin d'elle, j'osais l'avouer sans trop de honte. Elle parvenait à me rendre humain. Bien évidemment Derek le parvenait aussi et grâce à lui je pouvais garder les pieds sur terre. Mais Katelyn était différente. Les sentiments que j'éprouvais en étant près d'elle était exceptionnels. Je les avais oublié depuis pas mal d'année déjà. J'avais oublié ce que c'était que de penser trop souvent à quelqu'un, que de guetter le moindre de ses pas, que d'espérer secrètement de croiser son regard. Et il y avait la jalousie, la peur. Des sentiments que j'avais oublié depuis longtemps également et que j'aurais voulu ne pas ressentir un jour. Seulement tout allait visiblement de paire et il fallait que je travaille sur moi-même pour ne plus éprouver cette jalousie envers d'autres hommes. Tout simplement car cela pouvait être néfaste et dangereux pour Katelyn.

    Son coeur se mit à battre différemment. C'était certainement imperceptible pour elle, mais pour moi il était facile de le sentir, de l'entendre. A vrai dire je la sentis émue, touchée par mes mots. Elle se colla un peu plus contre moi, me rassurant au sujet de son bras. J'aurais voulu la garder contre moi pendant des heures. Nous étions dans notre petite bulle, coupés du monde. Seulement la belle émit l'envie de sortir, de prendre l'air du moins si j'en avais envie moi aussi. Après tout pourquoi pas, nous avions encore de nombreuses heures devant nous et si cela pouvait nous détendre alors autant en profiter.

    - Pourquoi pas, j'ai bien une petite idée. Montes te changer, enfiles des vêtements bien chauds car tu risques de prendre froid.

    Doucement je me relevai du canapé, l'entraînant tendrement à ma suite. Mes doigts glissèrent sur sa joue, mon visage si proche du sien … Je ne pus m'en empêcher. Mes lèvres se déposèrent sur les siennes durant une fraction de seconde.

    - Je t'attends dans l'entrée, j'ai quelques coups de fils à passer pour organiser notre sortie.

    Je l'entraînais avec moi dans la couloir puis l'abandonnais pour aller passer les appels nécessaires à l'organisation de ma petite surprise. Quelques coups de fils plus tard donc, je pus retrouver Katelyn dans l'entrée. Elle m'avait écouté concernant les vêtements chauds, mais je craignais qu'elle n'ai froid malgré tout. De toute manière tout était prévu pour qu'elle n'ait pas trop froid. Doucement je lui pris la main pour la conduire hors de la maison.

    - La voiture de Madame est avancée, dis-je en souriant.

    J'avais fait sortir une voiture plutôt discrète malgré les vitres teintées. Je n'avais pas envie que tout le monde nous aperçoive, afin de pouvoir passer ces quelques heures tranquillement, sans être dérangés par qui que ce soit. Derrière les vitres, la ville défilée avec ses ruelles illuminées, ses grandes enseignes, les lumières de noël … La ville était belle la nuit, il fallait simplement savoir d'où la regarder.

    Le trajet ne fut pas bien long finalement. Déjà nous arrivions au port, lieu de ma surprise, pour une balade en bateau sur le lac Michigan. Le chauffeur nous ouvrit la porte de la voiture et je sortis le premier pour pouvoir la prendre par la main.

    - Je me suis dis qu'un petit tour en bateau pourrait te faire plaisir. J'espère que tu n'as pas le mal de mer.

    J'étais excité comme un enfant le veille de noël. Un bateau de touriste nous attendait. Nous allions nous trouver sur le toit du bateau, aménagé avec des bancs. Tout avait été prévu pour que Katelyn n'ai pas froid. Ainsi lorsque nous nous retrouvèrent sur le ''toit'', elle pu trouver des couvertures chauffantes pour qu'elle puisse s'y emmitoufler. Au pire nous pourrions toujours rejoindre la partie fermée et chauffée. Mais l'air libre nous permettait d'apprécier la ville et ses lumières, sa beauté.

    - Après vous mademoiselle, installes toi et emmitoufles toi bien. J'espère surtout que l'idée te plait, dis-je peu sur de moi.

    J'avais réellement envie de lui faire plaisir. De profiter de l'immensité et du calme, pour partager enfin à moment tout les deux, loin de ma maison et des tensions qui pouvaient y régner.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeDim 2 Mai - 10:19

« Ce qu'il nous faut faire pour permettre à la magie de s'emparer de nous c'est chasser les doutes de notre esprit.
Une fois que les doutes ont disparus, tout est possible. »
(Carlos Castaneda - Extrait de La roue du temps)



A nous voir ainsi discuter l’un contre l’autre, on pouvait difficilement imaginer ce qui s’était passé quelques minutes plus tôt, quiétude et douceur régnaient en maître après tant de violence. J’étais bien, vraiment et j’aurais pu facilement passer des heures ainsi. Pourtant, une gêne, plus ou moins inconsciente subsistait. Je ne pouvais pas me laisser totalement aller, me lâcher complètement. Une part de moi, continuait de se fermer, ne dévoilant pas tout, gardant la clé de mon jardin secret. Tant que nous discutions de nous, je ne la ressentais pas vraiment…

Cette promiscuité qui nous unissait maintenant, cet élan de tendresse qui nous habitait. Cette intimité… C’est tout cela qui me faisait peur… J’en avais envie, j’en avais besoin, mais je m’y refusais également… encore une attitude paradoxale de ma part.

C’est pourquoi je lui avais fait part de mon désir de prendre l’air. J’avais besoin de bouger, je ne savais pas vraiment comment me comporter. Attirée et réservée à la fois, la scène du premier jour encore bien ancrée dans mes souvenirs. J’espérais qu’il accepte ma proposition, histoire de bouger un peu et garder ainsi un semblant de dignité. J’avais l’impression d’être une petite chose docile et minuscule… une sorte de petit animal de compagnie, n’attendant qu’une seule réaction de son maître, de l’attention et des caresses.
Je ne me retrouvais pas, j’étais perdue encore… même si je savais qu’il n’en était rien, j’étais au courant de ce qu’il pouvait m’offrir, tant matériel qu’affectif mais je me forgeais mes propres barrières. M’enfermant envers et contre moi dans ma tour d’ivoire Qu’avais-je vraiment à redouter ? Lui ? Le regard des autres ? Moi ? Au fond de moi, mon cœur acceptait ce que ma raison refusait et je savais que les choses ne seraient jamais simples entre lui et moi. Je devrais faire avec et essayer de prendre le meilleur de la situation. Ce soir, j’avais eu droit à un éventail de ses multiples facettes, du moins une partie. Mais contrairement aux apparences, il avait cette disponibilité, il savait écouter, comprendre, il était beaucoup plus humain qu’on ne pouvait l’imaginer et cela aussi était perturbant, déroutant… Et nous nous ressemblions tellement, nous avions les mêmes goûts sur l’art, les voyages, une manière de pensée commune, un caractère à la fois similaire et complémentaire.
Mais nous avions tout à construire… Nos repères, notre relation…

A ma grande satisfaction, il accepta de sortir, il avait même une petite idée derrière la tête. Il m’invita donc à monter m’habiller chaudement. D’une main, il m’aida à me relever, mon regard planté dans le sien. Une fois de plus, je n’arrivais plus à m’en détacher, ses doigts effleurant tendrement ma joue, je fermais les yeux et je sentis ses lèvres glacées se poser sur les miennes. Je ne pus réprimer un frisson à ce contact doux et très… furtif….
Un brin frustrée, un arrière goût de trop peu… je le suivis dans le couloir les lèvres pincées.


Lâchant un: « Je me dépêche ! »

Je montai rapidement me changer pendant qu’il passait ses coups de fil…

Arrivée dans ma chambre, je mis un moment avant de trouver ce que j’allais mettre. Il avait bien précisé… chaud ! Je me demandais où il avait l’intention de m’emmener. J’étais curieuse et impatiente. Mon cœur battant à tout rompre dans ma poitrine, comme une gamine à son premier rendez-vous… mais d’une certaine manière, n’était-ce pas un peu le cas…
Un rapide recoiffage, un semblant de maquillage… J’optais finalement pour un jean, un gros pull noir, bien chaud, un gros col roulé, protégeant ainsi mon cou du froid. Mon grand manteau doublé, tombant en dessous de mes genoux.
J’étais prête, je le rejoignis dans le hall d’entrée, un vague sourire aux lèvres.

Il était déjà là et visiblement il m’attendait.


« J’espère que je ne vous ai pas trop fait attendre » Lui dis-un un peu gênée.

Je n’avais d’autre choix que de m’en remettre à lui, je me laissai donc guider. Une voiture s’avança devant nous et il me pria de monter. Sa remarque m’amusa et j’éclatai de rire.
L’ambiance était détendue et presque bon enfant entre nous, et je prenais un réel plaisir certain à passer du temps avec lui.
Nous traversâmes une partie de la ville et je pus profiter des illuminations de Noël. Le front appuyé contre la vitre arrière, je n’en loupais pas une miette. Le regard brillant, comme lorsque j’étais enfant et que mon père m’emmenait dans la grande ville la plus proche pour aller admirer les décorations de fin d’année.
Légèrement nostalgique, les yeux rivés sur les rues qui défilaient, je ne vis pas le temps du trajet passer.
Enfermés dans un mutisme certain, aucun échange, aucune parole ne furent échangés, comme si nous étions tout deux plongés dans nos souvenirs lointains.

Nous arrivions au port, où un bateau nous attendait. Il avait organisé une petite croisière sur le lac et l’idée m’enchantait réellement. Un sourire ravi vint illuminer mon visage et malgré le froid, j’étais vraiment heureuse.


« Hannnn merci ! Quelle bonne idée, j’adore les promenades en bateau ! Et rassurez-vous, pour le mal de mer, je suis petite fille de marin, moi Monsieur ! »

Nous nous installâmes sur le toit du navire, je pus remarquer avec joie que tout était prévu ! Couverture, boissons chaudes. Tout était organisé pour que nous passions un agréable moment, et je devais avouée que j’étais agréablement surprise. Il est vrai qu’être Maire devait ouvrir moult portes et possibilités.

L’air était glacial, mais pour l’instant encore supportable. Le vent du large faisait virevolter mes mèches rebelles et rosissait mes jours de souffle glacé. Le regard rivé devant moi, j’étais sincèrement heureuse du déroulement de la soirée. Je restai un instant ainsi et je me retournai pour l’observer et son air incertain ne m’échappai pas.


« Rassurez-vous donc… votre initiative me plait énormément et puis si j’ai vraiment trop froid, vous me réchaufferez…. »

Je lui adressais une moue provocatrice, des lueurs malicieuses dans mes prunelles et je le taquinais de nouveau. C’était plus fort que moi. Doucement, je me rapprochai de lui, passant mes bras autour de sa taille, je vins lui murmurer à l’oreille :

« Et si vous me payiez à boire, histoire de trinquer ensemble, en l’honneur de cette première soirée… en tête à tête ! »

Je reposais ma tête contre son épaule, resserrant mon étreinte, dans un léger frisson dû au froid…
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeLun 10 Mai - 12:58

    J'avais réellement envie de bien faire pour notre première nuit en tête à tête. Je souhaitais prouver à Katelyn que j'étais capable de faire des efforts pour elle, pour lui plaire et la combler. Il était important à mes yeux que la belle se sente appréciée et écoutée, qu'elle se sente désirée aussi. Sa présence m'était agréable et reposante. La colère était derrière moi, juste bonne à être oubliée, à ne plus être remémorée. C'était peut-être idiot, mais je craignais vraiment que cette surprise improvisée ne plaise pas à Katelyn. Après tout il était tard, il faisait froid. Une balade en bateau n'avait peut-être rien d'agréable aux yeux de certains.

    La belle avait un sourire radieux qui illuminait son visage et ce malgré le froid. Je ne pus m'empêcher de sourire lorsqu'elle annonça fièrement qu'elle était petite fille de Marin et que de ce fait elle n'avait pas le mal de mer. J'imaginais facilement la belle, sur un grand voilier, cheveux au vent, libre comme l'air, riant aux éclats. J'avais très envie de lui donner cette impression de liberté.

    Elle ne rechigna donc pas à monter sur le toit du bateau où boissons chaudes et couvertures nous attendaient sagement. Oui j'avais tout prévu pour que cette soirée soit la plus parfaite possible. Katelyn observait tout, aussi bien le bateau que la vue. Son regard brillait, j'étais touché. Ses joues commencèrent à rougir sous l'effet de la légère brise, ses cheveux virevoltaient, lui donnant un petit air sauvage très appréciable. Sentant la crainte de lui déplaire, la belle se retourna vers moi, usant des bons mots pour me rassurer et même plus. Taquine et provocatrice elle n'hésita pas à dire qu'en cas de froid je n'aurais qu'à la réchauffer. Je ne pus, bien évidemment, pas empêcher de sourire.

    - Si tu es sage, dis-je amusé.

    Doucement elle se glissa jusqu'à moi et passa ses bras autour de ma taille. Je fis de même avec un bras, alors que de l'autre main je vins remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Ce contact rapproché me plaisait terriblement. J'étais comblé car la belle semblait l'être aussi. Elle était elle-même, désirant trinquer à cette première soirée en tête à tête. Je la sentis sereine et sincèrement heureuse.

    Elle posa sa tête sur mon épaule, resserrant son étreinte. Je la sentis frissonner, espérant qu'elle ne tombe pas malade. Je restais ainsi durant quelques instants, profitant de cette douceur étreinte. Le bateau se mit en route, nous secouant un brin. Ma main caressa son visage pour qu'elle me regarde, mes lèvres volèrent les siennes avec douceur, puis je murmurai :

    - Emmitoufles toi dans les couvertures, je vais chercher à boire. Tu ne te sauves pas à la nage hein. Dis-je en souriant.

    Un dernier baiser, je quittai ses bras. A vrai dire je n'avais pas prévu que la belle désirerait trinquer. Il y avait des boissons chaudes mais pas d'alcool. Il me fallut descendre au bar. Le temps de prendre une bouteille de champagne, un tire bouchon et deux verres, j'étais déjà de retour près de la belle.

    - Champagne pour Mademoiselle. Rien n'est trop beau pour une si jolie jeune femme.

    Regard séducteur, sourire charmeur. Comme un pro je fis sauter le bouchon et le champagne coula dans les coupes en cristal. Je viens ensuite m'installer aux côtés de la belle qui n'avait pas mit de couverture sur elle.

    - Tiens moi ça s'il te plais, dis-je en lui tendant ma coupe en plus de la sienne.

    Alors je pris une couverture bien chaude et la déposa sur la belle en disant :

    - Hors de question que tu prennes froid. Déjà que j'ose te faire faire un tour de bateau en hiver. Ça n'est pas parce que moi je n'ai pas froid que tu ne dois pas te couvrir. Et ne m'oblige pas à te forcer, ajoutais-je avec un sourire espiègle.

    Une fois la couverture posée sur la belle, je pus m'installer tranquillement à ses côtés, passant mon bras gauche autour d'elle, récupérant ma coupe.

    - A cette soirée … à nous, mais surtout à toi. J'espère que nous partagerons encore beaucoup de soirée comme celle ci. Enfin … si on oublie la première partie de soirée bien évidemment.

    Les verres s'entrechoquèrent doucement, nous bûmes une gorgée de cet excellent champagne. La ville défilait sur notre droite, les lumières étaient resplendissantes. Je n'avais pas la chance de voir la ville de jour, mais je n'aurais échangé ma vie pour rien au monde. La nuit tout prend une dimension totalement différente et j'appréciais vraiment ce qui s'offrait à nous. Soudain un homme arriva, violon à la main et se mit à jouer la valse n° 2 Chostakovitch.

    - Alors ça … ça n'était pas prévu, dis-je en murmurant. Mais …

    Dans un mouvement léger je me redressai, déposa nous coupe de champagne sur le banc d'en face puis pris la main de la belle.

    - Mademoiselle m'accorderiez vous cette danse ? Mon regard brillait d'amusement et d'envie. Certes nous n'étions pas habiller convenablement pour ce genre de danse mais j'allais improviser. Passons nous de la valse … improvisons

    Ma main droite ne quitta pas la sienne, l'autre se posa sur sa taille, la collant à moi en souriant.

    ~ Tu es magnifique ~

    Quelques mots murmurés à son esprit avant que mes lèvres ne viennent prendre possession de siennes, tendrement, la faisant tourner sans vraiment respecter le rythme du violoniste.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeSam 14 Aoû - 18:31

Heureusement, la soirée ne s’annonçait pas totalement perdue, bien au contraire. Les évènements s’enchaînaient très vite, trop vite peut-être, mais je n’avais pour le moment aucune envie de me poser trop de question. J’avais l’impression de ne plus avoir le même homme à mes côtés, sa colère retombée, il paraissait tout autre. D’une certaine manière c’était rassurant pour la petite humaine que j’étais, malgré les circonstances, malgré ce que j’avais pu dire, il savait faire preuve de discernement, mieux encore, il savait écouter. Je n’avais aucune idée de l’âge réel qu’il devait avoir, mais les rumeurs le disaient très vieux, l’un des plus anciens même vivant sur cette terre. Une chance pour moi finalement.

Pour l’instant, je profitais de lui, de sa présence. Sans arrière pensée, ni rancune, aucune amertume sur le début de soirée. Il était temps de tourner la page… sans oublier pour autant. Je n’étais pas prête encore à lui faire confiance à cent pour cent, mais nous avions consolidé la première pierre de notre relation ? Notre amitié ? Notre partenariat ? J’avouais ne pas vraiment savoir où tout cela me mènerait, mais pour le moment j’avais décidé de me laisser porter, du moins pour ce soir.
Je me sentais plus légère, j’avais retrouvé ce sentiment de liberté que je prisais tant. Vent dans les cheveux, le visage tourné vers le large… ma frêle carcasse, malgré tout pelotonnée tout contre lui, bien à l’abri du froid et du danger. Malgré la violence qui avait émané de lui plus tôt, j’avais un sentiment de sécurité total près de lui, j’avais l’impression que rien ne pouvait m’arriver…

Le champagne fut versé dans nos coupes, j’étais recouverte d’une chaude couverture, une belle fin de soirée en perspective.
Je trinquais avec lui, amusée de toutes ses attentions et de la dérive semi romantique que les choses étaient en train de prendre. Chandelle, champagne, musique… bruit du moteur….


« A toi aussi…. Après tout, sans toi… rien de tout cela ne serait arrivé… »

Un clin d’œil amusé, mi espiègle, mi sérieuse. J’aimais voguer sur le doute et l’ambigüité de ma phrase, c’était tellement vague, cela pouvait être tout…. L’enlèvement, la dispute, le bateau… à lui de voir comment il comprendrait la remarque, subtile et à la fois taquine. Pourtant, il n’y avait aucune ironie dans ma voix, même si toutefois je l’avais fait exprès. Car malgré les apparences, j’appréciais de plus en plus mon cher Maire, sa présence, sa personnalité, il avait une classe folle, de l’humour, riche, beau… le gendre parfait… oui mais…. Tout était trop beau et cachait une réalité plus sombre, ma réalité, ma vie….
Je faisais néanmoins bonne figure, un sourire figé sur mes lèvres, franc.

J’acceptai dans un rire son invitation à danser.


« Volontiers, je vous laisse mener la danse ! Ce sera une première… vous savez décidément tout faire…»

Une fois de plus, je me laissais porter par lui. La situation était des plus amusantes car les roulis du bateau nous offraient un équilibre des plus précaires et je ne pouvais m’empêcher de glousser comme une gamine, de la bonne blague que nous faisaient les éléments.
D’ailleurs, le vent s’était forci, la tempête semblait vouloir se lever. Le bateau roulait sur les vagues et commençait à pencher dangereusement. Il était plus que temps de regagner la chaleur de la cabine. Les orages sur les lacs étaient aussi soudains que violents et il valait mieux se mettre à l’abri rapidement.
Les éléments commençaient à se déchaîner et je m’agrippais à lui comme à une bouée de sauvetage. Je marchais derrière lui, me protégeant du vent qui s’engouffrait sauvagement entre les deux ponts.
La pluie vint battre ma peau, mouillant mon visage et mes cheveux, nous allions finir trempés comme des guenilles, avec le risque que j’attrape une bonne crève le lendemain.
Je me voyais déjà hirsute, le nez rouge et les yeux explosés… une apparence glamour dans toute sa splendeur. Heureusement, lui ne craignait plus grand-chose.


« Je sens que je vais me taper un bon rhume… vous allez être obligé de prendre un congé pour rester à mon chevet. »

Alors que je me mets bêtement à pouffer, un balancement plus fort que les autres, me fit perdre pied et je dévalai au pont inférieur sans passer par la case escalier. Une vague puissante me balaya et je me retrouvai coincée dans les filets… je ne m’étais jamais sentie aussi proche d’un poisson pris au piège.

Heureusement, je n’avais rien de cassé, du moins je ne le pensais pas, j’allais m’en sortir au pire avec un bon gros bleu.
De ma voix grave et masculine, je m’efforçai d’appeler Ivan pour lui faire savoir où je me trouvais…
Il devait être écrit que la soirée serait pleine de rebondissement….


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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeMer 8 Sep - 8:52

L'ambiance était romantique à souhait et réellement agréable. A cet instant plus rien, à part Katelyn, n'avait d'importance. Nous étions tous les deux, comme seuls au monde. Toutes les tensions s'étaient envolées. Cette disputes, même si elle nous avait fait du mal, avait été bénéfique. Nous nous retrouvions enfin comme nous l'avions désiré, seuls et heureux, partageant sans gêne les sentiments qui pouvaient nous envahir.
Katelyn était magnifique, peu importe les vêtements, peu importe les conditions, elle avait cette beauté si naturelle, ce regard si profond et perturbant. Elle faisait partie des femmes qui n'avaient pas besoin de superflu pour être charmantes. Et c'était un honneur de l'avoir à mes côtés, de sentir son corps contre le mien, d'avoir sa paume liée à la mienne.

J'étais heureux, tout simplement.

J'avais très envie que les choses se passent bien entre nous. L'avenir allait malheureusement nous jouer des tours, mais à l'instant même, nous ne pouvions nous en douter. Nous profitions donc innocemment de cet instant de douceur. L'air frais de l'hiver fit rougir les joues de la belle, ainsi que son nez, la rendant encore plus craquante. Ses lèvres avaient le goût du champagne, délicieuses. Évidemment les éléments ne pouvaient être maîtrisés. Danser sur un bateau n'était pas des plus simples et notre équilibre, surtout celui de Katelyn, était des plus instable, cela la fit d'ailleurs rire.

Et comme par hasard, le vent se mit à souffler. La tempête se levait, soulevant plus brusquement le bateau. La pluie frappait nos corps. Le mien ne risquait rien, mais Katelyn devait impérativement se retrouver au chaud et à l'abri. Le violoniste nous devança. Le champagne coulait sur les planches du bateau, renversé par le vent.

- Rentrons nous mettre à l'abri, et vite.

La belle s'agrippait à moi pour ne pas tomber. J'avançais, ouvrant la marche. Mon corps servait de rempart, mais la pauvre fut malgré tout trempés et certainement congelée.

- Je prendrais congé avec plaisir. Après tout ce serait à cause de moi si tu tombai malade.

Katelyn était encore amusée par la situation, elle gloussait comme une enfant. Mais un coup de vent fit balancer le bateau plus fortement et la belle perdit l'équilibre, se retrouvant en quelques secondes sur le pont inférieur. Une vague balaya le corps de la pauvre Katelyn qui se retrouva coincée dans les filets. La situation aurait pu être amusante, mais malheureusement elle devait avoir mal et elle était cette fois réellement trempée de la tête aux pieds. La belle m'appelait, en une fraction de seconde je fus à ses côtés, la dégageant des filets.

- Est-ce que ça va ? Rien de cassé ?

Sans attendre de réponse, sans chercher à comprendre, je soulevai la belle, la portant dans mes bras pour la ramener dans l'intérieur chauffé et bien illuminé du bateau.

- Apportez des couvertures, des boissons chaudes aussi.

J'installai la belle sur une banquette confortable, balayant tendrement son visage pour dégager ses cheveux trempés qui collaient à sa peau. Soudain, alors que je ne l'avais pas encore remarqué, une odeur de sang vint chatouiller mes narines.

- Tu es blessée, dis-je le regard rivé sur son corps, à la recherche de la plaie qui ne fut pas difficile à trouver. Son pantalon avait été déchiré au niveau du tibia droit, certainement prit par la ferraille des filets. Une belle entaille coupait la chaire de sa jambe qui saignait. Un homme de main apporta de grandes serviette et fut choquée par la vue du sang. Maintenez une serviette sur sa plaie. Katelyn il faut que tu retires ta veste, tu es trop trempée. Ensuite je m'occuperais de ta jambe d'accord ? A nouveau, sans attendre son accord, je la fis retirer son manteau, l'enroulant dans des couvertures de sureté qui allaient la maintenir au chaud. Laissez nous, dis-je à l'intention de l'humain. Dites au capitaine de nous ramener au quai le plus proche et faites y venir mon chauffeur. Lorsqu'il partit, mon regard se reposa sur Katelyn. J'étais inquiet pour elle. Deux solutions s'offrent à toi … La première est l'hôpital, pour recoudre cette vilaine plaie. La seconde tu dois la connaître … je peux guérir moi-même cette plaie. Mais je ne ferais rien sans ton accord ma belle. C'est toi qui décide.

Décidément, nous ne pouvions pas être tranquilles. Toujours quelque chose pour gâcher nos moments ensemble.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeLun 13 Sep - 15:49

La soirée avait si bien continué, sortie sympa en bateau, champagne presque à volonté. Tout pour se détendre et profiter. Il était là près de moi, au petit soin, totalement détendu, cela faisait du bien après toute cette tension. Mais malheureusement, une fois de plus, les choses semblaient en décider autrement. A croire qu’il fallait qu’il se passe toujours quelque chose pour venir perturber nos rares tête à tête. Cette fois, c’étaient les éléments qui se déchaînaient, la tempête faisait maintenant rage et j’étais toute trempée. Si je n’attrapais pas la crève j’aurais probablement de la chance.
Protecteur, il me protégeait de sa haute stature, faisant barrage de son corps puissant contre les rafales et les paquets d’eau qui se déversaient maintenant sur le pont supérieur. Blottie derrière lui, je tentais tant bien que mal de me faufiler et de descendre la passerelle abrupte. Nerveusement et bien malgré moi, je riais de la situation que je trouvais pour le moins cocasse…

Malheureusement, une vague plus forte me propulsa directement en bas… j’avais étouffé un juron, mais le cri de douleur avait franchi la barrière de mes lèvres. Avec les paquets d’eau j’avais allégrement bu la tasse et je toussais pour expulser le liquide salé de mes poumons. Pour couronner le tout, les filets m’emprisonnaient plus ou moins. Etrangement, je n’avais mal nulle part, à moins que ce soit l’eau glacée qui engourdissait mes membres… j’appréhendais le réveil… Je n’eus pas longtemps à râler sur mon sort, Ivan était déjà près de moi à me dégager…. Ça avait quand même du bon, d’être aussi rapide. Doucement, il me prit dans ses bras en me demandant si j’avais quelque chose de cassé… Bonne question, je ne sentais rien, hormis ce froid qui m’empoignait le corps, me coupant presque la respiration. Je grelottais et j’imaginais déjà son ouïe fine agressé par le claquement de mes dents. Moi-même je les entendais malgré le bruit.


« Pour tout vous avouer, j’en sais trop rien… je vous dirais ça quand je ne serais plus congelée… En tout cas, au moins vous pourrez vous vanter d'avoir pécher un poisson rare...»

Je passais mes bras autour de son cou, me pelotonnant tout contre lui, à la recherche d’une chaleur qu’il n’avait déplorablement plus. Il me ramena dans la cabine et la douce tiédeur des lieux me fit du bien. Mais j’étais mouillée et il faudra bien que j’enlève tout cela pour pouvoir me réchauffer.
Alors qu’il était en train de m’installer sur une des banquettes, il posa un regard étrange sur moi et me demanda si j’étais blessée.
Là comme ça…. J’étais dans l’incapacité de lui répondre, j’étais toute engourdie et je ne ressentais rien…

Il inspecta donc mon corps et trouva sans peine la vilaine entaille que j’avais à la jambe. Je grimaçais à sa vue, ça n’avait vraiment pas l’air terrible. Pour détendre l’atmosphère, et canaliser la sourde angoisse qui m’étreignait à la vue de la chose, je fis de l’humour, en sortant joyeusement.


« Quelle poisse… Comment vais-je pouvoir m’enfuir avec ça maintenant… »

Puis il m’aida à ôter mon manteau, je m’enroulais dans une des couvertures de survie, et un brin pudique, j’enlevais le reste de mes vêtements trempés que je balançais d’un air distant plus loin. L’idéal aurait été que je puisse enlever aussi le bas, afin de pouvoir me sécher complètement, néanmoins, avec ma blessure, ce n’était plus possible. Je me résignais donc à garder mon pantalon. Un chocolat chaud me fut servi par un des serviteurs du maire et la boisson chaude me fit le plus grand bien…. Je commençais doucement à me réchauffer à retrouver un semblant de vivacité dans mes membres….

Chaleur, rime avec douleur….
Elle m’arriva en force…
J’avais un minimum de fierté, alors je me contentais de me mordre les lèvres… Punaise, ça m’élançait dans toute la jambe et j’avais un mal de chien…
Enfermée dans un mutisme rare ces dernières heures, j’observais Ivan qui donnait des ordres et qui prenait tout en main.
C’était rassurant d’avoir un homme aussi sûr de lui près de soi, quelqu’un qui ne cédait pas à la panique… et bien qu’il me lançait de temps à autre des coups d’œil inquiet, il restait d’un calme olympien.

Il revint près de moi et me fis une proposition… étrange… j’avais un choix à faire…. Il fallait que je réfléchisse vite, car j’avais déjà perdu beaucoup de sang et des violents vertiges commençaient à être de plus en plus nombreux…
Hôpital ou qu’il s’occupe de moi…
J’avais en horreur les hôpitaux, on était loin au milieu du lac, donc trop de temps de trajet à faire avant d’y arriver…
J’avais envie qu’il reste près de moi, après tout ce qui s’était passé lors de cette soirée, qui décidément se voulait mémorable, je n’avais vraiment pas envie qu’il me quitte.
Fatiguée, inquiète et mal en point… je gardais quelques secondes un regard grave, puis je pris sa main et la garda….

Ma décision était prise, elle pouvait paraître déplacée ou autre, même pour lui, mais tant pis, j’assumais mon choix… Il y avait urgence, je le sentais bien…. >J’étais faible et j’avais besoin de lui, de sa présence à mes côtés…


« Vous allez sûrement me prendre pour une folle, mais… j’aimerais autant que vous vous occupiez de moi… j’ai pas envie d’aller dans un de ces hôpitaux froids et impersonnels… j’ai pas envie que vous vous éloigniez de moi… vous m’avez promis que l’on passerait le reste de la soirée ensemble, vous vous souvenez…. Alors on va rester ensemble….et je m’en remets toute à vous…. »

J’avais envie soudain qu’il me prenne dans ses bras, une vague envie de pleurer aussi… trop de tension pour une seule et unique soirée…
Je ne disais rien, j’attendais son verdict…
Espérant malgré moi qu’il ne prenne pas ma réponse négativement…
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeLun 13 Sep - 17:02

    Katelyn était forte, c'était bien pour ça aussi que je l'appréciais autant. Malgré les épreuves difficiles, elle gardait son sens de l'humour, ne tombant pas dans l'angoisse. Du moins elle gérait ça plutôt très bien. Elle gardait la tête haute et froide, ne cédait pas à la panique. J'espérais bien qu'elle savait qu'elle pouvait compter sur moi à cet instant et que j'allais gérer les choses.

    Certains Vampires auraient été très déstabilisés par l'odeur et la vue du sang. J'avais dépassé ce stade depuis fort longtemps, c'était une chance pour la jeune femme. Dire que son sang ne m'attirait pas aurait été un beau mensonge, son odeur était délicieuse et alléchante. Mais je savais faire la part des choses et contrôler mes envies. L'attirance que j'avais pour Katelyn pouvait rendre les choses un peu plus difficiles, mais mon âge me permettait de me concentrer sur l'urgence qui était de la soigner au plus vite.

    La plaie saignait abondamment. L'hémorragie serait facile à stopper et la plaie pouvait être facilement refermée, mais il fallait prendre quelques précautions, de la rouille avait pu se glisser dans la plaie, les éventuelles bactéries devaient être éliminées.

    En mon for intérieur j'espérais que Katelyn refuse de se rendre à l'hôpital. A vrai dire j'avais très peu confiance aux médecins et je savais que j'étais mieux placé pour la soigner. Et puis avouons le, la ramener dans un hôpital c'était devoir la laisser là-bas durant la journée, l'abandonner. Je n'aurais pas trouvé le sommeil, elle non plus. Il était hors de question que je la quitte, je ne voulais pas être éloigné d'elle. Je préférais la savoir au chaud et à l'abri dans sa chambre, ou mieux dans la mienne.

    Je pus sentir la température de son corps qui commençait légèrement à se réchauffer grâce à la couverture de sécurité et à la boisson chaude. C'était déjà un bon point. J'avais donné mes ordres en gardant mon sang froid même si intérieurement j'étais entrain de bouillir. Je ne supportais pas de voir Katelyn souffrir. Car même si elle le cachait bien, je pouvais percevoir chaque petit tremblement, chaque changement de son rythme cardiaque ou de sa respiration.

    Je savais ma proposition peut-être choquante ou étonnante. Mais j'exposais les choix que la belle pouvait avoir. Ils n'étaient pas nombreux, l'hôpital ou mon aide. Je la sentis frémir et sur le coup j'eus peur qu'elle fut choquée par mes paroles. Je gardais mes yeux plongés dans les siens, cherchant à la rassurer comme je le pouvais, tout en restant silencieux. Je ne voulais pas influencer son choix que je comptais respecter, même si elle comptait se rendre à l'hôpital.

    Sa main humide se glissa dans la mienne, je resserrais doucement cette étreinte, caressant le dos de sa main avec mon pouce. Sa décision tomba. La belle refusait de se rendre à l'hôpital. J'étais touchée qu'elle ne veuille pas être éloignée de moi. Oui j'avais promis que nous finirions la soirée ensemble. Katelyn avait besoin d'être rassurée. Tendrement je me redresser, venant baiser ses lèvres avec tendresse.

    - Merci de bien vouloir me faire confiance. Je te jure que ce sera vite terminé et tu pourras très vite oublier ça. Pause. Très bien, j'attirais une chaise pour que la belle puisse y poser sa jambe. Je vais m'occuper de toi.

    Maintenant très consciencieux et silencieux, je pris une serviette pour essuyer sa jambe autour de la plaie qui saignait toujours, épongeant également le sang qui coulait. La serviette fut très vite imprégnée par la vitae qui quittait son corps. Il fallait que la plaie soit nettoyée. Sans anesthésiant elle allait souffrir si je venais à utiliser la trousse de secours qui devait trainer quelque part. Derrière Katelyn, au fond de la pièce, les humains observaient la scène, inquiet.

    - Je vais devoir nettoyer la plaie avec les moyens du bord. Mon sang va te soigner et empêcher l'infection. Tu n'auras pas mal rassures toi.

    Mon regard se posa dans celui de Katelyn. Je savais ce que je faisais. Je n'allais pas lui faire boire bon sang, bien que cela aurait pu être une solution. Je dégageais mon poignet gauche, retirant la montre qui ornait celui-ci. Ma manche relevée, mes crocs vinrent percer la chaire dure de mon corps et très vite le sang se mit à couler. Sans plus attendre je glissai mon poignet au dessus de la plaie et mon sang se mêla à celui de la belle. Déjà les saignements réduisaient à vue d'œil. La plaie de mon poignet cicatrisa rapidement. Alors il ne me restait plus qu'une chose à faire …

    Toujours à genoux face à la jambe de la belle, ma langue glissa sur la plaie, la léchant tout en douceur. Je ne voulais pas lui faire mal, surtout pas, tout comme j'espérais ne pas lui faire peur. Son sang glissait sur ma langue, dans ma gorge et fit ronronner ma bête. J'étais enivré, je devais me concentrer. Sous ma langue je sentis la plaie se refermer petit à petit grâce à ma salive. Katelyn connaissait ce pouvoir, j'avais soigné les plaies de sa main lors du premier soir à mon domicile. Elle ne devait donc pas être surprise, même si cette fois la plaie était plus importante.

    Un regard à la plaie qui finissait de se fermer. La jambe allait être comme neuve. Je relevais la tête, observant la belle. Je ne m'en rendis pas compte, mais mon menton était badigeonné de son sang. Un peu de comique ne tue jamais et le ridicule encore moins.

    - Comment te sens-tu ? Te voilà comme neuve en tout cas. Mais maintenant il va falloir rentrer pour que tu te reposes, tu as perdu assez de sang.

    A cet instant un employé arrivant, nous annonçant que nous étions arrivés au quai. Cela tombait vraiment bien. Je remerciais l'équipage et m'excusais pour le dérangement.

    - Allez Princesse, on rentre.

    Tendrement je soulevais Katelyn, la portant dans mes bras. Nous quittâmes le bateau. Dehors le chauffeur nous attendait avec un grand parapluie pour protéger la belle qui fut vite mise à l'abri dans la voiture. Le chauffage fut monté à fond pour qu'elle n'ait pas froid. Tendrement je la serrais contre moi, baisant son front déjà plus chaud.

    - Tu dois être fatiguée ma pauvre. Je crois qu'un bon bain te ferais du bien. Qu'en dis-tu ?


    Qu'elle demande, j'étais près à tout lui offrir pour lui faire plaisir.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeJeu 23 Sep - 12:51

L’hôpital…
Rien que le mot me faisait frémir, non je n’avais pas envie de m’y rendre, j’y avais de mauvais souvenir et puis soyons franche, j’avais besoin de rester près de lui, j’avais besoin de sa présence, de le sentir près de moi…
J’étais toujours aussi perdu au niveau des sentiments divers que j’avais pour lui, pourtant, il me réconfortait, il me rassurait et tout mon être appelait le sien. Je ne savais pas m’expliquer tout se que je ressentais, je ne cherchais plus à le savoir non plus, pas ce soir en tout cas….
Je n’eus aucun mal à prendre ma décision, même si elle pouvait paraître inappropriée et incompréhensible aux yeux de certains, mais je m’en moquais éperdument. La méthode avait au moins l’avantage d’être radicale, limitant la casse le plus rapidement possible.

Il me remercia pour la confiance que je lui accordais, mais en cette ville, c’était bien la seule personne, hormis Derek qui l’avait.


« Ne me remerciez pas…. Je sais que je peux compter sur vous… que tout se passera bien… »

Je ne le quittais pas des yeux, mon regard émeraude posé sur le sien. Je lui souriais, un sourire un peu crispé du à la douleur, mais je voulais me montrer forte, je ne voulais pas qu’il me croit faible…
Docile, je lui tendis tant bien que mal ma jambe, m’en remettant totalement à lui. Je le laissais me nettoyer la plaie, grimaçant sous la douleur que cela me procurait, étonnée tout de même de son self-control face à tout ce sang… Comment oublier ce qu’il était… comment faisait-il pour rester maître de lui-même à ce point, encore une preuve de la confiance que je pouvais lui accorder. La question me brûlait les lèvres… je ne pus m’empêcher de la poser.


« Comment vous faites pour rester aussi impassible face à tout ce sang ? »

Puis je me tus, tout comme lui, il restait concentré sur ce qu’il faisait. Pour ne pas penser à l’angoisse qui m’étreignait, ni regarder avec trop d’instance, mon fluide vital s’échappant de ma blessure, je me pris à l’observer… ses traits parfaits, sa présence tranquille, son charisme… il était magnifiquement beau et encore une fois, je me retrouvais dans la confusion de mes sentiments à son égard. Gênée, je détournais le regard et je reportais mon attention sur ce qu’il me faisait. Sans hésitation, il perça la chair de son poignet et fit couleur sa vitae au dessus de ma jambe.
Comme fasciné, je regardais la magie opérée une fois de plus, lentement ma plaie se refermait, le flux des écoulements diminuèrent lentement, mais sûrement. Ce phénomène ne finissait pas de m’étonner.
Puis il s’abaissa sur moi et commença à lécher les bords de mon estafilade. Il se montrait doux, presque tendre et je ne pouvais m’empêcher de frissonner à chaque coup de langue. Bientôt, il ne resta plus une seule goutte de mon sang et ma blessure était totalement refermée.
Je me demandais à quoi il pouvait penser en faisant ça, si le goût de mon sang lui plaisait, ou s’il ne s’arrêtait pas à ça…. La scène était étrange et intime à la fois… perturbante et agréable…
Je cachais ma gêne en faisant de l’humour une fois de plus… histoire de me donner un semblant de contenance…


« Félicitation Monsieur le Maire, vous avez fait un excellent travail…. Vous mériteriez une médaille pour ça ! »

Quand il se redressa, son menton était recouvert de sang, de mon sang…. image à la fois drôle et singulière…
Presque attentionnée, je vins essuyer les traces avec douceur, du bout du pouce. Réprimant mon envie quasi malsaine de l’embrasser à cet instant, mais je n’en fis rien. Je me contentais de resserrer la couverture de survie autour de moi…. J’étais bien… trop bien peut-être, mais je mis cela sur le compte de mon état de faiblesse
.

« Bien… je me sens bien…. Quelque vertige tout au plus, faible sûrement…. Merci en tout cas, pour votre dévouement envers ma chétive personne… »

Un des employé vint nous annoncer que nous étions au port, Ivan me prit dans ses bras et je me pelotonnais tout contre lui, se sentiment infini de sécurité m’envahit une fois de plus…. J’étais à l’aise….
Je me laissais bercer, mon corps contre le sien…

A moitié somnolente, je ne vis pas grand-chose du chemin du retour, juste ce sentiment de béatitude douce et réconfortante. Je n’avais plus froid, je n’avais plus mal…. Et j’étais avec lui… Je ne savais pas ce que le futur me réservait, mais je profitais de chaque moment passé avec lui, des moments rares, beaucoup trop…

Dans les brumes de mon esprit, je l’entendis me proposer un bain et j’hochais imperceptiblement la tête…
Un bain, quelle bonne idée !

Nous arrivâmes enfin dans la demeure du Maire, encore une fois, il me transporta lui-même. Pour la première fois, il m’emmena dans sa chambre et me déposa délicatement sur son lit.
Je me forçais alors à me sortir de la torpeur dans laquelle je m’étais enfoncée depuis que nous avions quitté le navire. Je tentais de me redresser, bien difficilement, il fallait l’avouer. Des vertiges secouaient toute ma carcasse endolorie… j’avais bien peur de me taper des sacrés courbatures le lendemain…


« J’ai bien peur qu’il faille que vous me fassiez vous-même couler mon bain, je ne suis pas sûre que mes jambes supportent mon poids… je vais encore vous mettre à contribution ! »

J’avais horreur d’être aussi faible, ne pas me sentir maîtresse de moi-même m’horripilait et m’énervait, mais je n’avais pas le choix, j’étais complètement out ! à la masse et à sa merci…
Je ne pus m’empêcher de sourire…. A cette pensée.


« Peut-être que… vous pourriez me tenir compagnie… »

Je laissais ma phrase en suspend, lui laissant le loisir de croire si je plaisantais ou non…
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Ivan Nikolaï
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeVen 24 Sep - 19:23

    Le trajet en voiture s'était passé dans le calme. Collée contre mon corps, blottie dans mes bras, Katelyn s'était laissée aller par les roulements du véhicule. La chauffage poussé à fond, elle ne craignait pas le froid. Elle avait besoin de repos mais surtout elle avait besoin de se détendre. J'avais donc proposé le bain et vaguement elle avait hoché la tête. J'eus quelques idées en tête, espérant vivement que la Belle ne finisse pas par s'endormir. Bien que je ne lui en aurait pas voulu, j'avais cependant très envie de prendre soin d'elle, de la chouchouter un peu. Elle méritait bien ça après tout. J'avais surtout envie de lui prouver que je tenais à elle et à son bien-être. Ainsi je préparais quelques petites choses dans ma tête. Et puis … si elle tenait le coup, nous allions passer notre première soirée romantique. Intérieurement j'espérais que tout se passerait bien, comme j'étais entrain de l'imaginer.

    Nous arrivâmes chez nous. La voiture s'arrêta devant la grande porte d'entrée le chauffeur ouvrit la portière. Tendrement, doucement, je sortis la belle du véhicule, la portant encore et toujours comme une Princesse. Elle était à moitié endormie et du coup je craignais pour mes plans. Mais connaissant Katelyn, elle était capable de me surprendre à n'importe quel moment.
    Je pris donc la direction de ma chambre. Elle n'y avait jamais mit les pieds, c'était donc une grande première. Une grande chambre, luxueusement meublée avec une lit où il était facile de dormir presque à quatre, des draps en soies, des baldaquins. Je la déposai doucement sur le lit.

    - Nous sommes arrivés ma belle, dis-je d'une voix très tendre.

    Petit à petit, la belle sortie de sa torpeur, se redressant difficilement. Elle allait certainement être courbaturée le lendemain, d'où la nécessité d'un bain bien chaud pour détendre chaque muscle de son corps. Si elle tenait le coup elle aurait le droit à massage pour la détendre encore plus.
    Maintenant assise sur le lit, la belle avoua ne pas avoir la force de faire couler elle même son bain. Elle souriait, toujours si jolie. A vrai dire j'avais quelques envies particulières et j'osais espérer qu'elle propose elle même certaines choses. Je fus ''récompensé'' lorsqu'elle proposa que je lui tienne compagnie. Je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour. Me penchant vers elle, je lui volai un baiser.

    - Restes là, mais ne t'endors pas. Je prépare le bain.

    Un autre baiser, puis je la laissai là. J'espérais sincèrement qu'elle ne s'endorme pas. Je filai calmement vers la grande salle de bain. Une douche pour deux, une énorme baignoire d'angle ou nous pouvions rentrer tous les deux sans y être coincés. Un double évier en marbre, des miroirs encadrés d'or. Le luxe sans être pour autant trop tape à l'oeil.
    Toujours aussi tranquille, j'ouvris l'eau chaude, attendant qu'elle le soit suffisamment pour boucher l'évacuation d'eau. J'y glissais des pastilles parfumées à la cannelle, du produit moussant. Fouillant dans mes tiroirs je sortis des pétales de roses que j'avais fait acheter quelques temps après l'arrivée de Katelyn. Je n'avais jamais osé l'amener ici avant cette nuit.
    La mousse gonflait dans l'eau, les pétales furent éparpillées sur les rebords de la baignoire. Des bougies furent déposées tout autour en plus de celles qui trônaient déjà dans la pièce. De grandes bougies en colonnes furent allumées. L'ambiance était romantique à souhait. Avec ça pas besoin de lumière, les bougies suffisaient largement.

    Je pris le temps de me débarbouiller, retirant le sang qui devant parsemer mon visage. Je retirais ma veste, la jetant dans le panier à linge, retirant également ma chemise elle aussi tâchée.

    C'est donc torse nu, après avoir éteint la lumière de la salle de bains, que je revins aux côtés de la jolie Katelyn. Me glissant à ses côtés, mes doigts caressèrent sa joue et mes lèvres retrouvèrent les siennes pour un tendre baiser.

    - Le bain de mademoiselle coule. Si vous voulez bien me suivre, dis-je en la prenant par la main. Mais il va falloir fermer les yeux. Interdiction de tricher. Amusé comme un gamin, je glissai une main sur ses yeux pour être certain qu'elle ne triche pas. Glissé derrière elle, mon corps contre le sien, je la glissai jusqu'à la salle de bain. Une agréable odeur de cannelle s'élevait dans la pièce. Ma main quitta ses yeux. Tu peux regarder.

    Les flammes des bougies dansaient, dessinant des ombres sur les murs et les meubles. Le bain était encore entrain de couler. La Belle, enroulée dans un drap, n'était plus tellement vêtue. Calmement je la fis tourner face à moi.

    - J'espère que cela te conviens … dis-je en frôlant ses lèvres des miennes. Je voulais te dire que tes désirs sont les miens. Si je vais trop loin, si c'est trop, dis le moi.

    Mes mains glissèrent sur ses bras, ses hanches, tirant doucement sur le drap, dévoilant le haut de son corps totalement nu. Elle était sublime, une poitrine magnifique, une peau agréablement douce. Mes doigts descendirent jusqu'à son pantalon que j'ouvris et fis glisser le long de ses jambes. Avec son aide, il quitta ses pieds et je fis de même avec le sous-vêtement qui cachait son intimité. La voilà complètement nue.

    - Tu es sublimes Katelyn, murmurais-je à son oreille. Tu devrais rentrer dans l'eau pour ne pas prendre froid et … je viens t'y rejoindre …

    Mon regard brillait d'envie. Une envie, un désir qui lui étaient entièrement destinés. Je l'aidais à entrer dans la grande baignoire, coupant l'eau chaude. Sans aucune pudeur, sans aucune gêne, je retirai mes chaussures et mon pantalon, les laissant traîner à terre au milieu des vêtements de Katelyn. Un sourire amusé. J'étais silencieux, observant la belle par moment. Mon boxer termina lui aussi sa course sur le sol. Nu comme un vers, grand et fort, je vins me glisser dans le bain, me mettant face à la jeune femme.

    L'eau brûlant me chatouilla le corps, mes jambes se glissèrent près des siennes. Nous avions beaucoup de place malgré ma grande taille. Mon regard plongea dans le sien. Je ne voulais pas en faire trop, prendre trop les devants. Nous venions de franchir une réelle étape et je ne savais pas jusqu'où la belle avait envie d'aller.
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeDim 7 Nov - 23:49

La douce atmosphère qui se dégageait de la pièce était des plus agréable après les évènements plus au moins épiques de la soirée. Qu’il était doux de se laisser aller ainsi. Etendue dans le lit d’Ivan, je me laissais dorloter par lui, profitant pleinement de ses attentions. Tendresse et douceur étaient de mise et j’appréciais cet instant à sa juste valeur, malgré le sommeil qui voulait s’emparer de moi.

Il me quitta donc un instant pour aller préparer mon bain. J’avais hâte de me plonger dans l’eau chaude, pour détendre mes muscles qui déjà se faisaient sentir.

Attentif à mon bien-être, il savait se montrer doux, rien à voir avec ce début de soirée plus que mouvementée. Toute en attendant son retour, je me mis à penser, pour ne surtout pas m’endormir. En y réfléchissant, je me rendais compte que cette journée était des plus éprouvantes émotionnellement, riches également. Nous nous étions déchirés mais nous avions fait également un pas énorme dans notre relation. Finalement, il avait mieux valu que cela pète maintenant, plus tard cela aurait probablement provoqué beaucoup plus de dégâts. Les choses avaient été dites, certainement de manière irresponsable de ma part. Il était le Maire, c’était un vampire puissant, et je l’avais poussé malgré moi dans ses derniers retranchements. J’avais pris des risques considérables en agissant ainsi. Mais je ne regrettais rien, bien au contraire. J’avais affaire à quelqu’un d’intelligent, réfléchi et c’était tant mieux pour moi. Notre dispute avait été intense, dure à menée mais à aucune moment je n’avais lâché prise, pour rien au monde je ne l’aurais fait, car je savais que j’étais en partie dans mon droit. Je lui appartenais certes, mais mon corps et mon âme restaient mon entière propriété… rien n’avait jamais été clair entre nous, rien n’était simple, rien n’avait été dit…
Nous avions monté ce soir la première marche d’une collocation qui pouvait être plaisante…. Il avait tellement à m’offrir…. Humainement parlant et je pouvais lui en donner tout autant, du moins naïvement je le croyais. Lui permettre de garder les pieds sur terre, rester simple malgré tout. Je n’étais pas quelqu’un de fondamentalement compliqué, bien au contraire. Je me contentais de peu, je n’étais pas comme toutes ses humaines prêtes à se damner pour l’argent et le pouvoir, je n’aspirais pas à cela… mon intérêt était ailleurs.

Bien entendu, je ne pouvais que constater l’attachement étrange que j’avais pour lui, je le réfutais même, ma fierté m’empêchant de le reconnaître réellement. Pourtant, j’étais là sur le grand lit, j’attendais qu’il revienne, j’espérais qu’il revienne… mon cœur s’affolant à chacun de ses gestes… J’aimais sa présence, son humour…sa façon d’être homme avant immortel… Je me demandais une fois depuis combien d’années ou de siècles ses pas foulaient la terre, je n’en avais aucune idée…certainement beaucoup…. Je me sentais si petite face à lui…. Un grain de sable au milieu du Sahara…. Autant dire, rien du tout.

Pourtant, il était là pour moi et quand il revint me trouver, je lui adressais un sourire. J’accueillis son baiser avec douceur, passant ma main dans ses cheveux. Le temps était à l’apaisement et au rapprochement et je me serrais tout contre lui. Je remarquais qu’il s’était changé, il ne restait plus aucune trace de sang… mon sang….

Etrangement docile, je me laissais mener dans la salle de bain, ma main dans la sienne, silencieuse. Puis, il m’intima de fermer les yeux, se que je fis avec amusement. Ne me faisant visiblement pas confiance, il vint lui-même me cacher la vue de sa main. J’étouffais un rire et me laissai guider.

Je sus que nous étions arrivés à destination grâce à l’odeur de cannelle qui régnait dans les lieux. Ivan avait parfumé l’eau du bain et je ne doutais pas un seul instant qu’il m’ait préparé quelques surprises.
Il retira ses mains et je pus admirer la chaleur accueillante de la salle de bain. Il n’avait rien laissé au hasard. Bougies, pétales de roses… bain moussant…. La vapeur remontait doucement de la baignoire, faisant des ombres dansantes sur les murs, projetées par la lueur des flammes.

J’étais comblée, comment ne pas l’être.
Il me fit tourner vers lui et mon regard brillant de petite fille se posa sur lui. Sa bouche si près de la mienne, ma mettais dans une espèce d’état second et je posais mes lèvres sur les siennes, murmurant doucement…

« C’est parfait, ne vous inquiétez pas…. »

Je fis une courte pause avant de poursuivre.

« En revanche, si mes désirs sont les vôtres…. Sachez que vous prenez un sacré risque, Monsieur le Maire !... mais peut-être est-ce ce que vous cherchez au fond… »

Mes doigts se promenèrent un instant, suivant les courbes bien dessinées de ses muscles alors qu’à son tour il entreprit de me déshabiller. Le drap glissa rapidement le long de mon corps, dévoilant ainsi à ses yeux mes formes généreuses. Je sentais son regard sur moi et pourtant je n’étais pas gênée, pas du tout même. Je laissais ses mains parcourir ma peau, réprimant un frisson de bien être…
Sans arrières pensées, je me faisais pantin entre ses mains, prenant un plaisir certain, m’offrant à lui, sans aucune pudeur. Rapidement, mon pantalon et ma petite culotte rejoignirent le drap au sol et je me retrouvais entièrement nue devant lui.
J’aimais son regard, la lueur de ses prunelles, je me sentais désirable, je me sentais désirée…. Tout comme je le désirais lui à cet instant.

Avec son aide, je me glissais avec un plaisir non feint dans la baignoire, appréciant les caresses de l’eau chaude sur mon corps. Je fermais les yeux, l’espace d’un instant, détendue, j’étais bien, la chaleur du bain réchauffait petit à petit mes muscles endoloris. Pendant que je prenais place, Ivan entreprit de se déshabiller à son tour et je profitais du spectacle sans me cacher. Mon regard parcourait sa plastique parfaite et je l’observais s’installer en face de moi. Nous avions de la place, la baignoire nous accueillant sans soucis tous les deux.

Je me contentais de le regarder, silencieuse… je ne savais pas vraiment quoi lui dire, préférant profiter du moment de quiétude que je partageais avec lui.
Avec un sourire espiègle, je lui envoyais une poignée de mousse au visage.

Puis je m’approchais de lui, le frôlant de mon corps, ma poitrine effleurant son visage, afin de récupérer l’éponge qui se tenait juste derrière lui.
Avant de me rassoir, je le soufflais :

« L’expert Immortel que vous êtes, veut-il me frotter le dos… ou préfère-t-il que je lui fasse ?
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MessageSujet: Re: Petite Mise au Point [PV Katelyn] Petite Mise au Point [PV Katelyn] Icon_minitimeVen 12 Nov - 17:21

Cet instant paraissait tout simplement parfait. L'orage était passé, plus de tensions, plus de peurs. Nous étions bien ensemble, parfaitement assortit, du moins en oubliant son humanité et mon immortalité. Mais ça n'était pas un problèmes à cet instant, rien ne posait problème. Nous étions juste bien, plus que ça. Je n'aurais pu rêver d'un moment plus parfait entre elle et moi. Oh évidemment, si nous avions pu zapper les moments plus délicats de ce début de soirée … Mais cela n'avait finalement pas été un mal, tout cela nous avait tout simplement rapproché encore plus. Sentir Katelyn tellement détendue ne me fit que du bien. Je pus la sentir en confiance et elle ne fut même pas vraiment gênée par la pudeur, par la nudité de son corps face au mien. C'était le bon moment, oui ce devait être ça. Le moment pour nous de nous retrouver ainsi, de franchir une nouvelle étape.

Son corps était parfait et il me tardait de le caresser encore. Ses lèvres, son cou, tout m'appelait, me donnait envie. Il n'était pas question d'une soif de sang, j'avais dépassé ce stade depuis de nombreuses années déjà. Ce fut une soif d'elle, de son corps, un désir intense de l'avoir contre moi, d'entendre et de sentir son coeur battre à mon contact. Je voulais sentir sa peau frissonner sous mes doigts.
J'appréciai son regard sur moi, me contemplant tout comme je l'avais fait en admirant son corps nu. Elle ne se cachait pas, ne rougissait pas. Je découvris une autre femme et je n'étais pas encore au bout de mes surprises.

Je venais de pénétrer dans la baignoire, m'installant en face de la belle. Je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller avec elle, je ne savais pas à quoi elle était prête. Alors le silence s'installa, nous nous contemplions en souriant. Je me fondis dans son regard jusqu'à ce qu'elle me jète de la mousse au visage, un sourire espiègle et enfantin sur les lèvres. Je fis de même, aspergeant son corps.

- Quelle vilaine fille, dis-je en souriant.

Elle se rapprocha alors de moi, frôlant mon corps, éveillant mes sens. Aucune pudeur, du jeu. Sa poitrine effleura mon visage alors qu'elle sortit un peu de l'eau pour attraper l'éponge derrière moi. Ma main effleura sa cuisse sous l'eau. Diable que j'avais envie d'elle et elle me fit bien comprendre qu'elle était prête à aller plus loin. Et avant de s'assoir elle me souffla quelques mots, me demande si je voulais lui frotter le dos, ou si elle devait me le faire. Elle m'allumait. Non, elle me charmait. Et je succombais totalement.

- C'est ta soirée, alors laisses moi faire, dis-je doucement.

M'avançant un peu, je l'attirais à moi, pour qu'elle s'allonge sur mon ventre. Mes lèvres prirent possession des sienne, avec douceur. Ma main attrapa l'éponge et j'entrepris de lui frotter tendrement le dos, sans pour autant quitter ses lèvres.

- Tu es ensorcelante, lui soufflai-je à l'oreille.

Bien plus que ça même.

Nos baisers prirent fin lorsque, affame de son corps, je la fis reculer, l'allongeant dans l'eau chaude sur le dos. Mes lèvres se faufilèrent sur son cou que je baisai avec envie, mordillant parfois sans la pour autant la mordre. L'une de mes mains s'était glissée dans son dos, la maintenant contre moi, l'autre parcourait son corps, caressant sa peau délicieuse, glissant sur ses cuisses entre lesquelles je me trouvai. Mes lèvres, quant à elle, partirent en exploration et quittèrent son cou, baisèrent son épaule, descendirent sur ton buste pour partir à la recherche de sa poitrine délicieuse. Caresses, coups de langues, je me fis le plus doux possible pour ne pas la brusquer, mais le plus expert aussi pour lui apporter du plaisir, car seul son plaisir comptait.

Après avoir retrouvé ses lèvres pour quelques instants, c'est avec un sourire espiègle que je laissai ma main glisser entre ses cuisses, attendant totalement son consentement pour venir caresser son intimité. La belle se laissa faire alors, baisant à nouveau son cou, je laissai mes doigts glisser sur sa perle, la titillant, l'excitant à souhait. Aucune réaction de son corps ne pu m'échapper, je perçu chaque souffle, chaque frisson, chaque battement de coeur plus fort. Et puis, sentant son désir monter, je me glissai sous l'eau, pas besoin de respirer. Ma bouche pu rejoindre ma main, la langue s'y glissa, s'activant sur son intimité, en elle.

Le plaisir, le désir, la jouissance. Nos baisers furent toujours plus intenses, mes caresses également, portant la belle jusqu'au plaisir le plus fort. Ses soupirs, ses gémissements ne purent que me ravir. Je venais de combler, pour la première fois, cette femme que j'aimais.

And how can I stand here with you
And not be moved by you
Would you tell me how could it be
Any better than this.



Toutes les bonnes choses ont une fin. L'eau du bain commençait à se refroidir.

- Il est temps pour nous de sortir d'ici ma douce. Dis-je en baisant une dernière fois ses lèvres avant de la faire sortir de la baignoire.

J'enveloppai la belle dans un peignoir de bain, faisant de même pour moi. Je frictionnai son corps, déposant un baiser amusé sur le bout de son nez mouillé. Puis tranquillement nous priment le chemin de mon lit sur lequel je l'allongeai, embrassant tendrement ses lèvres. Un moment complice et tendre qui, je l'espérai, nous conduirait à bien plus. Elle était fatiguée, je pouvais le sentir, malgré ses mains malicieuses sur moi.

Mon téléphone se mit à sonner une première fois, je n'y fis pas attention, disant à Katelyn de faire de même. Une seconde fois … Une troisième. Cette fois je m'excusai auprès de Katelyn et du répondre. C'était Derek à l'autre bout du fil, s'excusant de me déranger, ronchonnant car je n'avais pas répondu de suite.

- J'étais occupé Derek, j'ai une vie privée moi aussi. Bref, que se passe-t-il ? … Mon regard se fit sombre, mes traits se firent durs. Un soupire s'échappa de mes lèvres. Très bien. Oui j'arrive. Je raccrochai, grognant un peu. Mon visage se tourna vers Katelyn, j'étais désolé, ça se voyait. Il y a eu une explosion dans le métro. Je dois absolument m'y rendre Katelyn, il y a des morts … Je suis désolé, murmurai-je en baisant son front. Restes ici je t'en prie, je te rejoindrai dès que possible, j'aimerai tant te retrouver là à mon retour. Un dernier baiser sur ses lèvres et je quittai mon lit.

J'enfilai des vêtements à la hâte et, avant de partir, j'adressai un sourire désolé à la belle, espérant la retrouver dans mes draps à mon retour.

[Paroles : ''Everything'' by Lifehouse]
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Petite Mise au Point [PV Katelyn]

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