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Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée]

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AuteurMessage
Maïlha Walker
Arrogante Voleuse
Maïlha Walker

Messages : 95
Date d'inscription : 18/03/2010
Age : 32

Votre Personnage
Age du personnage: 20 ans.

Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Vide
MessageSujet: Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Icon_minitimeVen 19 Mar - 4:45

Maïlha Walker
Catch me if you can
« Ne fais jamais rien contre ta conscience,
même si l'Etat te le demande. »

Albert Einstein

    ...... »» IDENTITÉ

    Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Sans_t30 NOM: Walker, mais l'orpheline l'ignore, évidemment. Ce nom était celui de sa génitrice, elle en perdit donc l'appropriation au moment où celle-ci donna sa fille en adoption, et il ne figure donc plus à ce jour sur le dossier de la jeune Maï'.
    PRÉNOM: Maïlha, l'unique chose qu'il lui reste de sa mère. Que cette dernière ait porté le même prénom demeure un mystère, mais elle insista visiblement auprès des gouvernantes de l'orphelinat pour que sa fille soit ainsi baptisée. Chose curieuse puisqu'elle l'abandonna par la suite, sans nul doute avec l'intention de ne plus chercher à la revoir, mais après tout, peut-être ce prénom possédait-il une symbolique quelconque, allez savoir... Quoiqu'il en soit, il est nécessaire de préciser que celui-ci ne se rattache à aucune citoyenneté particulière, et qu'il serait donc vain de chercher à l'y associer.
    SURNOM: Maï', de manière commune, mais elle est également connue des autorités sous le pseudonyme de Domino, en raison de la signature (une pièce de ce jeu) qu'elle laisse sur les lieux de chacun de ses délits.
    AGE: 20 ans, née un 22 octobre.
    MÉTIER: « Métier »? Oui, pourquoi pas, appelons ça ainsi... Maï' occupe le poste de Hors-la-loi et ce, à temps plein. Ses principaux champs de spécialisation se résument à la fraude, conception, appropriation et distribution de faux papiers, mais plus précisément au vol, qu'elle exerce avec autant d'adresse que de plaisir.
    ...... »» PORTRAIT

    PORTRAIT PHYSIQUE: Fins, délicats, ses traits laisseraient quiconque croire que l’on trouve derrière ce visage reflétant charme et douceur une personnalité tout aussi attrayante, et pourtant… ce sont souvent les roses les plus belles qui possèdent les épines les plus acérées. Ne mesurant pas plus d’un mètre soixante pour environs 57 kg, il n’en demeure pas mois que malgré sa frêle apparence Maï ne s’en laisse pas imposer, sachant encaisser les coups jusqu'à ce que son corps ne le lui permette plus et faisant preuve d’un esprit combatif surprenant, ce même lorsqu’elle se sait en désavantage; après tout, concéder la victoire serait tellement ennuyeux. La jeune fille est dotée d’une chevelure naturellement sombre, qu'elle laisse tomber librement de ses épaules jusqu'à la hauteur des poumons. Ses yeux, couleur ébène également, laissent constamment miroiter cette vivacité d’esprit et cette volonté d’exister, ce désir de liberté qui fait d’elle le curieux « petit monstre » qu'elle est, tout en étant imprégnés d’un certain mystère puisqu’elle sait se garder de laisser transparaître ses émotions au-delà de son regard. Sa peau satinée aborde un teint pêche, tirant très faiblement vers le mat, et vient se confondre harmonieusement avec les fines lèvres de l’orpheline, ces dernières arborant une couleur mitigée entre le « peau » et le « rosé ».

    Enfin, si l'on s'attarde à son style vestimentaire, les meilleurs qualificatifs pour le définir seraient sans doute « cocasse » et « personnel », puisque Maï' s’éloigne autant que possible de tout ce qui fait attrait à la mode ou autres influences du genre, préférant les vêtements simples, sans superflus et, surtout, pratiques. Elle affectionne particulièrement les pantalons larges de style Cargo’ et les T-Shirt masculins pour le confort qu’ils offrent, qu’elle porte la plupart du temps dans des couleurs ternes ou variant dans des teintes de gris, de noir ou, plus rarement mais sait-on jamais, de blanc. Après… elle serait prête à enfiler bien des tenues pour parfaire jusqu’à l’aspect physique les diverses identités qu’elle se plait à emprunter, mais ne vous méprenez pas, il serait fort surprenant de la voir surgir vêtue d’une robe ou de quoique ce soit de ne serait-ce un tantinet aguicheur: Pudique comme elle l’est il faudrait vraiment que le jeu en valle la chandelle.

    PORTRAIT MORAL: Maï’ est, tel que désigné ci-haut, un personnage quelque peu… marginal. Jeune adolescente venant tout juste d’atteindre la majorité, elle a connu un parcourt qui lui forgea un caractère bien différent de ce que peuvent vouloir refléter les apparences, puisque derrière ce masque de douceur et de fragilité se terre un tempérament de feu qui ne demande qu’à être attisé. Ayant été contrainte à se débrouiller par ses propres moyens depuis son plus jeune âge, l’orpheline à développé une maturité et une conception du monde qu’ignorent encore nombre de ses ainés; Sa ligne de conduite principale? « Ne pas vivre, mais exister ». En effet, si ces deux mots sont pour beaucoup synonymes puisque, au premier abord, ils semblent tous deux signifier l’action d’«être», notre jeune voleuse leur accorde un sens tout autre, un sens personnel que nul ne saurait démentir. Partons du principe que, pour les uns, vivre est suffisant: Mener une vie dans les normes, réussir ses études, avoir un mari ou une femme, des enfants, une maison de taille moyenne et un boulot auquel on se rend chaque matin de semaine, pour finalement tomber à la retraite et mourir bêtement d’une maladie occasionnée par telle ou telle négligence survenue au cours de la jeunesse, le tout s’étant toujours déroulé selon les standards de la société, conformément aux lois et aux règles qui les régissent et qui y sont imposées. Mais la jeune voleuse n’est pas de ceux qui parviennent à se satisfaire de ce genre de vie routinière, monotone et sans artifices; Maï’ à, et ce depuis que son esprit s’est ouvert au concept de désenchantement, décidé d’exister, de s’imposer ses propres règles et de ne s’en laisser imposer par nul autre, de suivre ses valeurs et non celles d’une société dirigée par de riches hypocrites, de vivre en ne dépendant que d’elle-même et de ceux à qui elle voudrait bien consentir à vouer du respect, de suivre sa propre voie, d’être libre dans ses actions et dans ses choix. Et chaque fois que l’occasion lui est donnée d’enfreindre une règle, de transgresser les lois, elle la saisit avec enthousiasme puisque cela représente pour elle la décision de se détacher encore davantage de cet univers qu’elle n’a jamais voulu intégrer, pour pénétrer dans un autre où elle est maîtresse de sa propre vie, où nul ne lui dicterait sa conduite et ne porterait atteinte à sa liberté. En d’autres termes, la criminalité est le chemin qu’elle a choisit d’emprunter et ce en toute connaissance de cause, par refus de conformisme avant tout, pour pouvoir se démarquer et façonner sa propre identité.

    Mais outre ce désir de liberté, il est également important de savoir que l’orpheline attache une importance singulièrement grande à son honneur et à sa dignité. Elle est particulièrement fière dans le sens où elle refuse de se voir méprisée ou sous-estimée par qui que ce soit en raison de son jeune âge ou encore de son allure frêle, et c’est pourquoi elle fera toujours tout pour se surpasser et épater qui ne reconnaîtrait pas son talent. Sa détermination est sans nul doute l’un de ses plus grands points forts puisque nul n’a, jusqu’ici, trouvé le moyen de l’ébranler, et pourtant, en ce trait de caractère réside également une faiblesse, car quelqu’un de moindrement stratégique comprendrait que le meilleur moyen de la piéger serait sans nul doute de la mettre au défi, sachant que ce tempérament orgueilleux et espiègle risquerait indéniablement de la faire foncer tête première dans l’embuscade. Il faudrait cependant pour cela que le dit « stratège » sache maîtriser l’art de la subtilité et de la manipulation, étant donné que Maï’ possède une maturité et une vivacité d’esprit hors paire pour une adolescente de cet âge et qu’il est, de fait, ardu de la tromper. Jamais elle ne pliera les genoux face à qui que ce soit, et la pire chose que vous pourriez lui faire subir serait certainement de parvenir à trouver le moyen de la domestiquer, mais attention, si vous croyez que sa faible force physique puisse rendre cette tâche aisé, vous risqueriez d’être désagréablement surpris…

    Enfin, pour en venir au troisième et dernier point principal de sa personnalité (car après tout, conserver un poil de mystère ne fait de mal à personne), il est impossible d’omettre de mentionner ce côté espiègle et joueur qui la démarque tant du troupeau, qui lui apporte ce petit quelque chose de plus. En effet, si le butin de ses nombreux coups ne l’importe que très peu, ce n’est non pas par soucis moral mais simplement parce qu’à ses yeux, si l’argent a déjà pu servir à quelque chose, ce ne fut qu’à pervertir encore davantage la nature de l’homme par l’avarice, et il s’agira assurément de sa seule et unique utilité qu’il connaîtra. Ne gardant que le nécessaire pour vivre confortablement et lui permettre d’orchestrer ses prochains délits, elle trouvera satisfaction dans l’acte et le défi qu’il représente bien plus que dans le butin récolté au bout du compte. Pour elle, plus une banque ou une bijouterie est bien gardée, plus il est intéressant de planifier sa mise à sec; en bref, plus la taille du défi est importante et plus celui-ci risque de l’enthousiasmer, n’allez donc pas espérer la repousser en tentant de l’impressionner, car vous provoquerez certainement chez elle la réaction contraire.

    ...... »» HISTOIRE
    CHAPITRE I
    « Ne crains plus d'exister; l'avenir, c'est l'enfance!
    Le plus vieux souvenir, la plus jeune espérance,
    Sont deux frères jumeaux, aux pas silencieux,
    Qui se mirent dans l'âme en marchant dans les cieux


    L’Univers se divise en deux simples principes fondamentaux, qui englobent tout le reste et régulent chacune de nos actions, chacune de nos décisions: Le Bien et le Mal. Depuis toujours ces deux principes s’opposent par le biais des êtres vivants peuplant notre monde, engendrant des conflits et des guerres sous le prétexte de principes trop souvent prémâchés et artificiels, pour des valeurs mensongères, masques illusoires d’une quête égoïste de sens et de grandeur. Cette opposition où tous prétendent faire le bien tout en accusant autrui de faire le mal est depuis longtemps chose intègre à notre humanité, seulement… depuis peu, une idée nouvelle vit le jour, d’abord comme un murmure faible et controversé, puis grandissant peu à peu jusqu’à s’élever pour devenir une voix: l’idée que ces deux antagonismes ne seraient peut-être pas, tout compte fait, aussi dissociables que l’on se plut à nous le faire croire; que tout ne serait peut-être pas blanc ou noir, mais qu’il y aurait, pourquoi pas, également des zones de gris…

    On ne choisit pas de naître « bon » ou « mauvais », pas plus que l’on choisit de voir le jour dans la richesse ou la pauvreté. On ne choisit pas non plus d’avoir une vie aisée ou de d’être confronté à nombre d’intempéries, ou encore de compter réellement pour quelqu’un ou de demeurer méconnu jusqu’à la fin de nos jours. Et pourtant, malgré ce que laissent croire les circonstances, il n’appartient qu’à nous de prendre en main notre destin et de le façonner selon nos envies, d’en faire une œuvre à notre image; Ce que certains – peut-être par paresse ou par ignorance – remettront aux mains de la fatalité, moi, je l’ai saisit avec enthousiasme, j’ai pris en main mon destin pour que personne jamais ne puisse s’en prétendre maître, qu’il n’appartienne à nul autre que moi-même; Je suis une zone de gris. Un point, une parcelle d’importance négligeable peut-être, mais une zone de gris tout de même, extérieure aux statistiques et dénudée de carcan; ambitieuse, et libre.

    Je vis le jour dans un milieu que l’on pourrait qualifier de « défavorable ». Ma mère biologique était une prostituée qui eut la malchance de tomber enceinte, quant à mon père, je ne sais trop qui il était et je dois dire que cela m’importe peu, sans doute l’un de ces vieux fonctionnaires trop occupés par leur carrière et leur ascension au sein de la société de consommation pour être même en mesure de penser à avoir un réel engagement avec une femme. Quoi qu’il en soit, aussi clémente fut-elle de me supporter jusqu’à arriver au terme de sa grossesse, ma mère me plaça dans un orphelinat sitôt que l’occasion lui en fut donnée, probablement pressée de se débarrasser de cet indésirable qui l’avait empêchée de travailler pendant déjà trop longtemps. C’est dans ce lieu que je passa la plus grande partie de mon enfance, souvent réprimandée pour mon comportement distant à l’égard des autres enfants sans que celui-ci ne se voie corrigé pour autant. J’ai toujours possédé, je dois bien l’avouer, un tempérament quelque que peu associable, ayant depuis mon plus jeune âge cherché à me démarquer, à me détacher de la meute pour pratiquer des activités solitaires, en évitant autant que possible pouvait se faire de me mêler aux autres orphelins. Je ne parlais que très peu et pouvais passer des après-midis entiers perchée dans un arbre, à observer les autres enfants s’amuser dans la grande cour, si bien qu’on aurait dit que les gouvernantes se sentaient obligées de m’intégrer à un groupe dès qu’elles s’en sentaient capables, comme si mon isolement relevait d’une incapacité à socialiser et non d’un choix personnel.

    Je ne compris jamais, d’ailleurs, pourquoi elles m’accordèrent tant d’attention, à moi qui ne leur cherchait pourtant que des misères. Car outre ce côté associable, je possédais également ma part de marginalité puisque chacune de mes actions était guidée par cette recherche d’indépendance et de détachement, optique qui m’encourageait trop souvent à vouloir violer les normes, et donc les règles. D’où me venait cette nature démesurément réfractaire? Excellente question, à laquelle je ne saurais sans doute répondre moi-même de manière exacte; Peut-être était-ce dû à cette conscience du désir de la société de nous mouler dans cet emporte-pièce de bons citoyens, de nous uniformiser, de limer minutieusement chaque retaille indésirable jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une forme parfaite, identique aux autres et démunie de personnalité. Peut-être m’étais-je rendue compte que, si peu développée cette pensée ait pu être à l’époque, je n’aspirais pas à cet avenir aisé et tout tracé auquel semblaient vouloir m’initier les gouvernantes. Oui, au fond, peut-être n’avais-je simplement pas envie d’être… un pain d’épice de plus que forgerait le dit emporte-pièce, prédestiné à finir sous les crocs d’une société hypocrite et matérialiste?

    Quoi qu’il en soit, je me mis bien vite à cumuler les bêtises, d’abord anodines puis gagnant en ampleur au fil du temps sans que je ne parvienne cependant à franchir la limite du « tolérable », comme si une quelconque appréhension me maintenait toujours sous son joug malgré cette flamme de témérité qui brûlait en moi et qui ne demandait qu’à être attisée. Ce n’est que vers l’âge de onze ans que la platitude déconcertante vers laquelle semblait obliquer mon avenir prit un nouveau tournant, quand je poussa un peu plus loin le jeu de l’indiscipline pour m’aventurer vers un univers dont j’ignorais encore l’importance manifeste: Je commis alors mon premier délit, certes naïvement puisqu’il ne dissimulait guère d’intentions foncièrement mauvaises mais qu’il n’avait pour unique but que celui de me permettre de narguer l’autorité de mes tutrices une fois encore, chose qui m’obligea aux corvées forcées pour un mois mais qui, par extension, engendra également une rencontre que, ma foi, les Parques m’avaient bien dissimulée…

    J’acceptai silencieusement la pénitence que me valut ma désobéissance et ma désinvolture, sachant d’ors et déjà au moment de commettre cet acte quelles en seraient les conséquences. Mais celles-ci m’importaient bien peu: la consternation des gouvernantes valaient toutes les sanctions qu’elles étaient en mesure de m’infliger. Je passai donc une première semaine à faire les courses, le linge, la vaisselle après chacun des repas sans manifester la moindre protestation; après tout, de quoi aurais-je pu me plaindre? J’étais exempté des activités de groupe, des sorties de même genre, et je me retrouvais isolée, enfin tranquille. Bref, si ce n’était des corvées, cette situation était celle que j’avais toujours cherché à gagner; oui, on aurait même pu dire que cette sanction m’accommodait, en quelque sorte, mais puisque rien ne se déroule jamais comme on oserait le souhaiter…

    Il arriva par un soir d’octobre, à la manière d’une tâche d’encre sur le manuscrit idéaliste qu’était devenue ma condition de morigénée. C’était un orphelin de la pension qui, si je ne m’abuse, était arrivé avant moi, mais auquel je n’avais jamais vraiment accordé plus de considération que je l’avais fait pour les autres; Il n’était ni trop grand, ni trop costaud, probablement approchant la quinzaine, cheveux brunâtres, yeux marrons… dans les standards, en résumé. Mais il se trouva que ce quelconque anonyme écopa de la même sanction que moi, ce soir là, pour une raison que j’ignorais encore et qui m’importait peu, à dire vrai. La seule chose que je fus en mesure de constater était que la soirée tranquille et en paix à laquelle j’aspirais venait de me filer entre les doigts, et pour cause, cet enquiquineur qui survenait sans prévenir.

    Notre première rencontre fut, par ailleurs, plutôt à l’image de l’impression primaire qu’il m’avait laissée : Après que les gouvernantes lui eurent expliquées qu’il serait de corvée de vaisselle – comme si les piles d’assiettes n’avaient pas suffit à le lui faire comprendre – elles quittèrent la pièce sans plus de cérémonies, me laissant seule avec lui. Il ne tarda pas bien longtemps avant de se manifester, laissant échapper une première phrase que je me contentai d’ignorer; ceci résuma le reste de la soirée, au cours de laquelle je m’adonnai à ma besogne tout en le laissant faire la conversation, puisque parler tout seul semblait, à en croire les apparences, être pour lui une occupation fort épanouissante. Mais ma fierté me tendit un piège, puisque je ne m’aperçus pas – refusant de me l’avouer à moi-même – que si je n’avais donné de réponse à aucun de ses commentaires, je n’y avais pas non plus été totalement indifférente… puisque derrière cette apparence détachée que je donnais en me concentrant sur la plonge, aucun de ses mots ne m’avaient échappé. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’étais fascinée, non. Mais je l’avais écouté, ce qui était en soit un bon début, d’abord distraitement, certes, mais l’attention que je lui portais grimpa petit à petit tandis qu’il me faisait part de ce qui lui avait occasionné cette sanction; quelques « fugues » à répétition (ou c’est du moins ainsi que les gouvernantes nommaient l’acte de passer quelques nuit à l’extérieur sans donner de nouvelles).

    Il ne semblait pas réellement se préoccuper du fait que je ne partageais pas son intérêt pour la conversation, posant une question par-ci, une autre par-là comme espérant recevoir une once de participation, mais n’insistait pas plus lorsqu’il constatait que je semblais déterminée à demeurer muette. Au bout d’une petite heure, nous étions parvenus à nettoyer l’ensemble de la vaisselle, et il ne fallut que quelques minutes de plus avant qu’il ne se dirige vers la porte, laissant échapper un bref « Au plaisir, gamine! », ponctué d’un sourire que j’eus un peu de mal à interpréter, avant de la passer pour disparaître de l’autre côté. Je demeurai seule derrière le comptoir de la cuisine, regardant la porte se refermer tranquillement, sans comprendre pourquoi cette soirée n’avait pas, finalement, été aussi désagréable j’avais pu m’y attendre…



    CHAPITRE II
    « Ange de bonté, connaissez-vous la haine,
    Les poings crispés dans l’ombre et les larmes de fiel,
    Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
    Et de nos facultés se fait le capitaine?
    »

    Il était parvenu à m’amadouer; Plus les jours passaient, et moins je ressentais le besoin de me montrer distante, inaccessible comme je l’avais toujours fait. Il s’était servi de ma curiosité comme d’une arme pour enfoncer la Grande Muraille que j’avais préalablement érigé en guise de protection, et la faille qu’il avait créée s’était effritée un peu plus chaque jour pour finalement laisser place à un trou béant qu’il utilisa comme porte d’entrée. Et moi, curieusement, je m’étais laissée approcher, à la manière d’un animal sauvage, mais approchée malgré tout: D’abord craintive, je le laissais prendre place à mes côté en feignant l’indifférence, il me racontait ses histoires et faisait la conversation comme il l’avait fait au cours de notre première rencontre. Mais le temps vint bien vite où je ne compris plus les raisons pour lesquelles je m’évertuais encore à ne lui témoigner aucun intérêt tandis que, même si ce fut à mon grand étonnement, j’écoutais scrupuleusement chacune des anecdotes qu’il me partageait. Mais ce qui m’épatait le plus était la patience et l’acharnement avec lesquels il revenait me voir chaque jour, comme s’il se disait que mon silence importait peu, peut-être même était-il convaincu que je finirais par parler, qu’à force d’insister passivement je finirais par hisser le drapeau blanc?

    Plusieurs semaines s’écoulèrent ainsi, je croyais parvenir à maintenir ma position jusqu’à ce que, spontanément, je ne laisse échapper une courte phrase en réponse à l’une de ses questions; les mots s’étaient glissés entre mes lèvres comme des couleuvres entre les barreaux d’une geôle sans que je ne sache les retenir, et je m’empressa de relever la tête vers lui sitôt que je constata ma bêtise, comme espérant qu’il n’ait rien entendu, pour ne voir qu’un mince sourire se dessiner sur ses lèvres tandis qu’il avait cessé de parler, victorieux, et surtout amusé. Pourtant, il semblerait que mon orgueil m’avait fait faux bond ce jour-là, puisque je ne trouvai même pas moyen de m’offusquer de la satisfaction évidente qu’il vouait à ma défaite. Je souris simplement avec lui, l’air embarrassée.

    ***

    Une fois la glace brisée, je n’eu officiellement plus aucune raison de soigner fièrement cette image d’orpheline indépendante et détachée; j’avais perdu la partie, et m’avouer vaincue face à lui ne m’importunait que très peu, étrangement. Bien entendu, ayant toujours possédé un orgueil développé, je me voyais déçue et surtout étonnée de m’être si naïvement fait avoir, mais après tout… Bien que j’ignorais encore pourquoi, il y avait quelque chose chez Noah – c’était son nom – qui me donnait l’impression de me trouver face à un miroir – au plan caractériel, entendons-nous. Il possédait ce même goût pour l’insubordination, ce même plaisir du jeu, ce même refus de l’autorité et cette même indépendance qui avaient fait parti de moi depuis aussi loin que je me souvienne. Car oui, outre le fait qu’il aille vers les gens avec une facilité déconcertante tandis que, de mon côté, je ne fréquentais alors que lui, nous étions pratiquement en tous points semblables, et c’est de cette similarité psychologique qu’allait naître une amitié qui ne pourrait être égalée par aucune autre.

    À l’orphelinat, nous étions inséparables. Et les gouvernantes, si elles avaient toujours cherchées à m’intégrer au groupe, ne savaient trop si elles devaient se réjouir d’une telle relation ou s’en inquiéter; car nous faisions tout ensemble, oui, mais les bêtises comprises… Il avait toujours été le mouton noir de l’orphelinat, et moi, vilain petit canard, voilà que je devenais son apprentie, de quoi appréhender la suite des choses sur le plan de la discipline quand on s’évertuait à faire régner l’ordre.

    Au bout d’un mois ou deux, nous étions comme frère et sœur; Je rencontrai progressivement plusieurs de ses amis au cours de soirées diverses, et je m’intégrai relativement vite à la meute, chose curieuse vu mes antécédents distants, mais il semblait que la carapace que je m’étais forgée étant jeune ne m’était plus d’une grande utilité, à ses côtés. Ils étaient tous dans la même tranche d’âge, ayant environs entre 16 et 18 ans tandis que je n’en avais que 9, si ce n’était de Damien, l’aîné du groupe – puisqu’il avait à l’époque 21 ans – avec qui j’avais un peu moins d’affinités, mais peut-être était-ce dû à notre plus grande différence d’âge, allez savoir. Ils s’assimilaient assez bien au tableau typique des adolescents des rues, et c’est exactement ce qui me plaisait; jeunes, espiègles, révoltés et délinquants, les soirées que nous passions ensemble n’étaient pas de tout repos, mais combien fascinantes! Peu importe ce que nous faisions, j’y retrouvais ce sentiment aphrodisiaque de liberté qui me manquait chaque fois que nous devions rentrer à l’orphelinat, où nos tutrices n’avaient bien entendu aucune idée de la nature de nos activités nocturnes, et n’était en mesure que de nous infliger quelques punitions et réprimandes, bref, rien de suffisamment dissuasif pour que j’accepte de renoncer à cette drogue.

    Je grandis davantage à leurs côtés qu’à l’orphelinat, et inutile de dire que, au beau milieu d’une petite troupe de délinquants, je fus vite initiée à l’univers du crime. Oh, au commencement, ils ne faisaient rien de très sérieux, principalement des cambriolages sans grande importances – le dépanneur du coin, par exemple - mais l’intérêt venait du fait que, même après un certain nombre de délits, ils ne s’étaient pas faits épingler. À quoi était dû un tel succès pour ce qu’on aurait cru être des amateurs? La réponse se résume en un mot: Damien. Il était le plus âgé du groupe, et également le plus expérimenté. Malgré son âge, son dossier était déjà fortement constitué, puisqu’il était le neveu d’un oncle dont il ne nous parlait que très vaguement mais qui, semblait-il, avait une importance considérable au sein du monde criminel et des mafias américaines (on ignorait laquelle). C’est de lui qu’il tenait toute son expérience, et qu’il la partageait maintenant à la meute comme l’avait fait pour lui son mentor.

    Sans qu’ils ne me laissent, au départ, participer à leurs forfaits, Noah et les autres ne se gardaient cependant pas de m’enseigner tout ce qu’ils savaient, obligés qu’ils étaient de constater mon intérêt pour les talents dont ils faisaient preuve. J’absorbais chacune de leurs paroles, chacune de leurs histoires, chacun de leurs conseils avec une telle passion que je n’en perdis rien, que je ne laissai aucun détail m’échapper. Les erreurs qu’ils avaient commises, les stratégies qu’ils avaient établies, la logique qui était maîtresse de chacune de leurs réflexions, toutes ces choses me serviraient un jour, j’en avais la certitude; Je commettrais moi aussi ces délits, et non seulement je le ferais, mais j’excellerais, comme eux. Comme Noah.

    ***

    J’avais depuis peu atteint l’âge de 10 ans quand l’univers paisible et organisé qui nous entourait se vit bousculé par l’arrivée de ceux qui se faisaient appeler Vampires, ces créatures ténébreuses qui jusqu’alors n’avaient existées que dans les contes et qui, cette année là, avaient franchie puis détruite la frontière séparant le réel de l’irréel. Le chaos se fraya rapidement un chemin jusqu’au cœur des hommes, dont la réalité s’écroula pour céder place à une terreur qu’ils n’avaient jamais connue, un mode de vie nouveau où ils ne seraient plus les oppresseurs, mais bien les oppressés. Pour eux, le monde tel qu’ils l’avaient toujours connu et idéalisé ne serait plus, alors que pour nous… Nous qui étions d’ors et déjà habitués à fuir l’autorité et à nous opposer à ceux que nous considérions comme nos tyrans, nous qui vivions à l’écart du scrupuleux regard de cette race docile et soumise à laquelle nous refusions d’appartenir, oui, pour nous, les choses était d’un tout autre ordre; Certes, nous n’échappèrent pas à la période d’effroi, à cette phase où nous nous sommes vus confrontés à une nouveauté fort cruelle pour la terreur qu’elle inspirait. J’eus comme tous peur des Vampires… mais pendant un certain temps. Jusqu’à ce que je ne réalise qu’ils n’étaient peut-être pas, tout compte fait, si différant de ceux à qui je m’étais toujours opposée. Comme eux ils paraissaient obsédés par le pouvoir et la domination, comme eux ils n’hésitaient pas à asservir les espèces inférieures, et comme eux encore ils brimaient notre liberté, à la différence qu’ils le faisaient par le biais de la peur et non par celui des lois. Ils ne représentaient donc, si l’on suivait une certaine forme de logique, que le substitue de nos anciens opposants, et seul le mystère qu’ils suscitaient me rendait encore impossible la tâche de ne plus les craindre en rien, aussi fort ais-je pu souhaiter que cela soit possible, par orgueil, peut-être; par fierté de ne me laisser impressionner par nul autre.

    Les années passèrent ainsi jusqu’à ce que j’atteigne mes 16 ans, et avec le temps, ce qui avait été à l’origine une vulgaire manifestation de l’esprit dissipé de quelques adolescents avait prit de l’ampleur, et de l’importance. De petits délinquants, ils étaient passés au titre de criminels, ne se contentant plus des délits mineurs et fréquemment commis par les amateurs; il leur fallait quelque chose de plus intéressant, un défi qui soit davantage éprouvant. C’est ainsi qu’ils basculèrent vers le vol, la fraude – ou devrais-je plutôt dire « nous » puisque j’avais rejoins les troupes de manière active depuis alors près d’un an. Il y eut également un peu de ce que l’on pourrait appeler du « trafic léger », l’idée étant que nous servions occasionnellement d’intermédiaires pour l’échange de marchandises diverses, les contrats provenant la plupart du temps de l’organisation de « l’oncle ». Il arriva même, à de rares reprises, que nous ayons eut à faire à ceux de l’autre race, mais nos contactes avec ces derniers étaient plutôt limités, et avec raison. Il s’agissait de nouveaux contactes avec qui Damien nous mettait parfois en relation, les « travaux » que nous avions à effectuer pour eux se limitant aux dits échanges cités ci-haut, sans que nous ne fûmes jamais informés du contenu des colis. Il ne nous fit jamais part du lien qui déterminait la relation que semblait avoir sa famille avec cette petite mafia de buveurs de sang, mais il aurait fallut être à la fois dupe et insouciant pour ne pas remarquer cette crainte maladroitement refoulée qu’il manifestait chaque fois qu’il se retrouvait de l’un d’eux.

    À l’orphelinat, les gouvernantes ne se souciaient plus de l’endroit où nous pouvions bien passer la nuit ou même des activités auxquelles nous pouvions prendre part. Avec le temps, elles semblèrent même se réjouir de nous voir si liés, comme frère et sœur, et l’âge que nous avions nous apportant une certaine autonomie, elles n’avaient plus le souci de la protection que l’on accorde naturellement aux jeunes enfants. Elles nous offraient le gîte, la nourriture, et le seul acte de présence auquel elle nous obligeait à prendre part était au moment des cours; du reste, elles nous savaient suffisamment indépendants pour occuper nos journées, et elles avaient de toute façon bien trop d’orphelins sous leur tutelle pour être en mesure d’accorder davantage d’attention à deux enquiquineurs de première. Faisaient-elles preuve d’irresponsabilité en laissant deux des orphelins dont elles avaient la charge à leur propre autonomie, alors que depuis l’arrivée des Fils de Caïn le mot « sécurité » avait prit un tout autre sens? La chose est fort discutable, puisqu’il faut bien avouer que c’est au prix de nombreux efforts que Noah et moi-même sommes parvenus à nous défaire de leur carcan maternel, leur acharnement n’est donc certainement pas à omettre. Sans compter qu’avec les années, les Vampires avait gagnée au sein de la société une place non-négligeable et que nous n’eurent d’autre choix que de nous accoutumer, autant que possible pouvait se faire, du moins, à leur présence pour le moins manifeste. Et aussi horrible que cela puisse paraître, les disparitions firent bientôt parti de notre quotidien, et les gens en parlaient de la même manière qu’ils parlaient autrefois des milliers de morts que l’on comptait chaque jour dans les pays en guerre, c’est-à-dire avec une froideur et une banalité déconcertante. Il nous apparaissait maintenant clairement qu’ils avaient besoin de se nourrir – nous savions tous de quoi – et la seule chose que nous étions en mesure de faire était de faire en sorte que leur intérêt ne se porte pas sur notre personne.

    Bref, mon appartenance à cet univers synonyme de liberté et d’épanouissement croissait de jours en jours malgré la curieuse déstructuration qu’avait subit notre réalité, et les seules règles aptes à régir cet idéal étaient celles que je choisissais de m’imposer; J’étais sur un nuage, à ma place comme je n’aurais pu l’être nulle part ailleurs, mais
    « l'imprévu a ses charmes mais il est perfide, et que de désagréables surprises, cruelles même, il recèle souvent... »

    Il s’agissait d’une soirée comme les autres, à priori. Nous nous étions tous rassemblés au loft de Damien pour participer à l’une des si nombreuses et fréquentes fêtes qu’il avait l’habitude d’orchestrer. Parmi ses invités, on comptait généralement des copains du collégial, d’anciens co-équipiers, à l’occasion quelques vampires qui, heureusement, savaient se tenir tranquilles et, pour finir, le groupe dit les « parfaits inconnus », invités la plupart du temps par l’ami d’un ami, enfin, vous avez saisit le principe… Il devait être près de 3h quand les invités – et non-invités, sans nul doute – commencèrent à évacuer les lieux, ne nous laissant plus qu’avec une dizaine d’individus dont la majorité étaient ivres-morts, et donc très peu encombrants. C’était généralement à partir de ce moment, quand avaient étés mit à la porte les derniers occupants des lieux, que nous nous retrouvions vraiment ensemble pour discuter de choses et d’autres, cette fois-ci du prochain coup que nous préparions. Nous avions cette fois comme cible une petite bijouterie du quartier, encore peu fréquentée mais ô combien riche en variété, bref rien de très compliqué puisque nous avions maintenant non seulement le talent, mais aussi les ressources pour palier à ce genre de défi. En fait, rien n’aurait laissé présager ce qui allait se passer, puisque c’est alors que nous discutions des derniers préparatifs à revoir que ce que les littéraires appellent « L’Élément Déclencheur » pointa le bout de son nez…


    Trois coups furent portés à la porte peu de temps après le départ des derniers invités, le regard de Damien se portant vers celle-ci tandis que le nôtre allait en sa direction, interrogateur. Curieusement, il demeura immobile, comme mitigé entre le réflexe qui l’aurait normalement poussé à aller ouvrir et l’incompréhension qu’avait fait naître en lui cette soudaine intervention, quand celui qui se trouvait à l’extérieur du luxueux laissa échapper un bref impératif suivit de ce qui s’apparentait à un prénom, lequel, malgré sa banalité, sembla fort suffisant pour se voir gratifié d’un ticket d’entrée. Il n’en fallut pas plus pour que Damien trouve la motivation de se conduire en bon hôte, se dirigeant vers la porte après avoir maugréé un juron pour lui-même, manifestement contrarié par la présence du dit Mathias. Arrivé devant la porte, il semble prit d’une légère hésitation, envoyant vers nous un regard que nous n’eurent aucun mal à interpréter : Restez tranquilles, et faites-vous discrets. Il ouvrit, ne laissant à l’autre aucune occasion de prendre la parole avant de le faire lui-même sur un ton franc, sans détour, à la limite de l’impudence.

      - C’est lui qui t’envois?
      - Dis-donc, je t’ai connu plus poli. Bonjour Damien, heureux de te revoir également. Oh, mais bien volontiers, c’est avec un grand plaisir que j’accepte ton invitation à entrer!

    Écartant doucement Damien du cadre de la porte, il pénétra l’appartement sans plus de cérémonies, ne s’avançant que de quelques pas sans même nous remarquer, et portant toute son attention sur le jeune homme qui se trouvait face à lui. Celui-ci, légèrement crispé, demeura muet tout en ne détachant pas son regard du nouveau venu, attendant sans doute que ce dernier confirme la raison de sa venue, chose qui – heureusement vu la lourde atmosphère qui envahissait peu à peu les lieux - ne tarda guère.

      - Allez, plus sérieusement: Tu te doutes de la raison pour laquelle je suis ici, n’est-ce pas?
      - J’en ai une idée, disons.
      - Bien, dans ce cas tu ne me feras pas perdre mon temps. Donnes-moi les soixante-cinq-mille, et on n’en parle plus.
      - Soixante-cinq? L’entente était de cinquante-cinq, d’où tu me le sort ce dix-mille en plus?
      - Les intérêts.
      - Tu te fous de moi? Dix en moins d’un mois? J’ai l’air de faire pousser des billets ou quoi? Où est-ce que tu veux que je trouve une somme pareille en si peu de temps?

    Mathias ne broncha pas, ni d’un cheveux, ni d’un poil. Il demeura aussi stoïque que s’il n’avait été qu’une vulgaire statue de pierre, à l’exception près que les traits des statues de pierre ne possédaient pas la capacité de réfléchir d’un air narquois comme celui qu’affichait l’homme en cet instant. Et nous, piètres spectateurs, n’étions point en mesure de comprendre quel était le sujet exact de cette discussion pour le moins imprécise. La seule chose qu’il nous était possible de constater était qu’à mesure que le prénommé Mathias témoignait de confiance en lui, Damien perdait de plus en plus le contrôle qu’il avait d’abord semblé avoir sur la situation.

      - Écoute… On travaille sur un truc, un coup qui rapportera beaucoup, c’est prévu pour bi-…
      - « Bientôt », oui, je sais. T’as dû répéter ça une ou deux fois, déjà.

    L’homme porta une main à son front, pressant contre l’une de ses tempes en fermant les yeux, paraissant exaspéré.

      - Damien, Damien, Damien… Je croyais qu’on s’était compris, cette fois. Tu te souviens de ce qui était susceptible de t’arriver, si tu ne prenais pas tes responsabilités?

    Damien fronça les sourcils. Il s’en souvenait. Nous n’avions bien évidemment pas la moindre idée de ce dont il était question, mais une chose était certaine: Il s’en souvenait. L’attitude défensive qu’il adopta par la suite fut fort révélatrice sur ce point, et c’est avec une assurance relativement douteuse qu’il reprit la parole sous un ton menaçant, masque illusoire de la crainte que faisait manifestement naître en lui l’idée de voir ce bon vieux Mathias mettre ses menaces à exécution.

      - Tu sais ce qui se passera si mon oncle apprend qu’il m’est arrivé quelque chose.
      - Je sais, oui. Heureusement… il semblerait que je sois arrivé dans un bon moment.

    Son regard se porta alors vers nous, nous désignant tandis que dans celui-ci brillait une pointe de malice, déstabilisante, insécurisante. Il observa rapidement notre petit groupe, passant d’un membre à l’autre jusqu’à ce que son œil ne se pose sur moi, m’examinant de haut d’un air inquisiteur, presque satisfait. Arrogamment, je soutins son regard sans trop comprendre ce qu’il me voulait, chose qui sembla d’ailleurs fort amusante puisque c’est avec un sourire que l’homme en revint à Damien, sa fierté et son assurances ne semblants pas déterminés à lui faire faux bond.

      - Cette fille, là. Elle pourrait faire l’affaire. Elle ne vaut pas le dix-mille mais à long terme, peut-être qu’elle rapporterait. Et puis elle paraît jeune, ça plait généralement aux clients. Laisse-la-moi, et s’il en veut, je lui proposerai de la prendre en échange de quoi il devra oublier cette histoire d’intérêts.
      - Ça va pas, non?

    Ce n’était cette fois pas la voix de Damien mais bien celle de Noah qui s’était imposée avec fermeté, avant qu’il ne se déplace de quelques pas de manière à se retrouver devant moi. Je vis son revolver pendre au bout de son bras, menaçant bien qu’il ne fut qu’au repos, mais ne réagis pas, confiante qu’il ne s’en servirait qu’en cas d’extrême recours et qu’il ne commettrait aucune imprudence. À nouveau, un sourire amusé vint étirer les lèvres de l’inconnu, qui paraissait bien peu impressionné par cette intervention aussi soudaine que téméraire.

      - S’agirait-il de votre copine, monsieur?
      - Non. Maï’ est…
      - Eh bien dans ce cas, il n’y a aucun problème! Mêlez-vous de ce qui vous regarde et laissez-nous parler affaires.

    À peine Mathias eut-il renvoyé son attention vers Damien qu’un premier coup de feu retentit, le regard de tous se portant immédiatement vers la source de la détonation: Noah. Celui-ci, bouillant, se tenait fièrement le bras droit braqué vers le haut, visiblement furieux, gonflé d’orgueil.

      - Vous allez sortir d’ici. Immédiatem…-

    C’est à ce moment que ça se produisit. Il ne passa qu’un instant, un court instant où je vis Noah abaisser son bras de sorte à ce que son arme pointe l’intrus, un si bref moment où j’entendis retentir la seconde détonation. Tout est encore si confus… je me rappelle les coups de feu, un cri (le mien, peut-être bien), l’agitation que manifestèrent aussitôt chacun des protagonistes… Tout devint pêle-mêle, mais tout que je serais en mesure de vous révéler est la seule chose dont mon esprit se souvienne réellement, quand je vis Noah s’écrouler à mes pieds, le bruit de son corps percutant lourdement le sol.

    Je n’entendis plus alors que ce cillement strident qui vint remplacer tout son ambiant, et ce vertige poignant qui m’étouffait par son emprise, qui semblait être la seule chose capable de me retenir pour m’empêcher de sombrer dans ce trou béant qui prenait naissance à mes pieds. J’étais immobile, non, paralysée, car même si j’avais voulu effectuer le moindre mouvement j’en aurais été incapable. La seule chose qui me rattachait à la réalité était son visage, si… je ne saurais trouver de terme suffisamment juste pour qu’il mérite d’être posé ici, il s’agissait d’une expression toute nouvelle, d’une chose que jamais encore je n’avais côtoyée. Il m’était impossible d’en soustraire mon regard, captive de la peur et de la colère qui me gagnaient à mesure que je comprenais ce qui venait de se passer. Je serais probablement restée longtemps ainsi, immobile auprès de sa dépouille à contempler son visage inanimé, si une poigne ferme n’était pas venue enserrer mon bras pour m’entraîner à l’arrière du logement, m’obligeant à fuir la scène sans que je ne parvienne à trouver la force de m’opposer à sa volonté...



    CHAPITRE III
    « Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
    Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
    Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
    Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
    Quand bien même on ne serait pas le chêne ou le tilleul,
    Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul!
    »

    Les gouvernantes ne me revirent jamais. À partir de ce jour, le crime devint beaucoup plus qu’un jeu; il était devenu une vocation, un but, le seul moyen par lequel j’avais l’impression d’accomplir quelque chose qui soit digne de ce que Noah aurait pu espérer; le seul moyen de vivre de la manière dont il l’avait souhaité. Il avait payé de sa vie la préservation de ma liberté, évènement qui eut pour effet d’accroitre un désir pourtant déjà démesurément grand d’appartenir pleinement à cet univers de délinquance et de marginalité, non seulement pour me démarquer et assouvir ce besoin de détachement qui n’avait fait que grandir depuis mon enfance, mais pour venger à ma manière la mort de celui que j’avais considéré comme mon frère, en refusant sous quelque contrainte que ce soit, celle des lois ou celle de la peur et de la menace, de vendre ce que j’étais – ce que nous étions pour une vie guidée par la facilité et l’absence de risque, d’intérêt.

    Je continuai à fréquenter la meute pendant les temps qui suivirent, à l’exception de Damien qui avait rejoint son oncle peu de temps après « l’incident ». Nous mirent longtemps à nous remettre de ce qui était arrivé cette soirée là, mais puisque la vie ne pouvait pas faire autrement que de suivre son court, ils reprirent un jour leurs activités et moi mes apprentissages, profitant des ressources que nous avions gagnées au fil des années pour parfaire notre expérience, le tout avec la même passion qu’autrefois, développant – malgré le décès de Noah – une amitié véritable comme il l’aurait sans doute désiré. Ma vie reprenait peu à peu un cours que l’on pourrait qualifier de « normal », du moins si l’on considère ce mot sous le sens où mon existence déjà quelque peu atypique se poursuivait comme elle le devait, quand survint l’évènement qui allait réécrire dans sa totalité l’avenir auquel j’aspirais, m’entraîner dans une réalité à laquelle je n’avais alors pas même été initiée.

    J’avais 19 ans, avoisinant la vingtaine quand le dit évènement survint. Je me trouvais dans le loft que nous partagions tous ensemble, seule puisqu’ils avaient décidés de passer leur soirée dans l’un de ces Club que je ne me plaisais pas particulièrement à fréquenter. Je ne m’attendais pas à les revoir avant le lendemain et m’étais donc accordée une soirée de pure et totale inactivité, que j'avais choisit de vouer au visionnement d’un véritable chef-d’œuvre cinématographique : « V for Vendetta ». En jogging, Pop-Corn en main, je lançai avec enthousiasme la projection, mais à peine en étais-je arrivée à l’Ouverture 1812 de Tchaïkovsky que la sonnerie de mon portable se fit entendre, m’interrompant brusquement dans mon visionnement pour que je ne porte mon regard vers le petit appareil, intriguée. L’afficheur indiquait un numéro inconnu, ce qui accentua encore davantage la curiosité qui s’était établie dans mon esprit, laquelle eut par ailleurs tôt fait de vaincre sur la raison puisqu’il ne fallut qu’un instant avant que, naïvement je ne prenne l’appel.


      - Qui est-ce?
      - C’est moi.

    Je ne répondis pas, incrédule face à l’incroyable absurdité de cette réponse; "Vous serait-il possible de vous exprimer avec davantage d’imprécision, je vous prie?" J’hésitai, ne sachant trop si l’indignation serait suffisamment grande pour me pousser à raccrocher sans avoir cherché à en savoir plus, mais la curiosité demeura sur le trône, insatiable, me forçant à insister.

      - Qui êtes-vous?
      - Maï’, tu ne me reconnais pas?

    Je fronçai alors les sourcils; « Maï’ »? Voilà qui excluait l’éventualité que cet appel ne soit que le fruit d’une mauvaise plaisanterie, et cette voix… je la connaissais, j’en avais la quasi-certitude. Il me semblait que cela faisait si longtemps que je l’avais entendue, cette voix dont le souvenir pourtant si abstrait ne m’évoquait rien de bon, c’était celle de…

      - … Damien?

    Il y eut un silence, durant lequel j’attendis qu’il confirme son identité, mais l’absence de réponse à laquelle il s’adonna dissipa bien vite tout doute sur la véracité de mon hypothèse. Je balbutiai maladroitement quelques syllabes, quelques débuts de phrases; j’aurais voulu lui demander comment il était parvenu à obtenir ce numéro, quelle était la raison de son appel. J’aurais voulu lui dire que peu importait le pétrin dans lequel il avait pu se mettre, l’idée que je lui vienne en aide était à proscrire. Pas après ce qui était arrivé; ce dont il était responsable. Pourtant, la seule phrase que je fus en mesure de prononcer, ce bien malgré les interrogations qui ne cessaient de se multiplier dans mon esprit, en fut une d’une franche banalité, une opportunité de fuite que je m’étonnai moi-même de saisir avec si peu d'hésitation.

      - Je vais raccrocher. Ne m’appelle plus.
      - Attends! C’est au sujet de Noah, Maï’!

    Mon cœur fit un tour sur lui-même; deux même, peut-être. La seule prononciation du nom de Noah su me rappeler à l’ordre, et c’est avec une vitesse fulgurante que je ramenai l’appareil contre mon oreille, attentive, impatiente que mon interlocuteur poursuive. Mais mon enchantement ne dura qu’une seconde, le temps qu’il fallut à ma raison pour reprendre le dessus, ou un semblant de, tout du moins; Noah était mort. Je l’avais vu s’écrouler, j’avais vu ses yeux clos, son visage sans expression sinon celle de l’abandon, comme celui d’une personne inconsciente, à l’exception près qu’il s’était prise une balle dans le… enfin, il était vrai que j’ignorais où elle s’était logée, puisqu’il me faisait dos au moment où Mathias avait fait feu, mais il était évident qu’elle avait touché un point vital, comment aurait-il pu en être autrement? Il nous aurait recontactés, depuis le temps. Il nous aurait rejoints… Nous avions bougé, certes, mais… il aurait pu… enfin, il y aurait sans doute eut moyen de…?

      - C’est pas des blagues à faire. T’as pas changé, même avec toutes ces années; tu resteras toujours un imbécile.
      - J’plaisante pas, je t’assure. Écoutes, Maï’, c’est compliqué, je ne peux pas te parler de ça au téléphone, n’importe qui pourrait nous surprendre… Mais je te promets que j’ai ce qu’il faut pour que tu puisses le retrouver.
      - Pourquoi je te ferais confiance?
      - Tu l’as vu mort, Maï’? Tu l’as vu cesser de respirer? Tu as pris son pouls? Ou l’as-tu seulement vu tomber par terre?
      - …
      - Dis-moi où tu es, et je…-
      - Hors de question.

    Il soupira. J’étais exaspérante, et je l’assumais parfaitement, voire même avec un pointe de satisfaction, dans ce cas-ci. Pourtant, la froideur avec laquelle je lui avais répondu ne sembla pas avoir été suffisante pour le dissuader, puisqu’il me confia qu’il se trouvait à Chicago, me donna un nom de quartier, un nom de rue, et me dit qu’il m’y attendrait jusqu’à l’aube, qu’il savait que je viendrais. Puis, il raccrocha. Je demeurai immobile un instant, quelques minutes à peine au cours desquelles je fus parcourue de nombreuses habitudes nerveuses : je me mordillai faiblement les lèvres, puis un ongle, je me passai la main dans les cheveux à plusieurs reprises, enfouissant mon visage dans mes paumes une ou deux fois en expirant profondément. J’hésitai. Hésitai encore. Pris un pull, mon sac, et sortit; Bon sang, qu’est-ce que je pouvais le détester!

    ***

    Trois heures plus tard, j’étais à Chicago, à tout au plus une ou deux rues de l’endroit que Damien m’avait désigné. C’est au prix d’un long trajet et de nombreux efforts en matière de recherche de repères que je parvins finalement à trouver ladite rue, pour que je ne regrette aussitôt de n’avoir laissé aucun mot à la meute, en cas de soucis qui, si l’on considérait le tempérament de celui que je m’apprêtais à retrouver, étaient potentiellement envisageables. Il s’agissait d’une pseudo-ruelle à laquelle on avait donné un nom, rien de plus, et qui était en plus située entre deux immeubles dont les façades n'étaient que faiblement éclairées, de quoi contribuer à l’insécurisante atmosphère des lieux; décidément, il avait bien choisit son point de rencontre… Croyait-il m’intimider? Me faire rebrousser chemin? Non, pas si près du but, pas après m’avoir donné espoir de retrouver le frère que j’avais cru mort pendant toutes ces années; Témérité, quand tu nous tiens…

    Je m’engouffrai dans la ruelle d’un pas peu assuré et pourtant déterminé, contrainte à m’avancer de plusieurs mètres avant d’enfin apercevoir Damien, qui se tenait debout face à la porte d’un immeuble, entouré de deux anonymes. Je m’arrêta aussitôt, subjuguée par ces présences inattendues, demeurant sur place jusqu’à ce qu’il ne me remarque enfin, s’avançant vers moi en accentuant encore davantage le malaise pourtant fort inquisiteur qui régnait déjà en mon fort intérieur. Cette ruelle ne m’inspirait pas, ces deux types ne m’inspiraient pas, et à dire vrai, la situation en elle-même m’inspirait autant que si l’on m’avait annoncé que je venais de gagner un billet pour Hawaï, afin de servir de sacrifice humain tel ou tel volcan en irruption. Soudainement, je réalisai la précarité de la position dans laquelle je me trouvais, et c’est avec une agressivité de laquelle je ne su effacer ma nervosité que je pris la parole pour interroger Damien.

      - Qui c’est, ceux-là? T’as oublié de me dire que tu ne serais pas seul, Damien? Ou est-ce que c’était seulement une hypocrisie de plus, un autre mensonge à ton actif?
      - Maïlha…
      - Non, tu sais quoi? Ça m’est égal. Dis-moi où je peux le trouver, je partirai et tu ne me recontacteras plus, ainsi j’aurai ce que je suis venue chercher, et toi la conscience tranquille, ou je ne sais quoi de plus tordu…
      - Maïlha…
      - Quoi?!

    Je perdais mon calme, me doutais davantage à chaque seconde que la raison pour laquelle il m’avait fait venir était sans aucun doute toute autre que celle qu’il avait annoncée quelques heures plus tôt. Comme j’avais été bête de croire que ce pauvre manipulateur puisse seulement envisager faire quelque chose pour quelqu’un, autre que sa propre personne, ce sans être sous menaces ou encore au bord du gouffre. Mes poings étaient serrés, je ne saurais trop dire si l’origine de cette crispation relevait de la haine ou de l’appréhension, et c’est sans que je n’eus détaché mon regard de lui que Damien reprit la parole, ses lèvres s’étirant en un sourire malin, satisfait.

      - T’es trop naïve.

    Et ce qui devait arriver arriva. Mais après tout, ne l’avais-je pas cherché? Je sentis un je-ne-sais-qui approcher derrière moi, enserrant mon bras avec fermeté pour m’attirer contre lui et me maintenant avec force tandis que, de son autre main, il couvrait ma bouche d’un mouchoir dont se dégageait une odeur si forte que je ne parviens pas à m’expliquer l’incapacité que j’éprouve à la décrire. Ma main libre saisit celle de l’anonyme alors que je cherchais à me défaire de son emprise, mon regard se perdant vers Damien qui m’observait, sans broncher. Je me souviens m’être débattue un instant, jusqu’à sentir mon énergie et mes forces m’abandonner au même rythme que ma conscience le faisait, comme emportés par une force inconnue à laquelle je me voyais dans la totale impossibilité de résister, puis…
    .........................................................Plus rien.


    ...... »» DANS LES DÉTAILS

    PARTICULARITÉS: « Domino » est Pyrophobe; Elle ignore d’où lui vient cette peur instinctive du feu exactement, n’ayant jamais subit de traumatisme en lien avec cet élément au cours de son enfance, mais cette crainte est indéniablement encrée au plus profond d’elle-même. Une simple flamme posée trop près d’un objet inflammable (ou d’elle-même, évidemment) suffit à la mettre mal à l’aise, et son angoisse croît généralement en fonction de la taille de cette dernière. Pour les esprits vicieux, sachez qu’il s’agit certainement du meilleur moyen pour parvenir à modérer ses ardeurs et son tempérament réfractaire…

    LIENS ÉVENTUELS SUR LE FORUM: Aucun, pour le moment, du moins. Je serais peut-être tentée de faire la demande pour l'un des adjuvants de son histoire, mais je réfléchirai d'abord à la chose et profiterai un peu de sa nouvelle solitude, sans doute. Quoiqu'il en soit, je vous en redonnerai des nouvelles le moment venu! =]

    AVATAR: Shiri Appleby

    ...... »» HORS-JEUX


      Age: 18 ans.
      Sexe: Féminin.
      Surnom: Je me suis permis de modifier pour "Surnom", parce que le plus honnêtement du monde, autant mon prénom est de la bonne génération au Québec, en France c'est une toute autre chose... x.x Et puisque de toute façon, mes ami(e)s m'appellent eux-même par ces surnoms, vous n'en serez en rien brimés! Les dits surnoms sont donc les suivants: MiKy'Chan (J'en connais deux qui viennent de Tilter! x) - Si je ne m'étais pas d'ors et déjà trahie par ma fâcheuse addiction aux pavés), CréaChose*, ou encore Sale Gosse, mais celui-là est réservé! è.é (Il vaut parfois mieux ne pas chercher à comprendre)

      Comment avez-vous connu le forum ? En envoyant malencontreusement sur un lien via un autre forum, je me suis retrouvée dans les PVs de Chicago et ait été prise d'une intrigante envie de lire le contexte, suite à la vue de la citation présente sur la signature d'Ivan Nikolaï. C'est donc par le plus grand des hasard que je me suis retrouvée ici, et, franchement, je suis bien heureuse d'avoir une maîtrise plus que médiocre des tapis tactiles que l'on retrouve sur les ordinateurs portables!

      Des idées ou suggestions par rapport au forum? Monsieur Nikolaï connaît déjà mon avis, Chicago a été un réel coup de cœur! 'Lhem-Chan et Môsieur le Pit-Bull Master me savent déjà surbookée et je n'ai pourtant su résister à l'envie de m'y inscrire sitôt que je l'ai lu le contexte, chose fort étonnante pour moi-même, croyez-moi! Je ne peux que lui souhaiter un grand avenir, ainsi que beaucoup de succès. ^^

      Vos disponibilités pour poster: Régulièrement, quoique cela varie en fonction du boulot, des études et des autres forums. é.è Je m'efforce malgré tout de donner des réponses dès qu'il m'est possible de le faire, et passerai assurément tous les jours à moins d'un réel soucis. ^^

      Les 3 Mots de passe présents dans le règlement:
      OK BY IVAN

*CréaChose: Pour ceux qui se le seront demandés, ce pseudonyme me vient d'un certain monsieur Zagorus, Général en Chef des armées du grand méchant Elzechior, lequel avait donné à ce premier ma petite MiKy en guise de pseudo-esclave après qu'elle ait encore commit une de ses innombrables bourdes (que voulez-vous, c'est ce qui arrive quand on est fait gentil et qu'on bosse pour des méchants). Bref, le Général en question avait, au cours de leur première rencontre, traqué MiaKym dans une forêt (la pauvre), et appelée celle-ci par deux surnoms, lesquels étaient "Montres-toi douce créature" et "Te voilà, petite chose..."; Combinez les deux et vous obtenez CréaChose, et c'est donc en souvenir de ce premier forum RP auquel je m'étais inscrite ainsi que de l'évolution la plus rocambolesque que j'ai vécu jusqu'ici en Rôle Play que j'ai adopté le surnom, et il me suit maintenant un peu partout! =]
Spoiler:


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Ivan Nikolaï
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MessageSujet: Re: Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Icon_minitimeMer 24 Mar - 18:42

Mademoiselle Walker,

Je vous souhaites officiellement la bienvenue à Chicago.
Je n'ai cessé de vous le dire en privé, cette fiche de présentation est tout simplement magnifique, elle se dévore du début à la fin. C'est donc tout naturel que vous soyez validée de suite.

Je vous invite à :
- Rencenser votre nom et prénom
- Recenser votre avatar
- Faire votre demande de métier et/ou de lieu de travai si besoin est.
- Faire votre demande de logement (enfin vu votre condition ça ne sera peut-être pas utile )

Si vous souhaitez un rang spécifique, n'hésitez pas à me le faire savoir.

Si vous avez des questions vous savez où me trouver n'est-ce pas ?! Wink
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MessageSujet: Re: Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Icon_minitimeMer 24 Mar - 19:20

Bienvenue à toi en ces lieux ! Fiche magnifique, j'ai adoré !
Amuses-toi bien !
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Maïlha Walker
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Votre Personnage
Age du personnage: 20 ans.

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MessageSujet: Re: Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Icon_minitimeMer 24 Mar - 23:18

Merci beaucoup à tous les deux pour vos messages de bienvenue, ils me font grand plaisir; Autant que de savoir que la lecture de la fiche de Maï' a su vous plaire! Peut-être pourrais-je considérer l'éventualité de ne pas chercher à vous déposséder de quelques uns de vos biens, pour la peine. Quoique... monsieur Nikolaï, vous pouvez toujours y rêver, Maï' aime beaucoup trop s'en prendre aux grands de ce monde pour être en mesure de résister à la tentation, en ce qui vous concerne, hé hé!

Je vais de ce pas répondre aux sujets de recensements, mais puisque Maï n'aura ni besoin d'emploi, ni de logement pour le moment, je réfléchirai simplement à un rang qui saurait convenir à notre arrogante voleuse! ^^

Au plaisir de croiser vos plumes! ^^
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MessageSujet: Re: Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Icon_minitimeVen 26 Mar - 8:50

Bienvenue parmi nous jeune fille ^^
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MessageSujet: Re: Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Icon_minitimeSam 27 Mar - 0:07

Merci beaucoup! ^^
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MessageSujet: Re: Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Maïlha Walker; Roses also have prickles. [Humaine - Validée] Icon_minitime

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